Michel Galabru est mort à l'âge de 93 ans
Le comédien Michel Galabru, décédé ce lundi à 93 ans, était l'un des acteurs français les plus populaires. En 1977, il avait obtenu un César du meilleur acteur dans le film Le juge et l'assassin de Bertrand Tavernier. Parmi les réactions officielles, celle de la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, qui évoque le souvenir d'un "immense comédien".
Michel Galabru portera à jamais dans le coeur des Français l'uniforme singulier d'un humour tendre et populaire. Immense comédien.
— Fleur Pellerin (@fleurpellerin) January 4, 2016
L'homme qui "ne savait pas dire non"
Le comédien était encore sur les planches l'an passé, mais il avait dû renoncer à deux pièces en novembre 2015, à cause d'une grande fatigue. Le théâtre Montmartre-Galabru à Paris avait alors précisé que son état de santé fragile était lié "aux décès de personnes qui lui étaient particulièrement proches".
En octobre 2014, Michel Galabru a perdu son frère Marc, comédien et écrivain. En août 2015, son épouse Claude est décédée des suites de la maladie de Parkinson. Dans un entretien avec Philippe Vandel en 2012, l'artiste très modeste avait évoqué le titre de son livre autobiographique Je ne sais pas dire non , une habitude qui disait-il n'était pas "à son avantage".
Plus de 250 films
Michel Galabru est né le 27 octobre 1922 à Safi, au Maroc, où son père était ingénieur. De retour en France, sa famille s'était installée dans l'Hérault. Son père voulait qu'il fasse des études sérieuses alors que lui ne rêvait qu'au théâtre et à Sacha Guitry. Pendant la guerre, le service de travail obligatoire (STO) l'avait conduit en Autriche et en Yougoslavie.
A la Libération, Michel Galabru avait pu s'inscrire au Conservatoire national d'art dramatique à Paris dont il obtient le premier prix. Il passe ensuite sept ans à la Comédie française. Ensuite, c'est l'explosion de sa carrière, avec 250 films et des centaines de théâtre. La saga des Gendarmes à Saint -Tropez a marqué son parcours.
La carrière de Michel Galabru a aussi été marquée par sa passion pour les auteurs du Sud, Jean Giono et Marcel Pagnol, qu'il a joués et mis en scène. En 2008, il avait obtenu le premier Molière de sa carrière pour son rôle dans Les chaussettes opus 124 , une pièce où il incarnait un viel acteur qui tente un retour.
"J'ai l'impression ce soir, avait-il déclaré sur scène lors de la remise du prix et en forçant volontairement son accent, de mériter un peu ces applaudissements prolongés, étant probablement le plus vieux de la salle".
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