1ère collection d'Alexander Wang chez Balenciaga: réponse sur les podiums, jeudi
Son défilé est le plus attendu de cette semaine de la mode, tout comme son récent show à la fashion week de New York. Le 10 février, il a présenté sous son propre nom l'une des collections les plus sophistiquées de sa jeune carrière, lui qui est connu pour son style cool et moderne mais aussi pour ses silhouettes à l'élégance pointue.
Un créateur de génie
Alexander Wang, dont les parents sont originaires de Taïwan, a grandi en Californie. A 18 ans, il quitte San Francisco pour New York, pour étudier la mode à l’école de design Parson's. Il fait des stages notamment chez Marc Jacobs et Derek Lam et, dès sa deuxième année, dessine sa première collection, sous son nom. Il ne prend pas la peine de finir ses études et lance sa première collection de prêt-à-porter femmes en 2007, commercialisée dans 200 magasins. En 2008, il remporte le prix du Conseil des créateurs de mode américains/Vogue. Il se voit récompensé par le prix Swarovski du designer féminin de l'année, une distinction qu'il recevra, encore, en 2009 dans la catégorie accessoires.
Le jeune créateur, qui parle le mandarin, a ouvert en 2012 un magasin sur deux étages à Pékin. Il s'est rendu fréquemment en Chine ces dernières années, notamment à Shanghaï où réside sa mère.
Son défil : réinterpréter le patrimoine Balenciaga
Comment ce jeune couturier à l'énergie new-yorkaise, aux origines californiennes et asiatiques, va-t-il interpréter Balenciaga, maison avant-gardiste créée en 1919 ? Il succède à Nicolas Ghesquière qui a collaboré pendant 15 ans avec la vénérable maison et qui l'a fait renaître alors qu'elle était en sommeil depuis sa fermeture par son fondateur Cristobal Balenciaga en 1968.
Le choix d'Alexander Wang représente a priori une "rupture", estimait Serge Carreira, maître de conférence à Sciences Po, spécialiste de la mode et du luxe, lors de la nomination du couturier fin novembre 2012. "Chez Balenciaga, il existe aujourd'hui une dimension couture, l'esprit d'une élégance très parisienne alors qu'Alexander Wang joue sur une décontraction moderne", avait-il dit à l'AFP, soulignant "l'exercice subtil" auquel l'Américain devra se livrer "pour interpréter le patrimoine Balenciaga et en même temps apporter sa propre vision".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.