Après New York, Londres et Milan, les défilés sont de retour à Paris
Les défilés ont commencé à New York début février, se sont poursuivis à Londres, puis à Milan. Et pour clore la saison, stylistes, acheteurs, journalistes, photographes et mannequins arrivent à Paris pour prendre part aux 93 shows inscrits dans le calendrier de la Fédération Française de la couture du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode.
Nicolas Ghesquière chez Louis Vuitton
Il faudra patienter jusqu'au dernier jour de la fashion week, le 5 mars pour le défilé Louis Vuitton. En octobre 2013, après 16 années passées à réinventer le malletier français, l'Américain Marc Jacobs a tiré sa révérence. Il a été remplacé par l'avant-gardiste Nicolas Ghesquière, qui a redonné vie à la maison Balenciaga.
"C'est le grand événement" de ces défilés, confirme Serge Carreira, spécialiste du luxe. "C'est d'abord le retour d'un très grand talent sur les podiums : Nicolas Ghesquière marquait chaque saison, avec des idées avant-gardistes qui faisaient avancer la mode". On ne l'a plus revu depuis qu'il a quitté Balenciaga à l'automne 2012. La question est : "Comment Nicolas Ghesquière va interpréter le nom de Vuitton et donc quel sera le nouveau visage" de la première marque de luxe au monde ? interroge Serge Carreira. "A priori, on ira sur quelque chose de plus radical, avant-gardiste mais il peut aussi surprendre, être là où on ne l'attend pas".
Il y aura d'autres premières lors de cette semaine de la mode. La créatrice française d'origine chinoise Yiqing Yin, dont le travail poétique se situe entre mode et art, présente sa première collection chez Léonard, marque connue pour ses imprimés faits main. Elle promet "quelque chose de très différent". Changement également chez Rochas : Marco Zanini, parti chez Elsa Schiaparelli, a été remplacé par Alessandro Dell'Acqua. A noter un absent de dernière minute : le créateur portugais Felipe Oliveira Baptista, D.A. de la marque Lacoste, qui suspend l'activité de sa griffe éponyme et a annulé son défilé quelques jours avant la fashion week.
Paris, scène internationale
Des créateurs de plus de vingt nationalités, qui font de Paris "une scène internationale" selon l'expression de Serge Carreira, vont donner leur vision de l'automne et l'hiver prochains. Grâce à ce foisonnement, Paris reste "le lieu principal de la tendance". Sera-t-elle toujours au minimalisme, à l'épure, comme dans les précédentes saisons ? Le grunge a-t-il dit son dernier mot ? Et retrouverons-nous cette mode inspirée de l'art, comme chez Chanel, Céline, Prada en octobre 2013 ?
New York, Londres, Milan : des premières tendances
A New York, Londres et Milan, on a vu beaucoup de fourrure retravaillée et colorée, de grands pulls en maille confortable et aussi des bottes. L'écossais était également très présent. Le vestiaire féminin a beaucoup emprunté à l'homme. Autant de tendances à suivre à Paris.
Les expositions « Papier Glacé » et « Dries Van Noten. Inspirations »
A défaut d'invitations aux défilés, le public a accès en temps réel aux shows grâce aux réseaux sociaux. Et pourquoi pas profiter des expositions inaugurées pendant la fashion week ? Le Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, présente à partir du 1er mars l'exposition "Papier glacé, un siècle de photographie de mode chez Condé Nast". 150 tirages des plus grands photographes de mode de 1918 à nos jours.
Les Arts Décoratifs consacrent, eux, une exposition au belge Dries Van Noten. Elle présente ses multiples sources d'inspiration et confronte les collections de mode féminine et masculine de ce créateur qui manie à merveille poésie et raffinement.
Pendant ce temps-là, les professionnels et les journaliestes arpenteront les salons Tranoi, Vendôme Luxury, Memy Mode, Premiere Classe/Paris sur Mode et Americans in Paris.
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