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Athènes : pas de défilé Gucci sur l'Acropole
La Grèce vient de rejeter une demande de Gucci d'organiser un défilé de haute couture en juin prochain sur le site antique de l'Acropole à Athènes. "L'Acropole est un symbole pour toute l'humanité, qui ne peut pas être l'enjeu de transactions commerciales" a tranché la secrétaire générale du ministère de la Culture.
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La décision a été prise à l'unanimité le 14 février par le Conseil central d'archéologie, KAS, gardien du patrimoine antique grec. "L'Acropole est un symbole pour toute l'humanité, qui ne peut pas être l'enjeu de transactions commerciales", a affirmé, citée par les medias, la secrétaire générale du ministère de la Culture pour justifier ce refus.
Pourtant la demande de Gucci, la maison-phare du groupe de luxe Kering, comportait apparemment une contribution de 2 millions d'euros au programme de conservation du site de l'Acropole, et faisait miroiter des bénéfices touristiques pour le pays, en grave crise économique. "Nous sommes toujours ouverts au mécénat" mais la "difficile situation économique du pays" n'est pas un argument pour céder le monument, a argumenté Maria Andreadakis-Vlazakis. De son côté, le quotidien Kathimerini a qualifié la demande de Gucci "d'humiliation" et "de cynisme abject" ses arguments financiers en faveur du site.
Le Parthénon, "vibrant symbole de la démocratie"
Le temple du Parthénon, qui devait servir de décor principal au défilé, "fait partie de l'héritage culturel mondial, non seulement parce qu'il est beau mais, plus important, parce que c'est le vibrant symbole de la démocratie", a rappelé l'éditorialiste.Monument le plus visité de Grèce, l'Acropole qui regroupe les temples du Parthénon, d'Athéna Niké et de l'Erechtéion a acquis sa physionomie actuelle au Ve siècle avant JC, l'âge d'or de la démocratie athénienne, sous l'impulsion de Périclès.
En dépit de plusieurs décisions du ministère de la Culture visant à la faciliter, l'exploitation à but commercial des antiquités et sites grecs reste rarissime en Grèce. Y compris pour le cinéma : seuls quelques rares élus, dont la réalisatrice gréco-canadienne Nia Vardalos et l'américain Francis Ford Coppola ont pu tourner sur l'Acropole ces dernières années. Kathimerini cite aussi des photos de la chanteuse Jennifer Lopez, autorisées en 2008 sur l'Acropole par le ministre de la Culture d'alors, hors
avis du KAS.
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