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Au championnat d'Europe de coupe mulet, en Creuse, les adeptes de ce style capillaire assument

Le Belge Nicolas Vanderkelen, routier, a remporté le titre à l'applaudimètre grâce à un long mulet brun frisé, samedi.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Nicolas Vanderkelen sacré au championnat d'Europe de coupe mulet, à Chéniers (Creuse), le 4 septembre 2021. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Le temps d'une journée, le village de Chéniers (Creuse) s'est imposé comme la capitale européenne de la coupe mulet, style capillaire audacieux – cheveux courts dessus et longs derrière – popularisé dans les années 1980. Pour les organisateurs de la deuxième édition du championnat d'Europe de la coupe mulet, qui a rassemblé 500 personnes, jauge Covid-19 oblige, samedi 4 septembre, tout est parti d'une blague.

"Pour rire, un ami a dit un jour à un autre ami déprimé qu'il avait une tête à coupe mulet. De là est née l'idée d'en créer un événement. Comme on a vu qu'il y avait eu un championnat d'Europe en Belgique en 2019, on s'est dit pourquoi pas chez nous ?" raconte Johan Detour.

Les initiateurs de la première édition belge, comme Isabelle Bierlaire, étaient parmi les festivaliers. "J'en ai des frissons, je retrouve vraiment ici l'esprit qu'il y avait chez nous. On les a un peu aidés à organiser", dit-elle.

Championnat d'Europe de coupe mulet, Cheniers, Creuse, le 4 septembre 2021 (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

D'autres Belges avaient fait le déplacement. A l'image d'Hubert, chaussettes aux couleurs du drapeau belge, cheveux blonds et mulet parfaitement peigné en arrière. "Je suis venu de Mouscron avec cinq amis. Ça fait un an et demi qu'on a tous une coupe mulet. C'est vraiment un état d'esprit, celui de l'autodérision. Finalement, ça ressemble à l'état d'esprit belge. Je le retrouve ici. Il y a de la musique, on boit des bières et on ne se prend pas au sérieux", s'enthousiasme-t-il.

Sur place, les rares personnes arrivées sans la coupe de circonstance peuvent se faire minutieusement sculpter les cheveux dans un stand de coiffure spécial mulet. Comme ce jeune Portugais, qui raconte : "J'étais aux Pays-Bas et je voulais rejoindre ma famille à Porto à vélo. Sur le trajet, quelqu'un m'a parlé de ce championnat. J'ai trouvé l'idée super alors on est partis ensemble à vélo !"

Au "paradis des mulets"

Pour les festivaliers, la coupe mulet dépasse la simple apparence physique. "On s'en fout du regard des autres, de la mode. Il n'y a pas de look type à avoir. Que ce soit la couleur de peau, le genre, les vêtements, la coupe de cheveux, on veut que tout le monde soit perçu de la même façon", lâche Julian, 33 ans, bière à la main, lunettes de soleil sur le nez et mulet brun. "Et ici c'est un peu l'apothéose, on est tous d'accord. C'est le paradis des mulets ! "

"C'est un peu un pied de nez au Covid. On rencontre des gens, on est heureux", glisse Rod, en pantalon panthère et mulet court. Pour lui, "le mulet, c'est une façon de voir la vie".

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Un candidat belge sacré champion d'Europe

Une centaine de "mulots" étaient candidats pour succéder à Gauthier Istin. "Cette année, je préfère laisser ma place, explique-t-il. Mais j'ai glissé quelques bouts de mes cheveux dans le trophée. J'espère que le prochain en fera de même."

Parmi les prétendants, "LeBouseuh", influenceur aux près de 4 millions d'abonnés sur YouTube, a fait vivre la journée sur ses réseaux sociaux. Jeudi, il avait mis en scène ses préparatifs capillaires dans une vidéo aux plus de 500 000 vues.

Après le défilé des candidats, le nouveau champion d'Europe a été élu à l'applaudimètre. Et c'est le Belge Nicolas Vanderkelen qui l'a emporté grâce à un long mulet brun frisé. Ce corpulent routier est un adepte du mulet depuis vingt ans.

Pour les organisateurs, le pari est réussi, malgré le contexte sanitaire. "Tout le monde a l'air content, c'est le principal, se réjouit Johan Detour. On compte bien réitérer l'expérience l'année prochaine en partenariat avec les collègues belges."

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