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Babyfil : la mode enfantine des années 1950/60 à Argenton-sur-Creuse
Si l'industrie de la confection à Argenton-sur-Creuse a fait sa renommée avec une production massive de chemises pour hommes, elle a aussi été à l’origine du développement de la mode enfantine avec la marque Babyfil. A découvrir layette, chemises de garçonnets et robes mais aussi documents photographiques et films au musée de la chemiserie d'Argenton-sur-Creuse jusqu'au 15 décembre 2013.
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Argenton-sur-Creuse, le pays de la chemise
Charles Brillaud est le premier industriel à installer un atelier de confection en 1860. La spécialisation en chemiserie se fait dès les années 1870/75. Après la seconde guerre mondiale, le paysage industriel lié à la confection est bien établi sur Argenton. Après la Libération, les Etablissements Gravereaux, fondés en 1910, diversifient leur production de chemises avec de la mode enfantine. C'est un nouveau créneau peu développé à l'époque. Babyfil, de la layette à 16 ans
Ce n'est qu'avec la révolution culturelle des années 1930-1950, que l'enfant est au coeur des préoccupations. On commence à concevoir des vêtements adaptés à sa morphologie en fonction de son âge et de ses activités. Babyfil est né en 1947 de la volonté des Ets Gravereaux de diversifier leur production. Babyfil rejoint Triplefil, chemises pour hommes et Bellafil, la création féminine. Avec 2 collections par an, Babyfil propose pour garçons et filles des pantalons, des shorts, des jupes, des robes... mais aussi des pyjamas. D'autres marques existent sur le marché tels Petit Bateau, Junalp, Galeries Lafayette mais la production est plutôt spécialisée sur un type de vêtements ou de fabrication comme la maille. A cette époque, le vêtement d'enfant a connu des mutations grâce au développement de la confection à la fin du XIXe siècle mais on ne peut encore parler d'une mode enfantine adaptée. Durant des siècles, l'enfant a été la copie en réduction de l'adulte, enserré dans les langes puis dans les mêmes vêtements d'apparat ou de cérémonie.
A chaque âge, un style vestimentaire
Avec la révolution culturelle des années 1930-1950, la société voit en l’enfant un « petit être en cours d'apprentissage du fonctionnement des adultes, doté d'un vestiaire spécifique ». A chaque âge correspond un style vestimentaire qui marque son entrée progressive vers le monde adulte : la barboteuse est remplacée par la culotte courte puis le pantalon...
Après la Seconde Guerre mondiale, la mode enfantine commence à intégrer les notions modernes de confort vestimentaire grâce au développement des fibres synthétiques et à la production de masse.
Les entreprises qui disposent de moyens financiers multiplient la publicité dans la presse : à découvrir une série de photographies d'enfants habillés en Babyfil prises par le Studio Delval à Paris. Ces mannequins, qui sont les enfants Gravereaux, sont aussi les héros de défilés. Les Ets Gravereaux font aussi de la promotion en s'adressant aux enfants via 2 séries de buvards publicitaires.
«"Babyfil, une mode enfantine argentonnaise", jusqu’au 15 décembre 2013. Musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine. Rue Charles Brillaud. 36200 Argenton-sur-Creuse.
Charles Brillaud est le premier industriel à installer un atelier de confection en 1860. La spécialisation en chemiserie se fait dès les années 1870/75. Après la seconde guerre mondiale, le paysage industriel lié à la confection est bien établi sur Argenton. Après la Libération, les Etablissements Gravereaux, fondés en 1910, diversifient leur production de chemises avec de la mode enfantine. C'est un nouveau créneau peu développé à l'époque. Babyfil, de la layette à 16 ans
Ce n'est qu'avec la révolution culturelle des années 1930-1950, que l'enfant est au coeur des préoccupations. On commence à concevoir des vêtements adaptés à sa morphologie en fonction de son âge et de ses activités. Babyfil est né en 1947 de la volonté des Ets Gravereaux de diversifier leur production. Babyfil rejoint Triplefil, chemises pour hommes et Bellafil, la création féminine. Avec 2 collections par an, Babyfil propose pour garçons et filles des pantalons, des shorts, des jupes, des robes... mais aussi des pyjamas. D'autres marques existent sur le marché tels Petit Bateau, Junalp, Galeries Lafayette mais la production est plutôt spécialisée sur un type de vêtements ou de fabrication comme la maille. A cette époque, le vêtement d'enfant a connu des mutations grâce au développement de la confection à la fin du XIXe siècle mais on ne peut encore parler d'une mode enfantine adaptée. Durant des siècles, l'enfant a été la copie en réduction de l'adulte, enserré dans les langes puis dans les mêmes vêtements d'apparat ou de cérémonie.
A chaque âge, un style vestimentaire
Avec la révolution culturelle des années 1930-1950, la société voit en l’enfant un « petit être en cours d'apprentissage du fonctionnement des adultes, doté d'un vestiaire spécifique ». A chaque âge correspond un style vestimentaire qui marque son entrée progressive vers le monde adulte : la barboteuse est remplacée par la culotte courte puis le pantalon...
Après la Seconde Guerre mondiale, la mode enfantine commence à intégrer les notions modernes de confort vestimentaire grâce au développement des fibres synthétiques et à la production de masse.
Les entreprises qui disposent de moyens financiers multiplient la publicité dans la presse : à découvrir une série de photographies d'enfants habillés en Babyfil prises par le Studio Delval à Paris. Ces mannequins, qui sont les enfants Gravereaux, sont aussi les héros de défilés. Les Ets Gravereaux font aussi de la promotion en s'adressant aux enfants via 2 séries de buvards publicitaires.
«"Babyfil, une mode enfantine argentonnaise", jusqu’au 15 décembre 2013. Musée de la Chemiserie et de l’Elégance masculine. Rue Charles Brillaud. 36200 Argenton-sur-Creuse.
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