"Becoming Karl Lagerfeld", "Dior"... : des expositions consacrées à la mode à découvrir à Paris cet été
À découvrir à Paris, cet été, les petits objets de luxe du siècle des Lumières au musée Cognac-Jay, des soieries impériales pour Versailles au grand Trianon, la nouvelle rotation de la galerie Dior ou les costumes de la série Becoming Karl Lagerfeld au BHV Marais.
"Luxe de poche. La mode des boîtes, tabatières, étuis et petits objets de luxe au siècle des Lumières"
L’exposition Luxe de poche présente une collection exceptionnelle de petits objets précieux et sophistiqués, en or, enrichis de pierres dures ou de pierres précieuses, couverts de nacre, de porcelaine ou d’émaux translucides, parfois ornés de miniatures. Les usages de ces objets varient mais ils racontent tous des us et coutumes d’un quotidien raffiné, signe de richesse et de souvenirs intimes. Au siècle des Lumières comme aux suivants, ils suscitent un véritable engouement en France d'abord puis dans toute l'Europe. Point de départ de cette exposition, l’exceptionnelle collection d’Ernest Cognacq est enrichie de prêts importants – d’institutions comme le musée du Louvre, le musée des Arts décoratifs de Paris, le Château de Versailles, le Palais Galliera, les collections royales anglaises ou le Victoria and Albert Museum à Londres.
Luxe de poche renouvelle le regard que l’on porte sur ces objets, en adoptant une approche plurielle, qui convoque à la fois l’histoire de l’art et de la mode, l’histoire des techniques et l’anthropologie en faisant résonner ces objets avec d’autres œuvres: des accessoires de mode mais aussi les vêtements qu’ils viennent compléter, le mobilier où ils sont rangés ou présentés et enfin des tableaux, dessins et gravures où ces objets sont mis en scène. Ce dialogue permet d’envisager ces objets dans le contexte plus large du luxe et de la mode au XVIIIe et au début du XIX e siècle.
Exposition Luxe de poche. Petits objets précieux au siècle des Lumières jusqu'au 29 septembre. Musée Cognacq-Jay. 8, rue Elzévir. 75003.
Parcours inédit de 150 nouveaux modèles à la Galerie Dior
Depuis 2022, la Galerie Dior jouxte la boutique Dior du 30 avenue Montaigne à Paris qui abrite les ateliers de la maison où sont nées pendant soixante-dix ans les collections. Ce lieu témoigne de l’audace visionnaire de Christian Dior et de ses successeurs. La Galerie propose un parcours rétrospectif inédit dévoilant près de 150 nouveaux modèles qui mettent en lumière l’importance de la place du couturier fondateur dans l’histoire de la mode. Un récit mis en perspective, notamment, par une sélection de tirages réalisés par la photographe néerlandaise Viviane Sassen, qui se dévoile aux côtés des créations les plus iconiques, capturant l’essence de l’allure Dior au fil des époques.
Ce voyage se poursuit avec la naissance de la ligne de prêt-à-porter Miss Dior, dont les looks traduisent l’esprit libre d’une jeunesse impétueuse. Une effervescence également incarnée par un tout nouvel espace consacré aux foulards Dior, retraçant la genèse de cet accessoire qui parachève, dès 1947, les silhouettes. Les salles Les Ateliers du rêve, Les Jardins enchantés, L’Esprit du XVIIIe, Le Bal Dior ou encore Les Stars en Dior se racontent chacune à travers des pièces d’archives exceptionnelles, du patrimoine de la maison, entre passé et présent.
La réservation d’un créneau horaire est recommandée sur le site galeriedior.com (11, rue François 1er. 75008). Tous les jours sauf le mardi de 11h à 19h.
"Soieries impériales pour Versailles. Collection du mobilier national"
Le Grand Trianon accueille, en partenariat avec le Mobilier national, une exposition consacrée à l’exceptionnelle commande de 1811 de Napoléon aux manufactures lyonnaises de soieries destinées à remeubler le château de Versailles. L’exposition revient sur le contexte historique de cette commande, sur les techniques de fabrication et sur la création de ces 80 km de soieries livrées par les manufactures lyonnaises. Jamais utilisé en raison de la chute de l’Empire, cet ensemble de textiles, dans un état de conservation exceptionnel, constitue un témoignage. En février 1810, Napoléon, octroya un fonds spécial de six millions de francs à cet effet. Au même moment, les manufactures lyonnaises de soieries connaissaient de grandes difficultés. L’Empereur désira réaliser une grande commande pour les sortir de cette crise et leur dédia deux millions de francs. Entre 1811 et 1813, ce ne sont pas moins de 80 km d’étoffes qui seront livrées par les soyeux lyonnais au Garde-meuble impérial pour Versailles.
La première partie de l’exposition évoque le contexte historique et économique de cette commande exceptionnelle. Des échantillons d’origine et des documents d’archives illustrent l’implication des différents acteurs, des soyeux lyonnais à l'administration impériale qui développa à cette occasion des techniques de vérification inédites. Les progrès du domaine textile sont évoqués grâce à la présentation d’une machine à tisser à la mécanique Jacquard ou de techniques d’investigation dans le domaine de la chimie et de la teinture. Une deuxième partie est consacrée aux aménagements architecturaux envisagés pour Versailles par Napoléon. Débats d’architectes et évolution du goût entre l’Ancien Régime et le début du XIXe siècle sont évoqués notamment grâce à des dessins de Jacques Gondoin.
Exposition Soieries impériales pour Versailles. Collection du mobilier national jusqu'au 23 juin. Grand Trianon. Versailles.
Les costumes de "Becoming Karl Lagerfeld" au BHV
C’est la série que les fans de la mode ne vont pas manquer : Becoming Karl Lagerfeld. Adapté de la biographie Kaiser Karl de la journaliste du Monde Raphaëlle Bacqué, ce biopic diffusé sur Disney+ plonge dans les années 1970, lorsque le couturier allemand débarque à Paris. Il est peu connu et doit se faire une place dans le milieu de la mode dominé par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. Entre rivalités de clans et conflits d'ego, fêtes et décadence, amours tragiques et amitiés grandioses, l'histoire suit la course effrénée de celui qui deviendra le directeur artistique de la maison Chanel. Daniel Brühl, Alex Lutz, Théodore Pellerin, Agnès Jaoui traversent les six épisodes de ce voyage dans les coulisses de la haute couture.
Tournée entre Paris, Monaco et l'Italie, la série réunit plus de 2 200 figurants dans plus de 40 décors, pour près de 2 700 costumes, dont 160 entièrement créés par des ateliers dédiés : la costumière Pascaline Chavanne et le décorateur Jean Rabasse. "Ce que nous voulions, c'était raconter la vie parisienne dans le milieu de la mode des années 70". Le BHV Marais invite à découvrir l'envers du décor de cette série à l'Observatoire au 5e étage. Les costumes de la série, des accessoires, des dessins y sont exposés (reproduction des iconiques de Karl Lagerfeld) mais aussi des éléments du décor.
Exposition Becoming Karl Lagerfeld jusqu'au 12 août. BHV Marais. 52, rue de Rivoli.
75004.
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