Burberry en tête d'affiche d'une London Fashion Week dans l'attente du Brexit
Le designer italien, ex-Givenchy, a pris en 2018 la succession de Christopher Bailey à la D.A. de Burberry, avec pour mission de donner un nouveau souffle à la maison fondée en 1856. Les ventes ont été mitigées en fin d'année 2018, dans la lignée de celles des dernières années. Le créateur a affiché ses ambitions dans Vogue en déclarant vouloir "préserver l'héritage Burberry" mais aussi "aller avec le temps, avec la modernité". Le défilé aura lieu le 17 à 17H : 17 étant le chiffre fétiche de l'Italien @riccardotisci17 (sur Instagram), il avait quitté sa famille à 17 ans pour se lancer dans la mode.
De nombreux grands noms sont présents : Victoria Beckham, la spécialiste du chic et sobre, habituée des podiums new-yorkais, a fêté en 2018 les dix ans de sa marque en défilant pour la première fois à Londres. Créatrice respectée dans le paysage de la mode, l'ancienne Spice Girl affiche encore des pertes en hausse à 11,7 millions d'euros pour l'année 2017, selon des chiffres publiés fin 2018. Deux icônes de la culture punk rock britannique, Vivienne Westwood (qui a longtemps défilé à Paris et a lancé fin 2018 une collab avec Burberry pour une collection de modèles emblématiques réinventés en hommage au style et à l'héritage britanniques) et Pam Hogg sont au programme. Sans oublier le Français Roland Mouret et Fashion East, l'incubateur de talents de Lulu Kennedy. Il faudra aussi compter avec Roksanda, J.W. Anderson, Christopher Kane et David Koma, stylistes incontournables de la scène britannique.
A leurs côtés toujours des jeunes talents, image de marque de la London Fashion Week : Matty Bovan, Ashley Williams, Molly Goddard, Simone Rocha, les élèves de l'école de mode londonienne Central Saint Martins ou encore Alexa Chung (designer, mannequin, chroniqueuse, présentatrice télé...).
Brexit : les créateurs "inquiets"
La Fashion Week peut se féliciter de la hausse des ventes de la mode au Royaume-Uni, de 5,5% à 35,1 milliards d'euros en 2018 pour le prêt-à-porter féminin, selon le cabinet d'analyse Mintel. Mais l'imminence du Brexit, programmé pour le 29 mars, pèse toutefois sur le travail des créateurs, nombreux à redouter une sortie sans accord. Elle serait synonyme du retour des formalités douanières."Le secteur est anxieux et inquiet", souligne Tamara Cincik, fondatrice du cabinet-conseil spécialisé Fashion Roundtable, interrogée par l'AFP. "Tant que le Brexit ne sera pas arrivé, il est difficile pour les entreprises de faire les ajustements nécessaires car elles ne savent pas quelles seront les répercussions" sur leurs activités.
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