Christian Louboutin et ses semelles rouges, exposés à Londres
L'exposition (1er mai au 9 juillet) montre de nombreuses créations de "l'homme aux semelles rouges" sur un long ruban de 17 mètres de long imitant la fameuse semelle écarlate. Paillettes et plumes reflètent la fascination du créateur pour le show-biz. Un hologramme d'un talon aiguille, le fameux "stiletto" se change magiquement en silhouette de femme, la star du strip-tease Dita von Teese.
Louboutin, féru de spectacle dès l'âge de 13 ans, a montré récemment cette facette de sa personnalité en mettant en scène un spectacle de la revue du Crazy Horse à Paris. "J'ai été élevé dans un environnement très féminin", a-t-il expliqué lundi lors de la conférence de presse de lancement de l'exposition londonienne. "J'avais trois soeurs, et un père qui était à peine présent".
Le roi des Stilettos
Le créateur, aujourd'hui âgé de 49 ans, dit avoir grandi "dans l'amour et le respect des femmes". Même s'il admet aisément que leur confort n'est pas sa première préoccupation.
Il n’empèche, il tente de faire ses stilettos "aussi confortable que possible pour ce type de chaussure", parce qu'une femme qui souffre "n'a pas un joli sourire".
Confortables ou pas, ses vertigineux modèles ont séduit aussi bien l'actrice Gwyneth Paltrow que Victoria Beckham.
L'exposition montre de nombreux modèles, dont certains à la loupe, retrace le processus de création et de fabrication et reproduit l'atelier de l'artiste, y compris le trapèze où il aime à se suspendre. Une salle expose des modèles inspirés du voyage, avec une chaussure bordée de fourrure "Oulan Bator" d'après la capitale de Mongolie, et des talons aiguilles en soie de Chine. La marque a ouvert une filiale à Pékin l'an dernier, et est "très populaire en Chine, où le rouge est synonyme de chance", souligne Nell Trotter, en charge de la ommunication de Louboutin.
Christian Louboutin poursuit la marque Yves Saint Laurent (groupe PPR) pour "concurrence déloyale" et "violation de marque commerciale", après avoir vu apparaître dans les boutiques de son rival à Manhattan des chaussures pour femmes aux semelles rouges. Débouté par un tribunal de New York, il a fait appel en août dernier.
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