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Dans la maison d'Anna Ruohonen à Paris, le design finlandais éclaire la mode
La créatrice de prêt-à-porter haut de gamme pour hommes et femme a ouvert sa première boutique parisienne de semi-couture. Cette petite maison, qui ressemble à une tour miniature de 6 étages de 23 m2 chacun, se dresse non loin de lieux qui sont chers à Anna Ruohonen : le Montparnasse de l’art moderne et de l’Ecole de Paris (La Rotonde, La Coupole) ou plus contemporain (la Fondation Cartier).
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La créatrice vit à Paris depuis 20 ans et y a fondé sa marque en 1999. "Mon style suit les traces de la tradition du design finlandais : des formes architecturales, des coupes pensées, une simplicité apparente et intentionnelle. Paris a adjoint sensibilité et élégance à mon style, empreint de minimalisme et à de fonctionnalité propres au design scandinave" explique-t-elle.
Sur les traces du design finlandais
Ses vêtements sont réalisés dans un respect nordique des normes éthiques et écologiques. Elle mise sur la qualité et l’intemporalité. Les fidèles qualifient ses vêtements d’ « addictifs » : la première fois, on tombe amoureux du style et de la qualité, pour d’année en année ne plus pouvoir se passer d’au moins un vêtement Anna Ruohonen par saison.
Son concept est basé sur une fabrication à la façon : la semi-couture. "Ici, les produits ne sont mis en production qu’à la commande, ce qui induit une absence de stock et de tailles supplémentaires" précise la créatrice qui pilote elle-même son atelier. Situé au-dessus de la boutique, il permet des réajustements et changements. Le processus de création est visible grâce aux bow-windows qui donnent sur le boulevard Raspail. 23 m2 au sol sur 6 étages
Le bâtiment est une maison de ville rénovée de fond en comble comme une tour miniature par l’architecte Pekka Littow. Il explique avoir "vécu ce projet de création comme une opportunité rare dans une ville aussi dense et figée que Paris". En dépit de ses 23 m² au sol, la petite maison de couture comprend une boutique/showroom et un atelier de demi-mesure. Les deux premiers étages sont dévolus aux showrooms et à la vente. Les deux suivants abritent les locaux de production. Aux derniers étages se trouvent l'atelier, la cuisine et la terrasse. La circulation s'effectue par une succession d'escaliers à volées droites. Les finlandaises ont la cote à Paris
La mode finlandaise est peu connue à Paris sauf peut-être la créatrice Ivana Helsinki (qui a défilé sur les podiums) et la marque de design textile Mariimekko. Pourtant, récemment, c'est une styliste finlandaise, Satu Maaranen, qui a remporté le Grand prix du jury - Première vision du 28e festival de mode de Hyères (Var), avec une collection qui a trouvé son inspiration dans la nature. "Peut-on porter la nature en vêtement ? Est-il possible de concevoir une collection en tenant compte du paysage environnant ?", interroge la jeune femme de 29 ans diplômée de l'université Aalto à Helsinki. Elle a imaginé des vêtements en harmonie avec le paysage, comme un modèle avec un imprimé peint à la main qui rappelle des nuages blancs dans un ciel bleu, ou un autre kaki, qui fait penser à une tenue de camouflage. Les tissus sont recouverts de sable, d'herbe ou de sciure. Elle a réalisé une partie de sa collection avec des entreprises sélectionnées par le salon Made in France. C'est "un mélange a priori improbable et avec un sens de la couleur très particulier et très personnel", a reconnu Felipe Oliveira Baptista le président du jury du Festival. "Elle a beaucoup travaillé sur des éléments naturels et des traitements de textile extrêmement intéressants", a-t-il expliqué, ajoutant que cette démarche était "mixée avec des références couture des années 50". En 2012, un trio de cette nationalité avait gagné en présentant une collection masculine déjantée et colorée.
Anna Ruohonen. 227, boulevard Raspail. 75014 Paris. www.annaruohonen.com
Ses vêtements sont réalisés dans un respect nordique des normes éthiques et écologiques. Elle mise sur la qualité et l’intemporalité. Les fidèles qualifient ses vêtements d’ « addictifs » : la première fois, on tombe amoureux du style et de la qualité, pour d’année en année ne plus pouvoir se passer d’au moins un vêtement Anna Ruohonen par saison.
Son concept est basé sur une fabrication à la façon : la semi-couture. "Ici, les produits ne sont mis en production qu’à la commande, ce qui induit une absence de stock et de tailles supplémentaires" précise la créatrice qui pilote elle-même son atelier. Situé au-dessus de la boutique, il permet des réajustements et changements. Le processus de création est visible grâce aux bow-windows qui donnent sur le boulevard Raspail. 23 m2 au sol sur 6 étages
Le bâtiment est une maison de ville rénovée de fond en comble comme une tour miniature par l’architecte Pekka Littow. Il explique avoir "vécu ce projet de création comme une opportunité rare dans une ville aussi dense et figée que Paris". En dépit de ses 23 m² au sol, la petite maison de couture comprend une boutique/showroom et un atelier de demi-mesure. Les deux premiers étages sont dévolus aux showrooms et à la vente. Les deux suivants abritent les locaux de production. Aux derniers étages se trouvent l'atelier, la cuisine et la terrasse. La circulation s'effectue par une succession d'escaliers à volées droites. Les finlandaises ont la cote à Paris
La mode finlandaise est peu connue à Paris sauf peut-être la créatrice Ivana Helsinki (qui a défilé sur les podiums) et la marque de design textile Mariimekko. Pourtant, récemment, c'est une styliste finlandaise, Satu Maaranen, qui a remporté le Grand prix du jury - Première vision du 28e festival de mode de Hyères (Var), avec une collection qui a trouvé son inspiration dans la nature. "Peut-on porter la nature en vêtement ? Est-il possible de concevoir une collection en tenant compte du paysage environnant ?", interroge la jeune femme de 29 ans diplômée de l'université Aalto à Helsinki. Elle a imaginé des vêtements en harmonie avec le paysage, comme un modèle avec un imprimé peint à la main qui rappelle des nuages blancs dans un ciel bleu, ou un autre kaki, qui fait penser à une tenue de camouflage. Les tissus sont recouverts de sable, d'herbe ou de sciure. Elle a réalisé une partie de sa collection avec des entreprises sélectionnées par le salon Made in France. C'est "un mélange a priori improbable et avec un sens de la couleur très particulier et très personnel", a reconnu Felipe Oliveira Baptista le président du jury du Festival. "Elle a beaucoup travaillé sur des éléments naturels et des traitements de textile extrêmement intéressants", a-t-il expliqué, ajoutant que cette démarche était "mixée avec des références couture des années 50". En 2012, un trio de cette nationalité avait gagné en présentant une collection masculine déjantée et colorée.
Anna Ruohonen. 227, boulevard Raspail. 75014 Paris. www.annaruohonen.com
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