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Dans "Le petit théâtre Dior", des robes miniatures fidèles répliques couture
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 11/06/2014 15:02
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Paris, 1945. Alors que la ville éprouvée par la Seconde Guerre mondiale manque de tout, une exposition ode à la gloire de la haute couture française attire les visiteurs. Ce théâtre de la mode rassemble en version miniature les créations des plus grands couturiers de l’époque. L'exposition "Le Petit Théâtre Dior", qui se tient jusqu'au 20 juin en Chine, est un clin d’oeil à cet évènement.
Bakas Algirdas
L'exposition "Le petit théâtre Dior", qui se tient jusqu'au 20 juin à Chengdu en Chine, est un hommage au travail de précision des ateliers de haute couture Dior. C'est un clin d'oeil à une exposition, ode à la gloire de la haute couture française, qui s'est tenue en 1945 à Paris. Un théâtre de la mode qui rassemblait en version miniature les créations des plus grands couturiers appartenant à la haute couture.
(Bakas Algirdas)
En mars 1945, Christian Dior est témoin de cet événement historique. Travaillant alors pour le couturier Lucien Lelong -qui est à l’origine du projet- il a certainement pris part à la réalisation de tenues présentées dans cette exposition. Les artistes Christian Bérard et Jean Cocteau, qui signent une partie des décors, sont ses amis proches. A quelques semaines de l’armistice, cet événement est pour Paris déjà libéré une promesse d’éclaircie, les prémices d’une renaissance et d’un retour à la beauté : ce renouveau que le premier défilé de haute couture de Christian Dior et son New Look exprimeront, deux ans plus tard, le 12 février 1947
(Bakas Algirdas)
L'exposition se divise en 12 thèmes : le New Look, l'allure Dior, le jardin Dior, Miss Dior, du rose au rouge, Paris, Les ateliers Dior, Dior et ses amis artistes, Le Trianon, J'adore, le grand bal Dior et Stars en Dior. C'est un hommage au travail de précision des ateliers de haute couture, dont le talent s’exprime dans ces vêtements miniatures cousus au millimètre près et semblables aux originaux jusque dans leurs moindres détails. Même si elles ne font qu’un tiers du modèle original, les robes miniatures sont elles aussi réalisées sur toile, comme dans la tradition de la haute couture et exigent la même précision et la même rigueur que leurs grandes sœurs. Ici la haute couture perpétue tradition d’excellence et savoir-faire.
(Bakas Algirdas )
"J’estimais que, pour sa justification, cette maison devait ressembler – en un temps où tout va vers la machine – davantage à un laboratoire artisanal qu’à une usine modèle", confiait Christian Dior dans ses mémoires. Comme en 1947, tout se passe selon le même rituel. Tout commence par un travail d’interprétation : à partir des dessins de Christian Dior hier, de Raf Simons aujourd’hui, les petites mains s’affairent sous l’égide de la première d’atelier, échafaudant des modèles, transposant les traits de crayon en plis savants et en volumes architecturés.
(Bakas Algirdas)
« Les ateliers sont des déchiffreurs de hiéroglyphes », écrivait Christian Dior. Peu à peu, de maquettes en modèles de toile, les croquis prennent corps : dans l’atelier tailleur on travaille les lignes géométriques et affutées, structurant la taille des vestes, taillant les pantalons, bâtissant la carrure des manteaux ; dans l’atelier flou tout est affaire de souplesse et l’on se concentre sur la corolle des jupes, les courbes des robes, l’évanescence des jupons… C’est alors que l’on choisit le tissu et que, après des heures de coupe, de couture et d’assemblage, robes et tailleurs apparaissent en couleurs et en volumes. Certaines pièces nécessitent jusqu’à mille heures de travail. Présentées à celui qui les a dessinées pour les derniers ajustements, les créations sont prêtes à défiler et à habiller les femmes qui choisiront ces modèles uniques.
(Bakas Algirdas)
Robe du soir en organza blanche brodée de mousseline dégradée façon pointilliste, haute couture automne-hiver 2012. Dans les ateliers, la broderie s’exécute à la main, comme au XVIIIe siècle, et les fleurs de soie naissent entre les doigts d’un artisan. Sur le modèle original Miss Dior, imaginé en 1949, ou sur sa version miniature, des bouquets de roses, de jasmins et de lilas éclosent. Les pétales en tissu sont découpés manuellement à l’aide d’un emporte-pièce et le gaufrage est réalisé avec un outil d’époque, qui assure un réalisme surprenant. Fixés autour d’une tige de laiton, les pétales deviennent fleurs
(Sophie Carre)
Robe du soir en organza blanche brodée de mousseline dégradée façon pointilliste, haute couture automne-hiver 2012
(Sophie Carre)
Robe du soir en organza blanche brodée de mousseline dégradée façon pointilliste, haute couture automne-hiver 2012
(Sophie Carre)
Ensemble Bar miniature devant l’ensemble Bar, collection haute couture printemps-été 1947, ligne Corolle.
(Patrick Demarchelier)
1947 : Christian Dior présente sa première collection. « Nous sortions d’une époque de guerre, d’uniformes, de femmes-soldats aux carrures de boxeurs. Je dessinai des femmes-fleurs, épaules douces, bustes épanouis, tailles fines comme lianes et jupes larges comme corolles », se souvient-il dans son autobiographie. Les silhouettes des lignes Corolle et En 8 se succèdent, faisant onduler l’impressionnant métrage de tissu de leurs jupes. Carmel Snow, rédactrice en chef de Harper’s Bazaar lance « Dear Christian ! Your dresses are wonderful, they have such a new look ! ». Le New Look était né. Et parmi toutes les silhouettes, celle du tailleur Bar marquera les esprits. Cet ensemble cocktail ne cesse d’être revisité par les créateurs de la maison dans un esprit contemporain toujours renouvelé.
(Laxis Hamani)
Robe de cocktail Matisse miniature, collection haute couture automne-hiver 1949, ligne Milieu du siècle, devant l’ensemble cocktail composé d’une robe raccourcie en maille noire structurée et d’un pantalon en laine noir, collection haute couture automne-hiver 2012.
(Patrick Demarchelier.)
Robe Nuit de Grenade miniature, collection haute couture printemps-été 1960, ligne Silhouette de demain, devant l’ensemble cocktail composé d’une robe raccourcie en maille noire structurée et d’un pantalon en laine noir, collection haute couture automne-hiver 2012.
(Patrick Demarchelier.)
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