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Défilés couture : Serkan Cura versus Ralph&Russo, deux visions opposées
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 30/01/2015 11:08
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
Seuls 4 créateurs au menu de la 4e et dernière journée et un choix difficile pour mon coup de coeur quotidien. En effet, d'un côté la modernité du travail de la plume de Serkan Cura et de l'autre l'héritage de la couture et des grands maîtres que prône le duo Ralph&Russo. Ces 2 visions, diamétralement opposées, coexistent aujourd'hui au sein de la haute couture française.
AFP
A la fin de ses études, Serkan Cura intègre la maison Jean Paul Gaultier où il travaille dans l’atelier de création durant 4 ans. En plus de son expérience dans les ateliers de couture et de prêt-à-porter de Paris, il est diplômé de l’Académie Royale d’Anvers en 2007 où il a eu la liberté de réaliser ses rêves les plus créatifs : des silhouettes absurdes avec d’énormes vestes structurées ou de longues jupes, le tout réalisé d’une multitude de textiles artisanaux. En 2012, le créateur belge d'origine turque lance sa maison de couture parisienne avec ses techniques de travail sur la plume. Sa nouvelle collection "Odysée Couture" est inspirée des divinités de la mythologie grecque. La taille corsetée, le savoir-faire de la plume, le travail du laçage et du cristal ornent chacune de ses créatures.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
C'est lors d'un voyage à Londres en 2003 que Tamara Ralph rencontre son compatriote, Michael Russo. Ralph & Russo est le premier label britannique en près d'un siècle qui intègre le calendrier de la semaine de la haute couture. Romance et intemporalité constituent l'essence de Ralph & Russo. Leur souhait : rétablir l'héritage de la couture et de la fantaisie des grands maîtres tels que John Galliano, Christian Lacroix, Valentino Garavani etYves Saint Laurent. Cette saison, la collection "Le réveil de Flore" symbolise les pouvoirs régénérateurs de la nature avec comme emblème la fleur. La palette des couleurs est tirée de l'éclat végétal : les roses de la grenade jouent avec les douces nuances de la menthe et l'azur des bleuets. Fourreaux d'organza côtoient de fluides mousselines et des capes.
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L’eau a inspiré Zuhair Murad qui pare ses modèles de reflets pailletés d’argent, de torrent d’organza chatoyant, de brassées de tulle, de dentelle Chantilly, de broderies, guipures et de macramés. Eau vive avec des robes courtes, des jupes évasées, sous une pluie de perles, cristaux, cabochons et paillettes. Eau douce avec des nuances d’aquarelles, de pêche, de paille, de myosotis, de poudré pour des robes en mousseline, tulle, gazar, dentelle. Eau forte avec des jumpsuits et de sexy body parcourus de broderies et guipures à fleur de transparence, aux accents mordorés ou argentés. Eau pure : l’éclat d’écume avec ses touches nacrées, irisées, perlées, gaufrées, miroitantes.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Stéphanie Coudert était depuis dix ans couturière particulière créant des vêtements pour une poignée de clientes dans sa boutique parisienne du quartier de Belleville. La saison dernière, elle a présenté sa collection en tant que membre invité pour la première fois. Son credo : "une femme, une robe".
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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