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Défilés féminins : captivée par les contes guerriers de Manish Arora

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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12 créateurs au menu de la 3e journée de défilés et le show d'un de mes créateurs préférés, Manish Arora. Chaque saison, il rend hommage à son Inde natale, à son énergie et à ses couleurs. Cette fois-ci, il raconte l'histoire d'une guerrière en voyage dans un univers mystérieux ! Des imprimés kaléidoscopes et de vibrantes tonalités... pour une collection à l'incroyable dynamisme. On en redemande

PATRICK KOVARIK / AFP

Il était une fois dans un pays lointain une guerrière qui voyageait à travers un paysage magique peuplé de créatures mystiques. L'armure de notre héroïne, son dressing : des pulls molletonnés finement ornés, des combinaisons richement brodées et imprimées, des robes bustier et des kilts plissés… De ces voyages, elle ramène de la laine mongole, de l'astrakan brut,  de la fourrure, des brocarts et du velours. Le tout décliné dans des tons de bleu royal, de moutarde, de violet, d'orange et de broderies multicolore Arlequin. Elle a emprunté les plumes de ses amis ailés pour parer ses vêtements tandis qu'un corbeau se pose sur son épaule
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Le duo nommé à la tête de la maison parisienne a ouvert un nouveau chapitre, avec un défilé plein de fraîcheur et de fleurs. Le pantalon, qui n'était pas jusqu'alors une signature de la marque, fait une apparition insistante. Il se porte ajusté, taille haute et s'arrête au-dessus de la cheville. Les jupes sont mini. La collection - ponctuée de touches de couleurs vives- trouve son inspiration dans la fin des années 1960. Les tenues jouent parfois les superpositions. "On a essayé d'identifier ce qu'était une Parisienne aujourd'hui", résume Adrien Caillaudaud, nommé avec Alexis Martial, à la direction artistique des collections femme. Le duo doit prendre la relève de Guillaume Henry qui a su ressusciter cette maison assoupie. "On a voulu imaginer ce que les étrangers peuvent ressentir de la Parisienne, son élégance, une attitude urbaine, une certaine négligence...", poursuit Adrien Caillaudaud. "L'idée de la maison c'est de pouvoir donner des pièces fortes qui vont construire un look avec quelque chose de très simple en dessous", explique Alexis Martial. "C'est aussi une manière de porter des vêtements, qu'on mixe comme on veut…". Si Mme Carven, la fondatrice de la maison, se préoccupait d'habiller les femmes petites délaissées par les couturiers, le duo souhaite que "toutes les femmes puissent porter" du Carven. "Cela se ressent dans le casting, on a pris des grandes, des petites, c'était important d'avoir un casting hétéroclite avec des filles qui venaient de tous horizons", relève Alexis Martial. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le Français Julien Dossena, qui depuis son arrivée en 2013 a donné un nouveau souffle à Paco Rabanne, a proposé d'habiles jeux de transparences dans une collection inspirée des années 1960. Le trentenaire, qui a travaillé auparavant chez Balenciaga avec Nicolas Ghesquière, a fait défiler des silhouettes à la forme de cloches, très courtes. Les maquillages et coiffures rappellent le style de Françoise Hardy, muse du créateur espagnol. A noter, des modèles réalisés avec des petits cercles en vinyle articulés par des pièces de métal qui créent des effets de transparences, se superposant sur un vêtement de laine porté en dessous, ou un "jean techno", en matière synthétique.
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Chez Barbara Bui, voici une femme « tige » au buste menu et aux jambes élancées. Dans la palette, l’ultra marine et le noir dense s’opposent à la luminosité du bleu ciel et à l’éclat du métal. Les marrons en cavallino ou python amènent la touche « animale » et réchauffent les bleus. Les peaux lainées et mohairs bouclette enveloppent de blanc les petits costumes en crêpe ou velours. En vinyl noir ou velours, la doudoune est incontournable. Les mini jupes, mini robes ou les slims en jersey et cuir affichent une féminité assurée. L’ultra marine prend tout son éclat par le jeu des paillettes scintillantes et reliefées. 
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
Le créateur américain Rick Owens a présenté une collection féminine moins osée que celle qui avait créé le buzz en janvier lors des défilés masculins, en laissant apparaître le sexe des mannequins. Pas de provocation cette fois-ci, les mannequins ont simplement le visage recouvert de maquillage doré, argenté ou cuivré semblables à des statues. Magnifique ! La collection est déclinée dans des tons noir et brun. Elle propose des tissus qui enveloppent les épaules et donnent à la silhouette des formes parfois asymétriques, une de ses marques de fabrique mais aussi toute une palette de cuirs. A noter, une femme des cavernes à la crinière sauvage qui défile dans une robe aux franges en fourrure de poils roux.
               
 (BERTRAND GUAY / AFP)
La collection A.F. Vandevorst réalisée par An Vandevorst & Filip Arickx évoque une escapade dans la cordillère des Andes au travers de ses paysages désolés et enjolivés par les costumes hauts en couleurs des péruviens. Etudiés en  monochrome, le volume et les parures des habits traditionnels sont travaillés dans des teintes clairs obscurs. Les matières sont enroulées, enlacées et façonnées autour du corps. La collection regorge de matières naturelles, de textures organiques mise en valeur par les détails graphiques, avec de larges points de tissage définissant les contours des pantalons cigarettes et blazers cintrés. Les coupes longues rencontrent les volumes larges de jupes en laine plissée, tombant au niveau du genou ou sous les chevilles dans des noirs intenses, des blancs éclatants et des gris voilés. Des rubans funéraires parent les revers d’une veste et un t-shirt traduit le mythe Inca des frères Ayar. Une succession de manteaux en laine de robes tissés avec du fil d’aluminium créée un mouvement. Un défilé-performance “White Light, Paint It White” de l’artiste Belge Joris Van de Moortel. 
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
La collection Alber Elbaz pour Lanvin est une invitation aux voyages urbains. Entre villes et déserts, un vent d’Orient souffle sur les métropoles : celui qui donne envie de s’envelopper dans de longs manteaux couverture à bords vifs, de grands gilets de chèvre tibétaine ou de mouton aux boucles naturelles, de pyjamas en lamé safran et or. Sous les capes de laine rayée, des robes de mousseline brocart lavées sont ceinturées de passementerie : galons de soie, pompons tressés, brandebourgs et cordelières d’or. Et si vous aimez la maison, rendez-vous au Palais Galliera, qui en collaboration avec le directeur artistique,, célèbre la plus ancienne maison de couture française encore en activité. Consacrée à Jeanne Lanvin (1867-1946), cette première exposition parisienne réunit, en une centaine de modèles, les fonds exceptionnels du Palais Galliera et du Patrimoine Lanvin. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
  (MIGUEL MEDINA / AFP)
  (BERTRAND GUAY / AFP)
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