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Défilés féminins : fascinée par les expérimentations d'Iris Van Herpen
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 11/03/2015 09:21
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
10 créateurs en cette 8e journée et l'étonnante Iris Van Herpen. Adepte de l'impression en 3D et de matières nouvelles, la créatrice néerlandaise travaille à la croisée des chemins entre mode, architecture et science. Plus sculptures que vêtements, ses créations donnent au corps d'étranges formes organiques, minérales parfois extraterrestres. Toujours des expérimentations à découvrir !
PATRICK KOVARIK
Plus sculptures que vêtements, ses créations font l'objet d'expositions, actuellement au Palais de Tokyo à Paris. L'inspiration de son défilé autour du thème "Hacking infinity" (pirater l'infini), elle l'a puisée dans la "terraformation" (ou biosphérisation), idée issue de la science-fiction, qui consiste à transformer une planète pour la rendre habitable par l'homme, expliquait-elle à l'AFP. "Je n'ai pas d'opinion arrêtée là-dessus mais la question qui m'intéresse est : pouvons nous le faire? Ce serait presque comme prendre quelque chose qui n'est pas à nous", dit la jeune femme de 30 ans. Pas fan de science-fiction, elle aime les ouvrages scientifiques "simples", et aussi aller visiter le CERN à Genève. "Je suis souvent inspirée par des choses que je ne vois pas et que je ne comprends pas, parce que ça laisse libre cours à mon imagination", dit-elle. Le mouvement est un objet d'étude permanent pour celle qui a grandi "loin de la mode", dans un village des Pays-Bas "sans télévision ni magazines". Elle s'est tournée vers la mode lors de ses études d'art, y trouvant "la combinaison parfaite entre le travail manuel, le travail des matières et l'attention portée au corps, les proportions, le mouvement". En quête d'expérimentations, elle a eu l'idée de faire brûler un très fin tissu d'acier inoxydable pour obtenir des taches irisées. La légère couche métallique est superposée à de la soie ou de l'organza pour composer un blouson, un haut sans manche ou un imperméable."C'est la première fois que je travaille la couleur comme ça", commente cette styliste avant-gardiste qui présente haute couture et prêt-à-porter. Tout est fabriqué en Europe, précise Iris soucieuse de "pouvoir arriver à un système de production plus respectueux de l'environnement". La clé peut résider selon elle dans les nouvelles technologies comme l'impression 3D, qui offrent de nouvelles possibilités de "produire très rapidement et sur demande", "dans un futur proche".
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Karl Lagerfeld est coutumier des mises en scènes spectaculaires : c'est la "Brasserie Gabrielle" qu'il a installée sous la verrière du Grand Palais. Les mannequins déambulent devant les tables. Le tweed, bien sûr, les plumes, les perles, le motif pied-de-poule composent cette garde-robe où les époques se mélangent. Des jupes, courtes ou longues, à motifs mosaïque ou chevrons, se portent par-dessus des pantalons. Des manches en doudoune à relief greffées sur des vestes de tailleur et des parkas brodées viennent donner un côté sportswear chic à la collection, qui compte quelques silhouettes masculines. A la fin du défilé, Karl Lagerfeld s'installe derrière le zinc pour répondre aux journalistes. "C'est une vision idéalisée d'un Paris d'aujourd'hui que j'ai voulu exagérer pour calmer le côté French bashing", explique le couturier allemand. S'il a choisi une brasserie, c'est pour "mettre en valeur une institution typiquement française".
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Depuis ses débuts Agnès b. crée un vestiaire composé de pièces indémodables et défini son vocabulaire stylistique en mixant les codes classiques à la mode de la rue. Entreprise familiale et citoyenne, la créatrice s’efforce de maintenir sa production en France. "J’ai envie de faire des vêtements que l’on garde toute une vie." Passionnée d'art contemporain et de cinéma, elle ajoute à sa collection des T-shirts – certains pour soutenir un film, d'autres imprimés de photos de voyage en Islande. Depuis fin 2014, celle qui a "toujours aimé penser aux gens jeunes, garçons ou filles ceux qui aiment la musique, la danse, les graffs, le cinéma, la littérature, classique, contemporaine ou science fiction" a ouvert une boutique mixte pour eux.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
"Sensualité et indépendance" pour la collection Valentino avec des silhouettes fluides et longues, dessinées par des tuniques et des fourreaux, où le blanc et le noir se déclinent en rayures verticales, horizontales ou en damier. La couleur s'est ensuite déployée dans la collection signée des stylistes Maria Grazia Chiuri et Pier Paolo Piccioli, à la tête de la création depuis 2008. La palette est complétée par des tons or, ivoire, vert, bleu pâle ou rose. Et le rouge Valentino. Les pull-overs en laine sont amples et torsadés. Ils sont portés sous des manteaux-capes, aux épaulettes militaires. Au final, Derek Zoolander, alias Ben Stiller, et Hansel McDonald, alias Owen Wilson -rôles qu'ils ont interprétés à l'écran dans "Zoolander" (2001)-, sont apparus en bout de podium. Costume marine moiré et trench brodé de papillons pour Ben Stiller, pyjama de ville bleu ciel sous un trench assorti pour Owen Wilson, les deux stars hollywoodiennes ont marché jusqu'aux objectifs des photographes. Cette apparition officialise la production du deuxième volet de "Zoolander", dont la sortie sur les écrans est prévue début 2016, quinze ans après le premier opus réalisé par Ben Stiller.
(MIGUEL MEDINA / AFP)
Evasion en mer d'Irlande avec Junko Shimada qui navigue entre des silhouettes austères de pêcheurs d'Irlande et l'allure aristocratique des capitaines au long cours. Voici d'amples manteaux croisés, des cabans, des vareuses et des duffle coats. Jupes tabliers, battle dress, robes chasubles, gilets doudounes, grands pulls torsadés, en jacquards et à mailles à relief complètent le vestiaire. Les bleus, les bruns et les granits côtoient les orangés et les jaunes.
(Valentino pap féminin pe 2015, à Paris)
(FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Jupes longues sur bottes, robes florales, jeans taille haute, chemisiers, petits pulls débardeurs et manteaux de tweed : Vanessa Seward a présenté sous ses propres couleurs, une première collection sage, élégante et universelle. La créatrice s'adresse à des femmes qui fuient l'esbroufe. Elle célèbre des silhouettes longilignes : les jupes longues en cuir se portent avec des bottes assorties et de même matière. Seule fantaisie: un costume-pantalon en denim. Le soir, une robe noire, longue et simplissime.
(PATRICK KOVARIK / AFP)
(MIGUEL MEDINA / AFP)
(BERTRAND GUAY / AFP)
(BERTRAND GUAY / AFP)
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