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Défilés parisiens été 2014 : Phoebe Philo chez Céline attise ma curiosité

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Pas de coup de coeur sur les podiums pour la 6e journée mais un vif intérêt pour le show de la discrète Phoebe Philo chez Céline - seulement vu sur internet et auquel j'aurais adoré assister ! La créatrice anglaise décline, depuis 5 ans, un vestiaire fonctionnel d'une simplicité rassurante. Des collections loin de l'exubérance, parfois qualifiées d'austères, mais très souvent copiées.

JOEL SAGET / AFP

"Le pouvoir aux femmes", lâche Phoebe Philo. Cette collection Céline est arty, joyeuse avec des couleurs vives. Des coups de pinceau semblent avoir été donnés sur plusieurs pièces. Les premiers hauts, qu'ils soient débardeurs ou à manches courtes et larges, sont longs et assez près des hanches. Ils sont portés avec de longues jupes plissées transparentes. D'autres hauts laissent les épaules dénudées mais tombent plus larges sur les hanches. "Tout est portable dans cette collection magnifique. (...) Phoebe Philo est fondamentalement une créatrice de la rue, dans le bon sens du terme. (...) Elle a le sens du moment", dit Jean-Jacques Picart, consultant dans la mode . "Je pense que cette collection va cartonner commercialement" ajoute-t-il. Elle inspirera sûrement créateurs et grandes enseignes, comme ses manteaux XXL des précédentes collections qui ont été réinterprétés ou copiés maintes fois. De même, les manteaux, présentés en février, dont les motifs quadrillés font penser aux sacs Tati, sont déjà dans les rayons des magasins. La créatrice disait récemment au Monde être "flattée d'être copiée". "Je trouve intéressant de voir comment c'est retravaillé", confiait-elle.
 (JOEL SAGET / AFP)
De la lumière, du blanc optique, de l'aluminium, du rose couleur de peau et du noir pour la collection de la Maison Rabih Kayrouz qui privilégie l'épure. Voici de la maillle et des charmeuses pour des effets miroir. Une coupe qui couvre et découvre le vêtement ou sangle le corps.
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
  (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le Français Maxime Simoëns, chez qui LVMH a pris des parts en février dernier, a créé une collection très sexy, imaginant des Parisiennes "amazones de l'été". Les Zips sont partout et permettent de moduler les jupes (une jupe longue peut devenir jupe courte), de transformer un pantalon en short... La collection est dominée par le blanc et le noir mais du turquoise apparaît dans des franges sur une robe et le gris métallisé, déjà vu dans plusieurs défilés, éclaire certaines silhouettes. Cette collection multiplie les angles à 90 degrés, les lignes droites et les tracés horizontaux. 
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
Chez Givenchy, Riccardo Tisci a imaginé des femmes-bijoux: certains mannequins ont le visage dissimulé sous du maquillage comme un masque de pierres précieuses colorées. Elles sont superbes dans des drapés noirs qui laissent voir une partie du corps. Le ventre s'exhibe quand le décolleté est couvert. Il y a beaucoup de brillance. Un pantalon en sequins couleur bronze est porté avec un haut noir drapé: un air des années 70. Des looks donnent l'impression d'avoir été déconstruits pour être reconstruits. Le show se termine avec des robes très couture avec de beaux décolletés et dos nus.
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
Les 2 stylistes de Kenzo, Humberto Leon et Carol Lim, viennent de Californie. Ils y avaient déjà puisé leur inspiration pour leur collection masculine présentée en juillet. Ils remettent ça ! L'imprimé reste un point fort de la marque. Cette saison, de grands traits bleus représentent les vagues de l'océan. Ils ont également dessiné des poissons entrelacés pour alerter "sur les ravages de la pêche intensive", expliquent-ils. "Venant de Californie, l'océan nous a toujours impressionnés par sa puissance, par son caractère changeant, par le fait qu'il soit source de vie", écrivent-ils dans une note aux invités. L'eau est donc un élément important de cette collection, où il y a beaucoup de bleu, notamment majorelle. Le noir et le blanc sont présents dans des motifs géométriques, comme des bandes. "Nous avons voulu fusionner l'esprit tailleur et la culture plage", expliquent-ils. 
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
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