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Défilés parisiens hiver 2014 : embarquement immédiat pour la galaxie Gaultier

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
5e journée des défilés. J'attendais avec impatience, comme chaque saison, celui de Jean Paul Gaultier. J'embarque, donc, dans sa navette spatiale, avec des tops connues, des femmes plus âgées, des hommes et des enfants... Dans le dressing du couturier : "un mélange de spacy, glitter, disco, eighties et des choses peut-être futuristes". Une garde-robe inspirée !

MIGUEL MEDINA / AFP

C'est au siège du Parti communiste, un bâtiment "futuriste" de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, que l'embarquement pour le défilé Jean Paul Gaultier est annoncé. A l'accueil, on porte des tenues de cosmonaute et les invités, qui ont leur invitation à l'allure de "billet pour l'espace", peuvent aller s'asseoir sous la coupole du bâtiment éclairée en vert. C'est le vol "Brits in space". Les mannequins, des tops connues, des femmes plus âgées, des hommes, des enfants, embarquent dans la navette spatiale. Les premières silhouettes sont dans un ton vert-gris métallisé. Puis, apparaissent des punks, fans de tartan et pour finir, place au drapeau britannique, avec des mannequins qui portent une couronne sur la tête. Le tout avec de la pop anglaise en fond sonore. La collection est "un mélange de spacy, glitter, disco, eighties, et des choses peut-être futuristes", explique le couturier. Il y a du tartan mais aussi des pièces plus classiques : jupes avec un zip sur le côté, blouson aviateur lamé, veste de smoking raccourcie, combinaison en fourrure et robes pour le soir. Quant à l'Union Jack, c'est un bon moyen de rappeler qu'en avril, une exposition consacrée à Jean Paul Gaultier démarrera à Londres.
	 
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
La collection de Viktor & Rolf est dans le même esprit que leur boutique parisienne intégralement en feutre gris jouant des références iconiques de l’architecture. L’inspiration part du classique pull gris à col V en laine et cachemire. Ici des pièces traditionnelles du vestiaire masculin sont féminisées tout en gardant leur confort et un style urbain. Les proportions sont exagérées, la maille est traitée en 2 ou 3 dimensions pour des effets trompe-l’œil. A noter une série de robes surréalistes en tricot de laine bouillie dont la forme s’inspire du pull à col V. Les robes sont volumineuses, les formes jouent avec les longueurs asymétriques. La maille revient de manière récurrente, traitée en trompe l'oeil ou en torsades de  laine tressée. Sublime. Le gris domine mais on note du bleu, de l'orange et des couleurs pixélisées. Cette collection présente en avant-première la collection Atelier Swarovski :  « Nous voulions aller jusqu’au bout des possibilités des cristaux et leur donner du mystère, en jouant sur les contrastes de brillance et de mat.  En juxtaposant des cristaux brillants avec des cristaux recouverts de velours, nous amplifions leur brillance avec une touche de glamour surréaliste. La collection de bijoux se compose de colliers' Velvet Rock', manchettes et bague, explorant la technique de flocage sur des cristaux Swarovski. Le design graphique crée un contraste texturé et luxueux avec la brillance des cristaux» déclarent Viktor Horsting et Rolf Snoeren. On attend avec impatience la suite !
	 
 (MIGUEL MEDINA / AFP)
Tsumori Chisato propose sa « winter jungle ». Des jupes banane s’épluchent et se déclinent dans des couleurs chatoyantes d’hiver, tout en jouant avec des mailles aux manches en raffia rappelant l’écorce des palmiers, qui se devinent sur des jupes à boules étagées ornées de vagues de soies multicolores. Le gorille est omniprésent, en imprimé ou sur des empiècements, avec ses yeux strassés ou ses dents ornant les poches d’un manteau vert pin au col et à la coupe oversizés. Du vert tropical au rouge bordeaux en passant par les orange et jaune toucan, la palette du vestiaire rappelle la faune et la flore tropicale peuplant le monde onirique de la créatrice japonaise. Les feuilles de palmiers se déclinent en sequins, empiècements, imprimé camo ou dans des rayures multicolores sur des pièces chaudes. La femme Tsumori Chisato adopte les mailles colorées mais aussi le manteau color block aux manches bleu nuit. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
On ne va pas à un défilé de Vivienne Westwood pour voir du classique. Elle a choisi l'Oratoire du Louvre, un temple protestant, pour présenter sa collection. Mais le recueillement n'est pas au programme : l'éclairage pourrait être celui d'une boîte de nuit et la mariée n'a pas peur de montrer ses seins. La créatrice britannique a trouvé son inspiration en observant le travail de Charles Frederick Worth (1825-1895), couturier français d'origine britannique, connu pour être le fondateur de la haute couture. La rencontre au Pérou, avec les membres d'une tribu, a également joué un rôle dans la création de cette collection.
 (PATRICK KOVARIK / AFP)
La Belge Véronique Leroy dit s'être inspirée de "l'imaginaire de la photographie surréaliste" et de "La pianiste", film de Michael Haneke. "C'est une cérébrale. Ce n'est pas une femme qui veut plaire. Là n'est pas son objectif", explique la créatrice connue pour sa maîtrise des matières et de la coupe. Elle a choisi des mannequins à la peau claire, rousses pour beaucoup. Elles ne montrent jamais leurs jambes. La jupe arrive sous le genou, à mi-mollet. La femme Véronique Leroy affectionne le tailleur à jupe évasée, avec une ceinture pour marquer la taille. Son pantalon, elle le préfère court, structuré et assez large pour être mis sur la botte. "Il y a deux silhouettes: une très tenue, avec des matières denses, lourdes, et l'autre plus lâchée, déstructurée", explique la créatrice. "On superpose, on empile", dit-elle encore à propos d'autres looks. 
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
  (BERTRAND GUAY / AFP)
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  (PATRICK KOVARIK / AFP)
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