Cet article date de plus de sept ans.

Diaporama : une Milan Fashion week hiver 2017-18 multifacette et glamour

Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
La Fashion week de Milan s'achève le 28 février après 7 jours de défilés. C'est une garde-robe éclectique qu'ont proposée les couturiers milanais : exubérante chez Dolce & Gabbana, discrète chez Salvatore Ferragamo... La semaine de la mode milanaise très glamour cède la place à celle de Paris présentant l'automne-hiver 2017-18. Au programme plus de 80 défilés du 28 février au 7 mars 2017.

PHOTOSHOT/MAXPPP

Chez Salvatore Ferragamo, Fulvio Rigoni privilégie une mode minimaliste faite de coupes linéaires et simples d'où le superflu est banni. Les silhouettes sont longilignes et monochromes, la collection se composant de robes droites mi longues et de pantalons fuseau combinés à des cols roulés ou des petites vestes. Seule frivolité, d'infinis gants glamour en cuir couvrant tout le bras.
 (Miguel MEDINA / AFP)
Comme pour l'homme en janvier, pour leur collection féminine, Domenico Dolce et Stefano Gabbana ont convié les Millennials, stars du Web et autre "fils de" suivis par des milliers de fans sur la Toile. Cette fois l'invitation a été élargie aux frères, soeurs, parents, progéniture... C'est la top-modèle américaine Amanda Harvey, qui a ouvert le show au bras de son mari Jason avec leurs deux bambins Noah et Rose revêtus à l'unisson de tenues aux motifs animaliers, accompagnés par le crooner Austin Mahone, chantant en live sur le podium. Plus loin, on remarquait la chanteuse américaine Madison Beer dans un manteau couvert de fleurs en tissu pour un effet 3D ou le mannequin Lucky Blue Smith dans son smoking tenant par la main sa dulcinée Stormi Bree. La femme Dolce & Gabbana joue les princesses avec des diadèmes-couronnes et des vêtements ultra décorés. Paillettes, strass, pierreries, broderies, fils dorés ornent robes et manteaux, tandis que les costumes sont taillés dans des tissus damassés ou en brocart. L'imprimé fauve est présent dans cette collection opulente, à travers des fourrures léopard, motif que l'on retrouve jusque sur des bas tachetés, des manteaux ou smokings guépard ou des blousons-peluche avec sac-à-dos et capuche assortis.
 (Tiziana FABI / AFP)
C'est une explosion de couleurs qu'offre la maison Etro, connue pour ses somptueuses étoffes. La griffe nous emmène dans des contrées lointaines entre les steppes mongoles, la cordillère des Andes ou l'Inde et le Népal... Tissus, imprimés, longueurs, textures... Tout s'entremêle en joyeux patchwork dans une énergie chaleureuse. Les parkas en tweed oversize et les doudounes jacquard matelassées se portent sur des robes plissées légères en soie. Les manteaux-robes de chambre sont majestueux, les ensembles pantalons façon pyjama font penser à des tenues de judo. Des dragons sont brodés dans le dos de vestes en peau de mouton retourné, des rubans colorés décorent les blouses aux motifs ethniques, rebrodées de fil d'or, des broderies métalliques illuminent un top ou une robe.
 (Tiziana FABI / AFP)
Chez Antonio Marras, les corps s'enlacent et se délient au rythme d'un tango enflammé, tandis que les robes en tartan, soie imprimée ou en velours chatoyant glissent, légères, sur les corps. Souvent, elles s'ouvrent en corolle, par le biais de plissés, dentelles ou tulle bouillonnants. Des robes en voile transparent et des combinaisons à fines bretelles laissent deviner les corps de ces danseuses chaussant guêtres et talons hauts. Habillés dans les mêmes vestes patchwork de différents tissus rebrodés que sa compagne, l'homme semble sorti du Buenos Aires des années 1920. Personnages jeunes et âgés du monde intello-artistique de Milan, comme le galeriste Pasquale Leccese ou Benedetta Barzini, icône de la mode italienne des années 1960, se mêlent aux mannequins, avec qui ils font un dernier tour de piste.
 (Tiziana FABI / AFP)
Homme et femme ont défilé ensemble chez Bottega Veneta, où Tomas Maier a érigé le chic discret en dernière frontière du luxe avec une collection raffinée et sobre. Les silhouettes mi-longues, cintrées à la taille, aux épaules rehaussées rappellent les années 1940 avec un accent "eighties". En bas noir et gantées de cuir, le sac en bandoulière, les mannequins alternent des tailleurs et manteaux croisés en cachemire dans des couleurs unies allant des tons sombres à l'ocre, l'orange ou la terre de Sienne, avec des pantalons jodhpur de cavalières ou des robes frêles aux manches ballon. Ici seules de minuscules têtes d'épingle cloutées sont admises en dessin sur une manche ou sur les flancs d'un habit, ainsi que de longs poils de chèvre noire sur quelques épaules ou dans des manteaux Yeti aux reflets rose et argentées. Pour le soir, le lamé est de rigueur avec des robes fourreau délicatement froissées. L'homme adopte un vestiaire simple : pantalons courts en coton blanc avec des manteaux à larges revers. Tout juste s'autorise-t-il un ample noeud papillon sous un confortable chandail.
 ( Swan Gallet/WWD/Shutter/SIPA)
Chez Blumarine, ce sont des demoiselles romantiques, qui s'avancent vêtues de robes sinueuses. Les décolletés des pulls, robes et manteaux sont évasés et bordés de vison coloré. Les mises à volants ou en satin soyeux enveloppent le corps. Les fleurs sont partout. En broderies ou paillettes jaune d'or comme le mimosa sur des robes à sequins étincelantes. Des pivoines rouges sont appliquées sur une fourrure. D'autres guirlandes fleuries enlacent la taille d'un habit sombre ou grimpent le long d'un bras sur un tricot noir.
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
C'est une femme aux identités multiples qu'esquisse Francesco Risso chez Marni, qui succède à Consuelo Castiglioni, la fondatrice de la griffe milanaise partie en octobre 2016. Le créateur, formé à Londres et Milan et passé par Prada, a puisé dans les archives de la maison, réputée pour ses audacieuses combinaisons chromatiques et son travail sur les tissus et les imprimés, en mélangeant le tout allègrement. Des looks minimalistes aux volumes bombés alternent avec des silhouettes proposées dans des matières douces et une palette dragée, ou encore avec des tenues "mix and match" mélangeant textures, couleurs, imprimés, graphismes et motifs. La fourrure, coeur de métier de la marque, est présente en doublure dans les bottes, en cache-col ou recouvrant des chapeaux imperméables mais revisitée dans des tons vifs.
 (Tiziana FABI / AFP)
Angela Missoni met l'accent sur la maille dans un caléidoscope de couleurs et motifs géométriques.
 (Miguel MEDINA / AFP)
  (Miguel MEDINA / AFP)
Trussardi se concentre sur les codes de la maison allant jusqu'à faire défiler, un lévrier, emblème de la marque. La collection est centrée sur le cuir, qui caractérise le label depuis ses origines de gantier. Elle propose des ensembles façonnés dans des peaux ultra douces, des vestes en peau de mouton retourné et cuir usé, des jupes en python et d'autres vêtements en daim. Les tonalités chaudes de l'automne dominent cette garde-robe à la fois jeune et intemporelle.
 (Maestri/WWD/Shutterstoc/SIPA)
La femme Emporio Armani est aussi à l'aise en tenue sportive qu'en robe scintillante de soirée. Elle joue tantôt la femme de monde avec ses jupes droites mi longues, ses pantalons à pinces, ses vestes-boléro, sans oublier les touches de fourrure sur un col ou sur des manches et les noeuds noués à son cou ou à sa taille, et tantôt la jeune fille urbaine et active. Le vestiaire sportif et informel est présent avec des sneakers dorées et des pantalons courts moulants façon leggings. Y pointe aussi parfois un côté rebelle avec les chaînettes accrochées aux bottines ou bérets. Giorgio Armani joue sur les contrastes : masculin/féminin, noir contre blanc, matières classiques, tel velours, soie et flanelle combinées avec un PVC transparent utilisé pour confectionner des jupes (portées sur de chastes collants blancs) ou couvrir vestes et pantalons leur donnant une insolite brillance.
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Jeu de contrastes chez Krizia, qui propose des tenues minimalistes, où blanc et noir dialoguent comme le Yin et le Yang. L'historique marque italienne, passée sous pavillon chinois en 2014, mélange les genres, balançant entre décontracté et habillé. Un costume d'homme aux larges épaules côtoie des robes à petits plis très féminines aux volumes aériens.
 (WWD/Shutterstock/SIPA)
Filon romantique chez Ermanno Scervino teinté toutefois d'une note masculine. Les robes à dentelles s'enfilent sur des bottes en cuir noir, les capotes militaires sont adoucies par des touches de fourrure ou des épaulettes brodées.
 (Maestri/WWD/Shutterstoc/SIPA)
Le masculin et le féminin s'entrecroisent chez Lucio Vanotti, étoile montante de la mode italienne et adepte de l'unisexe mais avec un accent plus prononcé pour le vestiaire féminin cette saison. Le designer manie les étoffes, jouant sur les volumes à travers des ensembles comme sculpté ou, au contraire en enveloppant de près le corps avec différentes strates de tissus impalpables dans des tons clairs et neutres : rose, chair et blanc. De grands châles-couvertures se transforment en jupes ou ponchos. Ici et là, les asymétries des coupes accentuent le mouvement, tout en maintenant un juste équilibre pour des vêtements fluides.
 (WWD/Shutterstock/SIPA)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.