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En images, la première journée des collections masculines de l'été 2014

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Après Londres et Milan, Paris a donné mercredi le coup d'envoi des collections masculines pour le printemps-été 2014 avec les propositions de 10 créateurs. Coup de coeur de cette 1ère journée, un créateur méconnu du public, Julius. Il fait la démonstration qu'une mode créative, exclusivement en noir et blanc, peut-être portable. Un style japonais puissant et élégant pour un vestiaire pointu.

F.Guillot /AFP

Julius n'est pas seulement une marque de vêtement, c'est un concept et une créativité englobant savoir-faire et conception graphique. En 1996, Tatsuko Horikawa fonde sa propre entreprise, suivie un an après de son label "Nuke". En 2001, son projet artistique est lancé, il crée des présentations audiovisuelles pour les collections printemps-été. Il fait ses débuts à Tokyo lors des collections printemps-été 2005. Sa palette chromatique est des plus restreintes. Eté ou hiver, le créateur japonais donne dans le camouflage urbain. La saison prochaine noir et blanc sont de rigueur, parfois en tye and dye. Il joue sur les volumes et les longueurs : parkas oversize, longs débardeurs, pantalons cargos. Le tout dans des matières satinées, des cotons et des cuirs grainés. Furieuse envie de piquer dans le dressing de son homme ! 
 (F.Guillot /AFP)
Le créateur de mode belge, dont les défilés excentriques font toujours sensation à Paris, n'a pas failli cette saison encore. Sa collection intitulée "Home sweet home" trouvait son inspiration dans les toiles de Georgio de Chirico. Couleurs pastel et motifs géométriques sont au menu : bouquet de fleurs, lampadaires, tapis, tableaux, moquette s'impriment sur des complets et longs trenchs aux coupes droites dans un patchwork de tissus-tableaux.  "C'est la première fois que je travaille avec quelque chose d'aussi personnel", a confié le designer flamand, l'un des membres des "Six d'Anvers", un groupe de créateurs d'avant-garde -diplômés de l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. 
 (F.Guillot /AFP)
Le D.A. de Carven, Guillaume Henry, a imaginé un peintre de la région d'Aix-en-Provence "très élégant (...) mais qui a besoin de confort". On revient quelques décennies en arrière. Les habits sont sages mais "pas trop sophistiqués", assez larges pour être fonctionnels. L'homme est beaucoup en bermuda ou en pantalon juste au-dessus des chevilles. Les vestes sont assez larges, et les épaules tombantes. On note une chemisette à Zip : "L'été, on n'a pas forcément envie de boutonner une chemise", dit le créateur. Son vestiaire compte quelques rares pièces orange fluo. Pour les couleurs, il explique s'être inspiré du Sud et de Van Gogh. On voit du jaune paille, du vert menthe, du vert olive. Il y a également du bleu marine, du jean brut.
 (Pixeformula/SIPA)
Arashi Yanagawa est le créateur japonais qui se cache derrière la griffe John Lawrence Sullivan. Après une carrière de boxer pro, il choisit de devenir créateur de mode. Il baptise sa marque du nom d'un champion de boxe de la 2ème moitié du XIXème siècle John Lawrence Sullivan. Comme à son habitude, il s'intéresse à l'alliance des motifs et des matières dans des mixtes étonnants. Résultat : toujours des effets graphiques. 
 (J.Brinon / AP/SIPA)
Le créateur français Lucien Pellat-Finet a lancé le coup d'envoi de cette fashion week parisienne. Pour sa 2me présentation dans le calendrier de la Fédération, le 100% cachemire du luxe un poil provoc’ reste fidèle à lui-même avec ses imprimés feuilles de cannabis et ses impressions têtes de mort. Sa collection intitulée "Enjoy Silence" propose des vêtements en partie cachemire : pantalons "chino' et bermudas sont portés avec des T.shirts en coton égyptien. Ici le jeu des couleurs avec les imprimés est une carte maîtresse. 
 (Corinne Jeammet)
Raf Simons, D.A. de Christian Dior, qui défilait sous son propre label, a amené le monde de la mode à la Galerie Gagosian au coeur de l'aéroport du Bourget. Combinaisons courtes noires, à manches courtes ou sans manches, côtoient des bermudas noirs à l'allure de jupes courtes, puis des pantalons au-dessus de la cheville, près du corps. Sur des T-shirts, des brillants ont été brodés. La couleur rose revient souvent, par touche sur les manches, sur des baskets... L'allure est souvent féminine. Il y aussi une touche pop, avec des couleurs vives, et des messages comme "Super Nylon" écrits en gros sur de grand T-shirts.Parmi les invités, le couturier Azzedine Alaïa a "beaucoup aimé la collection": "c'est frais, c'est intéressant, c'est différent", a-t-il dit à l'AFP.
 (Patrick Kovarik / AFP)
Chez Valentino, la saison prochaine sera sombre avec du bleu foncé, du denim, du vert bouteille et du bordeaux mais aussi du beige. Ces couleurs valent aussi bien pour des costumes que pour des habits (un peu) plus décontractés, comme des chemises-blousons et des cabans. Les stylistes de Valentino, Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Picciolo, jouent la carte du graphisme. Des bandes de couleurs et texture différentes entre le devant et le dos de la silhouette rendent le modèle géométrique.  A noter, la présence de pantalons fleuris, de camouflage et de motifs toile de Jouy. 
 (P.Kovarik / AFP)
L’homme d’Alibellus+ s’envisage libre dans cette collection intitulée "A dream" indique le communiqué distribué aux journalistes. Elle est inspirée par Birdy, le film d’Alan Parker. Pour Titi Kwan, pas de plumes, tout se joue dans les textures et le chatoiement des coloris. Les épaules sont rondes comme celles de la bête avant l’envol, les chemises et sweets flottent le long du corps et les pieds nus évoquent le héros libéré de l’entrave. Des rayures s’opposent  et dessinent une ramure, d'autres simulent une cage. Les cols s’étirent, ailes factices. Les matières sont hydrofuges. 
 (Guillaume Roujas)
Julien David, qui présentait son 2e défilé, a rendu hommage aux pionniers du reggae, avec LKJ en fond sonore. La collection est tropicale avec des palmiers en motif favori. Le vestiaire est détendu avec des motifs floraux, des T-shirt à message ("Madness", "Peace"), des grandes tuniques sur des petits shorts. Le styliste a privilégié le coton jersey. Mais quand l'homme de Julien David porte une veste, c'est souvent avec un bermuda, et quand il ose la cravate, c'est en la rangeant à l'intérieur de sa chemisette. 
 (Shoji Fujii)

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