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Etoile jaune, symbole nazi, "style esclave"... Les pires gaffes des marques de vêtements

Des internautes ont critiqué, mercredi, la marque Mango qui a commercialisé un chemisier orné d'éclairs rappelant le symbole de la Waffen SS. Mais ce genre de polémique a déjà touché d'autres enseignes.

Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Capture d'écran du site de Zara montrant le tee-shirt incriminé avant qu'il soit retiré de la vente, mercredi 27 août 2014. (ZARA / FRANCETV INFO)

Avant de sortir un nouveau modèle, les marques feraient mieux de l'examiner sous toutes les coutures. Car un motif imprimé sur un vêtement peut rapidement susciter la polémique. Comme c'est le cas pour Mango, critiquée après la mise en vente d'un chemisier orné d'éclairs qui rappellent le symbole des SS. Une faute de goût dont d'autres marques de vêtements ont déjà fait les frais. Francetv info revient sur les pires gaffes des enseignes de mode.

Le chemisier avec des éclairs SS de Mango

La marque Mango s'est excusée, mercredi 22 octobre, pour avoir mis en vente un chemisier avec un imprimé qui rappelle l'éclair des SS.

"La chemise éclairs fait partie d'une collection basée sur de petits motifs", explique l'enseigne espagnole, rappelant qu'il existe également des modèles avec des cœurs et des étoiles. Malgré cette mise au point, Mango n'a pas retiré l'article de la vente.

L'étoile jaune sur le tee-shirt rayé de Zara

L'enseigne met en vente, en août 2014, un tee-shirt rayé avec une étoile jaune placée sur la poitrine, à gauche. Des internautes s'indignent en soulignant la ressemblance du vêtement avec les tenues portées par les juifs déportés dans les camps de concentration lors de la seconde guerre mondiale. 

Après le tollé, Zara retire l'article de la vente et explique que "le modèle a été inspiré par les films de western, comme l'indique le texte sur l'étoile".

Le "déguisement zoulou" de Kiabi

En février 2014, la marque est la cible de violentes critiques à cause d'un "déguisement zoulou". Il est présenté à côté de modèles "homme des cavernes", "indien" ou "maori", et existe en deux versions : pour hommes et pour femmes. Les mannequins qui le portent arborent une perruque afro, avec un os dans les cheveux, et une tenue noire à franges zébrée sur le torse. La femme tient un grand os à la main, l'homme une sagaie.

Face à une menace de boycott, Kiabi réagit et affirme qu'il s'agit "d'une offre spécifique mise en avant pour le carnaval". Le groupe se dit "sincèrement désolé que ce déguisement puisse heurter la sensibilité de la communauté africaine". La marque affirme avoir "conscience de la maladresse réalisée dans la présentation du produit", qui faisait allusion, selon elle, à la préhistoire.

Les baskets enchaînées d'Adidas

La marque présente, en juin 2012, un nouveau modèle de baskets, les Originals Roundhouse, rapporte L'Express. La paire de chaussures, dessinée par l'Américain Jeremy Scott, est composée des fers en plastique orange reliés aux baskets par une chaîne. Un accessoire très mal perçu outre-Atlantique puisque certains y voient une allusion à l'esclavage.

Le modèle est finalement jeté aux oubliettes. "Depuis que ce modèle a fait son apparition sur la page Facebook d'Adidas Originals, nous avons reçu des commentaires positifs et négatifs. Nous nous excusons si des gens ont pu se sentir offensés par ce design et nous retirons ce modèle de notre plan de commercialisation", écrit la marque allemande.

Les bijoux "style esclave" de Mango

La marque de prêt-à-porter espagnole a mis en vente, en mars 2013, sur son site internet français, des colliers et des bracelets un temps présentés comme étant de "style esclave".

Aussitôt, les internautes s'indignent et lancent le hashtag #boycottonsMango. Deux organisations antiracistes, SOS Racisme et le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) montent au créneau.

Mango plaide alors une erreur de traduction. En espagnol, le terme "esclava", qui peut se traduire par "esclave", désigne aussi une gourmette ou une chaînette. La version anglaise du site parle, elle, de "woven bracelet", ou bracelet tissé. La mention "esclave" a été retirée de la page de présentation des bijoux, dans la journée, et remplacée par l'expression "colliers à chaînons".

Le pull "chômeur" de Le Léon

La marque fait face à la colère des internautes en août 2013 à cause d'un pull en cachemire vendu 285 euros portant la mention "chômeur".

Capture d'écran du site internet de la marque Le Léon, le 31 juillet 2013. (LE LEON.FR)

"Je vous propose des pulls avec des étoiles jaunes pour votre prochaine campagne", lance un internaute. "Face à la violence des messages et des réactions, on s'est senti obligé de le retirer", explique à francetv info le créateur de la marque, Léon Taïeb.

"Il y a un pull sur quatorze avec une phrase choc, pour faire réagir (...). Les gens ont compris l'inverse de notre message. Ils ont cru que nous profitions du malheur des gens", se désole-t-il, en convoquant Coluche et Desproges comme modèle pour ce pull. La marque a fini par présenter ses excuses sur Facebook.

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