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Fashion couture : j'adopte le flower power glamour d'Atelier Versace
Article rédigé par
franceinfo
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Corinne Jeammet (avec AFP)
France Télévisions
Publié le 06/07/2015 09:24
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
4 créatrices pour la 1re journée et une superbe illustration d'un glamour élégant, version flower power, avec l'Atelier Versace, dont la femme habituellement conquérante et sexy cède la place à une version plus douce et plus féminine. Dans sa garde-robe, que des robes légères et transparentes aux couleurs printanières, avec des découpes et des décolletés audacieux, pas si sages que cela !
Un tapis de 25.000 orchidées jaunes et mauves -protégées par des plaques de verre- en guise de podium. Le ton est donné : tout en transparences et avec une abondance de volants, le flower power imprègne la collection Atelier Versace. De fines couronnes sont portées sur des chevelures détachées et des chaussures à plateformes évoquent les années 70'. La femme Versace habituellement conquérante et sexy cède la place, cette saison, à une version plus douce. Dans sa garde-robe : des robes délicates faites de couches de mousseline de soie transparente, aux manches évasées pour certains modèles, des robes, asymétriques, à la traîne volumineuse, avec des bords qui s'effilochent pour donner un effet éthéré à la silhouette. Des fleurs semblent flotter sur une longue robe bordée de velours, de minces sangles retiennent un chandail surdimensionné tandis que des bandes de mousseline de soie se mêlent aux cristaux Swarovski et à la cotte de mailles. La palette est délinée dans du gris colombe, du rose poudré, du vert fané et du lilas. Cette femme "fleurs" n'est cependant pas si sage qu'il n'y parait avec ses décollettés audacieux et ses savantes découpes !
Dans l'esprit du public, la haute couture, c'est souvent l'image de longues et éblouissantes robes, travaillées, rebrodées et strassées dans des matières somptueuses. Chez la créatrice Adeline André, le propos est différent : ici pas de mise en scène, les mannequins défilent très lentement, ce sont le plus souvent des amies et non des professionnelles. Cette saison, deux silhouettes masculines intègrent le défilé. La palette est monochrome : une couleur unique à chaque fois, beaucoup de marine, du bleu ciel délavé, du rose poudré, du jaune pâle, une touche de marron et un peu de corail. Des coupes nettes et des matières floues et légères pour des robes adoptant du long le plus souvent. Toujours le jeu des 3 emmanchures sur beaucoup de silhouettes. La couturière prône une élégance pour tous les âges, hors des conventions et des contraintes. Une délicatesse qui dénote par la fraîcheur de son propos. On a aimé la robe marine aux manches surlignées de zips blancs qui offre une modernité incontestable.
(PIXELFORMULA/SIPA)
Nouvelle griffe dans le calendrier de la haute couture, la marque néerlandaise Ilja a exploité pour sa collection "Ingenium Existere" des formes géométriques. “Ingenium” signifie “ingénierie” tandis que “existere” signifie “existant” ou “existence”. Toutes les formes s’appuient sur les mêmes volumes et configurations. C'est un mélange de techniques anciennes, de silhouettes poétiques pour une attitude désinvolte semblable à celle de sa ville natale : Amsterdam. Les matériaux sont tantôt sculptés et lourds tantôt épurés et transparents. Les combinaisons en denim sont sculptées dans un satin duchesse tout comme les poches hexagonales, les mailles épaisses sont décorées avec des cubes couleur cuivre et des jacquards lumineux. La palette caméléon comprend des nuances bleu azur, rose quartz, noir onyx, cuivre et chrome. La créatrice s’est inspirée des looks denim des années 90 avec des vestes oversize, des pantalons cargos et des salopettes amples. "Grâce aux coupes et aux formes bien nettes, la collection -écho au film Metropolis- est un clin d’oeil au futur" explique la créatrice qui ajoute."Dans cette collection, il s'agit de sculpter des formes et des matières".
(PATRICK KOVARIK / AFP)
Pour son 1er défilé dans le calendrier la femme imaginée par Ulyana Sergeenko est une aristocrate russe qui vit dans un appartement communautaire, l'une des ces kommunalkas apparues après la révolution bolchevique de 1917. Ses robes sont tantôt légères, en soie, pour un côté lingerie et boudoir, tantôt plus lourdes, en velours, en maille. La fourrure est présente sur des cols, des manteaux… L'atmosphère de l'appartement communautaire inspire un sac en forme de fenêtre décorée de plantes en pots et d'un voilage brodé ; des géraniums fleurissent sur les manches ou le décolleté d'une robe ; un motif quadrillé de tasse à thé se retrouve en perles brodées sur une robe noire. La créatrice fait appel à des savoir-faire locaux comme la dentelle au tricot de Vologda ou la dentelle de Yelets.
(Ulyana Sergeenko)
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