Fashion week de Milan : des habitués, des revenants et des nouveaux attendus
Le coup d'envoi sera donné vendredi soir par la maison italienne Ermenegildo Zegna, sous la griffe d'Alessandro Sartori. Profitant de l'écho de l'événement, les syndicats italiens de la filière textile, qui emploie 420.000 salariés, ont appelé à un arrêt de travail de huit heures vendredi, pour défendre leur convention collective nationale dont les négocations avec le patronat sont au point mort.
Les grandes enseignes transalpines sont fidèles au rendez-vous comme Versace, Prada, Fendi ou Armani qui sera, conformément à la tradition, le dernier à présenter ses modèles pour la saison automne-hiver 2017-2018. Comme il le fait depuis plusieurs années, le styliste italien soutiendra de jeunes talents en accueillant dans son théâtre milanais trois griffes venues d'Asie : Yoshio Kubo (Japon), Moto Guo (Malaisie) et Consistence (Chine et Taïwan). Elles se succèderont dans un show collectif qui précédera le défilé Armani. "Milan traverse une période de bouillonnement esthétique, culturel et créatif où la mode joue un rôle actif. C'est pourquoi j'ai décidé d'élargir et de structurer mon initiative en faveur des créateurs les plus talentueux en organisant une journée unique et exceptionnelle dans le programme de Milan. J'aime l'idée de permettre à plusieurs marques de présenter leur travail durant l'événement, sans en faire trop et en laissant s'exprimer pleinement les looks. J'espère que cela donnera de l'élan à leur carrière, tout comme ça en a donné à la mienne" a déclaré Giorgio Armani.
Quelques grands noms manqueront à l'appel comme Vivienne Westwood, revenue à Londres au début du mois mais aussi de Bottega Veneta, Calvin Klein ou Gucci, qui ont décidé de présenter simultanément leurs collections masculines et féminines en février prochain.
Le choix de faire défiler hommes et femmes ensemble est d'ailleurs une tendance qui se confirme dans le milieu de la mode, les marques trouvant au moins deux avantages à cette formule "deux en un" : elles gagnent en visibilité en attirant plus de médias et font l'économie d'un défilé.
Des griffes montantes
Pour compenser ces défections, le calendrier s'est enrichi de grands noms comme Moschino, Antonio Marras, Frankie Morello ou N°21 qui font leur retour sur les podiums.Plusieurs griffes montantes sont présentes à l'invitation à la Chambre nationale de la mode italienne, parmi lesquelles Christian Pellizzari, Federico Curradi, Malibu 1992, Sunnei, Wood Wood ou le créateur chinois Miaoran, protégé de Giorgio Armani. Après être passé par Lanvin, Céline et Cacharel, le créateur belge Cédric Charlier présentera sa première collection masculine tout comme le label Palm Angels et Billionaire, la marque fondée il y dix ans par l'homme d'affaires italien Flavio Briatore.
L'enseigne de luxe Vuitton devrait créer l'événement en ouvrant du 14 au 29 janvier son premier "pop up store" en Italie, un magasin éphémère dédié à l'univers masculin et installé dans le Brera, au coeur du quartier des artistes. La boutique accueillera en exclusivité la collection hommes printemps-été 2017 dessinée par le britannique Kim Jones, D.A. de la marque depuis 2011.
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