Fashion week : Felipe Oliveira Baptista mixte les codes sociaux pour Lacoste
Depuis la création du premier polo en 1933, la marque s’appuie sur l’authenticité de ses racines sportives conjuguant optimisme et élégance dans ses collections femme, homme et enfant. Ambitionnant d’être l’acteur de référence du premium casual wear, Lacoste propose une gamme complète : vêtements, maroquinerie, parfums, chaussures, lunettes, linge de maison, montres et sous‐vêtements.
Le créateur portugais, qui dit s'être inspiré par deux films des années 90, "La Haine" de Mathieu Kassovitz et "Conte d'été" d'Éric Rohmer, a mêlé les codes des cités populaires à ceux des quartiers bourgeois. "Toutes les frontières entre ce qui est sportswear, et ce qu'on porte pour travailler sont en train de tomber", a-t-il commenté. Les deux univers s’imbriquent pour déconstruire et détourner les classiques et les ancrer dans leur époque.
Le polo subit tous les détournements
Le polo blanc, pièce maîtresse créée il y a 85 ans, s’invente une seconde jeunesse en se prêtant à des propositions audacieuses. Il se porte oversized sur un jean ou plus classique mais légèrement twisté chez l’homme. Il se drape et s’enroule autour du corps, glisse sur l’épaule ou se fait robe du soir chez la femme. Ainsi chahuté, son crocodile se voit contraint de migrer sur l’épaule quand sa patte de boutonnage dévisse jusqu’au bas du modèle. Une collection qui revisite avec humour et inventivité le patrimoine maison pour toujours le garder en mouvement.
Matières techniques et nobles se côtoient sur un même modèle à l’image d'un coupe-vent en Nylon et daim ou de la maille torsadée du cricket qui débarque sur un jogging en cachemire. Coupe-vent, vareuses et joggings XXL à grands empiècements de couleurs vives, uniformes de la jeunesse des années 90, sont revus version high tech : les matériaux respirent, les tissus sont thermocollés et non cousus.
Des collections collector
Felipe Oliveira Baptista donne aussi carte blanche à des personnalités de la scène artistique contemporaine pour des capsules collector. Les derniers invités sont les artistes et designers français Mathias Augustyniak et Michael Amzalag de M/M (Paris) qui répètent à l’infini leur vision du logo - les 7 lettres du mot Lacoste épousant les contours du crocodile. Mathias Augustyniak réinterprète à l'aquarelle les icônes - crocodile, balle de tennis, polo et lunettes - pour une nouvelle version de l’imprimé foulard.
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