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Fashion Week : loin des diktats, la mode vitaminée de Junko Shimada

Pour 8e journée des shows parisiens, la créatrice japonaise Junko Shimada invite à un voyage avec sa collection à la féminité solaire et rayonnante. Ici, les silhouettes sont vitaminées, casual et raffinées à la fois. Une envie immédiate de repartir au soleil avec ses petites robes aux imprimés joyeux inspirés du graffeur Hugo Cesto.
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Junko Shimada pap féminin pe 2016, à Paris
 (Corinne Jeammet)

La créatrice invite l’artiste graffeur Hugo Cesto dans le décor et sur la collection ou un imprimé, développé spécialement sur coton et mousseline, embrasse les silhouettes associé à des robes de crêpe aux couleurs primaires. C'est vitaminé à souhait. 

Junko Shimada pap féminin ah 2015-16, à Paris
 (Corinne Jeammet)
Tandis que les mailles pop bicolores et sweat-shirts appliqués de vinyls rappellent la naïveté des hippies californiens.
Junko Shimada pap féminin pe 2016, à Paris..
 (Junko Shimada )
Deux autres thèmes sont développés dans cette collection : le plein été, avec le blanc éclatant des linons et broderies anglaises qui se conjuguent sur des robes juponnées aux bustes plissés. Tuniques blouses et cache poussières restent immaculés à l’ombre d’immenses capelines de pailles.
Junko Shimada pap féminin pe 2016, à Paris
 (Junko Shimada)
Enfin, rouges & blanches ou bleues & blanches, les rayures s’invitent sur la silhouette des espadrilles jusqu’à la capuche sur des tailleurs et des trenchs en lin travaillés en marquetterie graphique et optique. 

"Créer une mode intemporelle loin du diktat des tendances, c’est exactement mon souhait"

 
À l'aube du 30e anniversaire de sa maison éponyme, pour Junko Shimada "Aujourd'hui mieux qu'hier et demain moins qu'aujourd'hui ! Je n’aime pas regarder dans le passé". À l'heure ou toutes les maisons exploitent leur patrimoine pour faire parler d'elles, elle se moque de posséder des archives. "Mon style est toujours le même, c’est la forme qui change", argumente celle qui se joue des tendances pour créer des collections intemporelles à la signature singulière.
La créatrice Junko Shimada
 (Junko Shimada)
Paris, Junko Shimada en a toujours rêvé. "Adolescente, cette ville représentait l’esthétique de la Nouvelle Vague mais surtout la liberté de ne pas entrer dans le carcan japonais." Après des études à l’Institut Sugino Gakuen Dressmaker de Tokyo, elle s’offre un voyage de trois mois à la découverte de la capitale de la mode. Elle s’y s’installe en 1968. De ses premières années, elle se rappelle les terrasses des cafés, le total look jean de Roy Lichtenstein, le mariage de Loulou de la Falaise ou ses débuts en 1970 dans le bureau de style Mafia pour lequel elle dessinait, sans parler un mot de français. En 1975, elle rejoint la maison Cacharel pour se charger du prêt-à-porter enfant et de l’homme. "J’y ai appris le casual wear, raffiné et facile à porter. Cette obsession ne m’a jamais quittée. " 5 ans plus tard, cette passionnée du jean se rend aux Etats-Unis pour se faire embaucher par Levi’s. Mais un financier japonais la contacte pour lancer sa collection.
 
Semaine de la mode, collections printemps-été 1982 : Junko Shimada défile pour la première fois. "J’avais utilisé le tissu des chemises pour faire des trenchs, des tailleurs… Et je me souviens de beaucoup de rayures bleues, blanches, rouges. "

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