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Fashion week masculine à Londres : place aux jeunes et à leur excentricité !

Retour sur les moments forts de la Fashion Week de Londres qui s'achève après trois jours de défilés consacrés aux collections masculines pour l'automne-hiver 2018/19. Privée de ses grandes signatures pour cause de réorganisation stratégique, la Fashion Week s'est reposée sur ce qui fait sa marque de fabrique depuis sa création en 2012 : les jeunes talents et leur vision parfois excentrique !
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Temps de lecture : 3min
Rottingdean Bazaar ah 2018-19, à Londres, janvier 2018
 (Ben STANSALL / AFP)

Londres est la "capitale de la créativité", a clamé Caroline Rush, la patronne du British Fashion Council, qui organise la Fashion Week, en lançant le 6 janvier l'événement. Exemple ? Le projet "Man", sorte d'incubateur de la nouvelle génération britannique, qui a mis à l'honneur le label "Art School". Ce collectif de créateurs a présenté une collection gender fluid avec des hommes arborant des robes asymétriques à décolletés en V.

De l'alerte orange aux cow-boys des villes

Rien de tel qu'une couleur vitaminée pour rester en forme l'hiver. Echarpes, T-shirt, vestes et pantalons : What We Wear, la griffe du rappeur londonien Tinie Tempah, a orné d'orange (carotte) un vestiaire hip hop et raffiné, classe et confortable. De l'orange aussi, parant longs manteaux et moufles à trois doigts, chez Christopher Raeburn. L'afficionado de la mode éthique et du recyclage a insufflé une nouvelle vie à des combinaisons de mécaniciens treuillistes de la Royal Air Force, transformées en blousons streetwear. A noter également la palette marron, jaune et noire d'Hussein Chalayan, ou l'ocre et le gris fusain d'Oliver Spencer.
Oliver Spencer ah 2018-19, à Londres, janvier 2018
 (Ik Aldama / DPA)
Ce dernier, apôtre d'un casual chic typiquement british, a fait défiler des mannequins de tous âges, histoire de représenter toutes les strates de la société. 
Astrid Andersen, petite princesse du sportswear, a coiffé ses mannequins de chapeaux de cow-boys façon Stetson. Jouant sur les contrastes, la jeune styliste les agrémente de longues doudounes bleu électrique ou de survêtements rehaussés de motifs tartans. Ambiance plus sombre chez Liam Hodges. Fidèle à ses racines hip-hop et néo-punk, le créateur ancre sa garde-robe dans un futur angoissant et incertain peuplé de smileys style "killer clown" qu'il imprime sur de grands pulls noirs démesurés.
Liam Hodges ah 2018-19, à Londres, janvier 2018
 (BEN STANSALL / AFP)
Chez Cottweiller, Matthew Dainty & Ben Cottrell présentent quant à eux un spéléologue urbain qui opte pour les équipements techniques de mineurs et d'explorateurs évoluant au milieu des structures organiques et phosphorescentes des grottes. 
Cottweiler ah 2018-19, à Londres, janvier 2017
 (Courtesy of Cottweiler)
Parfois le vêtement semble importable, comme cet ensemble haut et chapeau à collerette composé de deux grandes cibles de fléchettes - sport très prisé des Britanniques -, porté avec, en guise de collier, une longue multiprise sur une robe tapis aux couleurs chatoyantes. La création est signée Rottingdean Bazaar, un label créé par James Theseus Buck et Luke Brooks, deux ex-élèves de l'école londonienne Central Saint Martins, dont le style provocateur et surréaliste fait de plus en plus parler.
Rottingdean Bazaar ah 2018-19, à Londres, janvier 2018.
 (Ben STANSALL / AFP)

Vivienne Westwood, version la mode.com

Absente de cette Fashion Week, la prêtresse punk-écolo de la mode britannique a dévoilé sa collection "Don't get killed" via une série "d'images" et "vidéos" diffusées sur internet, stratégie numérique oblige. Au menu, des ceintures portées en écharpe, des combinaisons kaki militaire sur fond de coupes rétro et fantaisistes.
Créatrice militante, Vivienne Westwood n'oublie pas la politique avec moult références anti-Brexit, comme cette paire d'escarpins frappés des drapeaux européen et britannique.

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