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Fashion Week : plongée dans la douceur de la mer avec Junko Shimada

Pour la 8e et avant dernière journée des shows parisiens, Junko Shimada invite à une balade en mer. Un thème qui lui est cher. Deux gros rochers comme décor, la pénombre et voici des mannequins qui surgissent comme d'entre deux eaux. Loin des diktats de la mode, la créatrice japonaise présente une garde-robe intemporelle. Vivifiant !
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Junko Shimada printemps-été 2017, à Paris
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

La créatrice japonaise qui crée "une mode intemporelle loin du diktat des tendances" propose une garde-robe fraïche qui peut se porter quand on le souhaite. Ici, les rayures et les lignes droites de muent en oscillations évoquant le mouvement des vagues, la transparence se mêle à la brillance comme dans les fonds marins tandis que le lin côtoie le satin et les sequins. 

Junko Shimada printemps-été 2017, à Paris
 (La créatrice Junko Shimada au final de son défilé été 2017, à Paris)
Les bikinis se dévoilent sous des robes courtes en organza à motifs spirales bleues et volants. Le lin et la mousseline, déclinés sur des vestes longues et de beaux peignoirs, flottent entre rigidité et fluidité. 
Junko Shimada printemps-été 2017, à Paris
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Magnétique et sensuel, le satin duchesse contraste avec la régularité des rayures noires et écrues que l'on retrouve sur de sympathiques teddys, des robes trapèze, des jupes longues et des tailleurs courts. Les motifs vagues et spirales habillent aussi des robes de soirée et des mini-jupes. 
Junko Shimada printemps-été 2017, à Paris
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Les vestes Sukajan se déclinent en soie noire et blue, rayée et brodée. Elles sont doublées avec de la soie changeante. 
Junko Shimada printemps-été 2017, à Paris
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

"Créer une mode intemporelle loin du diktat des tendances, c’est exactement mon souhait"

Depuis longtemps Junko Shimada clame : "Aujourd'hui mieux qu'hier et demain moins qu'aujourd'hui ! Je n’aime pas regarder dans le passé". À l'heure ou toutes les maisons exploitent leur patrimoine pour faire parler d'elles, la créatrice japonaise se moque de posséder des archives. "Mon style est toujours le même, c’est la forme qui change", argumente celle qui se joue des tendances pour créer des collections intemporelles à la signature singulière.
La créatrice Junko Shimada au final de son défilé été 2017, à Paris
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Paris, Junko Shimada en a toujours rêvé. "Adolescente, cette ville représentait l’esthétique de la Nouvelle Vague mais surtout la liberté de ne pas entrer dans le carcan japonais." Après des études à l’Institut Sugino Gakuen Dressmaker de Tokyo, elle s’offre un voyage de trois mois à la découverte de la capitale de la mode. Elle s’y s’installe en 1968. De ses premières années, elle se rappelle les terrasses des cafés, le total look jean de Roy Lichtenstein, le mariage de Loulou de la Falaise ou ses débuts en 1970 dans le bureau de style Mafia pour lequel elle dessinait, sans parler un mot de français. En 1975, elle rejoint la maison Cacharel pour se charger du prêt-à-porter enfant et de l’homme. "J’y ai appris le casual wear, raffiné et facile à porter. Cette obsession ne m’a jamais quittée. " 5 ans plus tard, cette passionnée du jean se rend aux Etats-Unis pour se faire embaucher par Levi’s. Mais un financier japonais la contacte pour lancer sa collection.

Semaine de la mode, collections printemps-été 1982 : Junko Shimada défile pour la première fois. "J’avais utilisé le tissu des chemises pour faire des trenchs, des tailleurs… Et je me souviens de beaucoup de rayures bleues, blanches, rouges". 

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