Fashion Week : plongée dans la douceur de la mer avec Junko Shimada
La créatrice japonaise qui crée "une mode intemporelle loin du diktat des tendances" propose une garde-robe fraïche qui peut se porter quand on le souhaite. Ici, les rayures et les lignes droites de muent en oscillations évoquant le mouvement des vagues, la transparence se mêle à la brillance comme dans les fonds marins tandis que le lin côtoie le satin et les sequins.
Les bikinis se dévoilent sous des robes courtes en organza à motifs spirales bleues et volants. Le lin et la mousseline, déclinés sur des vestes longues et de beaux peignoirs, flottent entre rigidité et fluidité.
Magnétique et sensuel, le satin duchesse contraste avec la régularité des rayures noires et écrues que l'on retrouve sur de sympathiques teddys, des robes trapèze, des jupes longues et des tailleurs courts. Les motifs vagues et spirales habillent aussi des robes de soirée et des mini-jupes.
Les vestes Sukajan se déclinent en soie noire et blue, rayée et brodée. Elles sont doublées avec de la soie changeante.
"Créer une mode intemporelle loin du diktat des tendances, c’est exactement mon souhait"
Depuis longtemps Junko Shimada clame : "Aujourd'hui mieux qu'hier et demain moins qu'aujourd'hui ! Je n’aime pas regarder dans le passé". À l'heure ou toutes les maisons exploitent leur patrimoine pour faire parler d'elles, la créatrice japonaise se moque de posséder des archives. "Mon style est toujours le même, c’est la forme qui change", argumente celle qui se joue des tendances pour créer des collections intemporelles à la signature singulière.Paris, Junko Shimada en a toujours rêvé. "Adolescente, cette ville représentait l’esthétique de la Nouvelle Vague mais surtout la liberté de ne pas entrer dans le carcan japonais." Après des études à l’Institut Sugino Gakuen Dressmaker de Tokyo, elle s’offre un voyage de trois mois à la découverte de la capitale de la mode. Elle s’y s’installe en 1968. De ses premières années, elle se rappelle les terrasses des cafés, le total look jean de Roy Lichtenstein, le mariage de Loulou de la Falaise ou ses débuts en 1970 dans le bureau de style Mafia pour lequel elle dessinait, sans parler un mot de français. En 1975, elle rejoint la maison Cacharel pour se charger du prêt-à-porter enfant et de l’homme. "J’y ai appris le casual wear, raffiné et facile à porter. Cette obsession ne m’a jamais quittée. " 5 ans plus tard, cette passionnée du jean se rend aux Etats-Unis pour se faire embaucher par Levi’s. Mais un financier japonais la contacte pour lancer sa collection.
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