Fashion week : Saint Laurent version Vaccarello, sexy et années 80
Le show, très attendu, s'est tenu sous les arcades d'anciens bâtiments du ministère de la Défense, en travaux et destinés à devenir le nouveau siège de la griffe. Dans la cour centrale en chantier, un logo YSL géant et lumineux était suspendu à une grue peinte en bleu, blanc, rouge.
Au premier rang, Jane Birkin et ses filles Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon avaient pris place à côté de Pierre Bergé, cofondateur de la griffe et ancien compagnon du couturier. François-Henri Pinault, PDG du groupe Kering qui détient Saint Laurent, était également présent.
Comment Anthony Vaccarello allait-il relever le défi de succéder à Hedi Slimane chez Saint Laurent ? Telle était la question sur toutes les lèvres avant son premier défilé pour la maison qui l'a nommé, en avril dernier, directeur artistique. L'enjeu est de taille : avec ses silhouettes rock et androgynes, Hedi Slimane a dopé les ventes et rajeuni sa clientèle.
Anthony Vaccarello s'est fait connaître par son style sexy, ses robes asymétriques et son goût pour le noir. Blouson en jean délavé, body ultra échancré ou en dentelles noires : les premières images de la campagne de pub Yves Saint Laurent laissaient déjà entrevoir une inspiration eighties avec une touche toujours rock.
Anthony Vaccarello, qui s'est fait connaître avec un style mêlant sensualité et rigueur, est diplômé de l'école belge d'art et de design de La Cambre à Bruxelles. Ce trentenaire a obtenu le Grand prix du Festival de mode de Hyères en 2006 et le prix de l'Andam, destiné à soutenir les jeunes créateurs, en 2011. Au moment de sa nomination chez Saint Laurent, il affirmait : "La créativité, le style et l'audace de M. Saint Laurent sont légendaires. Je suis extrêmement reconnaissant de cette opportunité qui m'est offerte de pouvoir contribuer à l'histoire de cette maison extraordinaire".
Pierre Bergé a salué une "excellente" collection. "J'ai beaucoup aimé les références à Saint Laurent", a-t-il déclaré, soulignant toutefois qu'il ne s'agissait "pas de copier Saint Laurent". "Les codes sont là, le vocabulaire est là, la syntaxe est là, après on peut faire comme on veut", a-t-il dit.
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