Fashion week : Veronique Branquinho tout en clair-obscur
Chez Veronique Branquinho, la garde-robe est à la fois simple et sophistiqué avec une touche de romantisme noir. Ses références : les maîtres flamands. Le clair-obscur se retrouve dans les silhouettes tantôt noires, tantôts blanches qui s'opposent. Les jeux de texture des matières renforçant encore cette différence. D'un côté : une robe en velours noir, gansée d'une collerette ton sur ton en satin brillant; à moins qu'elle ne soit recouverte de paillettes noires et de l'autre un sweat en mohair crocheté tout blanc d'une incroyable délicatesse ou un chemisier, sans manche, en tulle transparent immaculé pour apporter de la luminosité.
La silhouette est longue, épurée, fluide toujours féminine. Au fil des saisons, elle a imposé son style : une mode féminine affichant une sensualité discrète, contrastée par un certain mystère comme, par exemple, ces longues robes noires en velours avec une capuche qui enveloppent la silhouette dans son intégralité. Pourtant, elles ne sont pas tristes car agrémentées d'une fraise ou d'une collerette blanche, d'un haut col ou d'un noeud qui apportent une allure altière. Si la longueur persiste sur d'autres robes, cette-fois-ci, elles jouent la transparence en tulle parsemé de micro points et se portent alors avec un pantalon.
A noter aussi une autre thématique avec d'autres silhouettes en pantalon resserré à taille haute revêtue d'une parka, d'une veste à carreaux ou à rayures ou avec un imprimé léopard qui jouent la carte de l'oversize.
A contre courant des modes
Veronique Branquinho est diplômée de l'Académie des Beaux Arts d'Anvers, en 1995, où ont étudié notamment Martin Margiela, Ann Demeulemeester mais aussi le Français Haider Ackermann. La créatrice présente en 1997, pour sa première collection, des photos mettant en scène une femme vêtue d’une longue robe blanche perdue dans une forêt. En 1998, c'est son premier show sur les podiums parisiens.En 2008, son travail fait l'objet d'une exposition au MoMu à Anvers. A partir de 2009, pendant trois ans, la créatrice s’est consacrée à la direction artistique de la maison de maroquinerie Delvaux. Elle collabore depuis 2000 avec le groupe Gibo via la société Iris qui développe ses chaussures.
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