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La Paris Fashion Week masculine pour l'hiver 2020-21 en huit looks inspirants
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 19/01/2020 18:40
Temps de lecture : 1min
Après six jours intenses et 53 défilés, retour en huit images décalées et inspirantes sur les looks masculins automne-hiver 2020-21 vus sur les podiums de la Paris Fashion Week qui s'est tenue du 14 au 19 janvier 2020.
Si Paris est considérée comme la capitale de la mode avec ses griffes établies comme Louis Vuitton, Dior, Givenchy et Berluti, elle ouvre - depuis plusieurs saisons - ses podiums à la nouvelle génération d'Off-White à Y/Project, plus en phase avec la mode de la rue et les envies des millenials. Cette semaine de la mode laisse aussi s'exprimer des labels plus pointus comme le danois Henrik Vibskov et le label néerlandais Botter. Retour en images sur les looks masculins de l'automne-hiver 2020-21.
Le streetwear est mort, vive le costume ! L'Américain Virgil Abloh, star des millenials, détourne cet uniforme du vestiaire masculin et s'amuse avec pour la maison Louis Vuitton. Boutons dépareillés ou volants sur les manches, les costumes sont portés avec des boots à bouts pointus et bonnets de sauna, une chemise cravatée est cousue sur un manteau noir à la coupe impeccable... la collection transpire l'ironie, la nonchalance et revendique "la joie de vivre". Les couleurs fluo apparaissent par touches, en mono-boucles d'oreilles ou mitaines ou en total look rose fluo.
Une partie de la collection est à motif nuages sur un ciel bleu qui reproduit celui du décor. Alors que Virgil Abloh évoque l'"effet de serre" dans un abécédaire distribué avant son défilé, Sur le podium, des manteaux en vison argenté ou renard iridescent. Hommage à l'ADN de malletier de la maison parisienne, les sacs au logo tant convoité sont omniprésents, futuristes ou classiques, qui prennent des formes irrégulières. Roi du streetwear, Virgil Abloh a intrigué le mois dernier en déclarant à la surprise générale que cette tendance allait mourir. "Le streetwear, Virgil Abloh l'adopte ou le rejette en toute liberté", est-il expliqué dans la note d'intention du défilé. Désormais c'est l'évolution du costume et la révision des codes vestimentaires qui l'intéresse. "Le costume, symbole de la convention, du commerce et du succès est sur le point de quitter sa zone du confort. Le dress code du vieux monde est neutralisé, réapproprié au service de la joie du vivre", assure-t-il. (KRISTY SPAROW / GETTY IMAGES EUROPE)
Nouveau sur le calendrier officiel du prêt-à-porter homme, la maison Givenchy a elle aussi décidé d'interpréter les traditions "avec spontanéité".
Sa directrice artistique britannique Clare Waight Keller rend hommage à "l'homme moderne, vagabond New Age" dans une collection inspirée du 14e maharajah d'Indore (Yeshwant Rao Holkar II, mort en 1961) qui avait quitté l'Inde pour Los Angeles dans les années 1930 et tomba amoureux du modernisme occidental.
Des blazers et manteaux cintrés portés sur des pull en latex aux couleurs de pierres précieuses sont fermés par des broches ou des épingles de kilt. (FRANCOIS MORI/AP/SIPA / SIPA)
L'"opulence" et l'"extravagance" sont comme les mot d'ordre du Belge Glenn Martens pour la marque Y/Project dont l'idée n'est pas de "créer un pull sympa", mais de jouer avec les détails et "faire avancer le design". Sa collection ludique a été présentée dans une aire de jeux gigantesque remplie de milliers de ballons orange, plongeant les invités dans les heureux souvenirs de l'enfance. Dans ce défilé mixte, homme et femme, il a exploré le thème du corset confortable. "Le corset avait été fait avec du bois, ici nous avons juste la découpe du pantalon et du slip et ainsi avec le corps on crée les mêmes silhouettes. Mais c'est complètement confortable, car c'est en jersey", a expliqué le styliste à la presse en coulisses. (JONAS GUSTAVSSON/SIPA USA/SIPA / SIPA USA)
Des silhouettes à pointes gigantesques sur les épaules et les chaussures et même sur les joues pour se protéger: telle est la métaphore du monde d'aujourd'hui de l'avant-gardiste belge Walter Van Beirendonck dont le défilé s'appelle "War" (la guerre). Avec des inscriptions comme "I hate fashion" (je déteste la mode"), "save the planet" (sauvons la planète) ou "stop buying fast fashion" (arrêtons de surconsommer des vêtements), il évolue "vers la beauté et les paysages et les fleurs et même les imprimés des années 70". "J'ai toujours inclus des messages politiques dans mon travail, mais je pense qu'aujourd'hui, a-t-il dit, il est encore plus important que jamais de faire ce genre de déclarations, donc c'est un peu une surdose cette fois". (CINDY VOITUS / HANS LUCAS)
Une danseur de claquettes a accompagné le défilé de la marque Off-White de l'Américain Virgil Abloh, de retour à la Fashion week de Paris après un burn-out, avec silhouettes fluides et couleurs vitaminées. Le danseur Cartier Williams portant un T-shirt "I support young black businesses" (je soutiens les jeunes entrepreneurs noirs) a ouvert le show en faisant une apparition depuis les coulisses situées au milieu de la salle, dans une scénographie atypique. Tout de noir vêtu et dans le noir, le créateur hyperactif, star des millenials, Virgil Abloh est apparu à la fin du show pour saluer le public après avoir été absent de la précédente semaine de la mode parisienne cet automne, contraint au télé-travail sur prescription médicale. Ce défilé avant celui, jeudi, de la marque du luxe français Louis Vuitton - dont le styliste afro-américain dirige les collections pour homme - était très attendu, d'autant plus que ce roi de la "streetwear" a prédit dans une récente interview la mort de cette tendance. Les hommes Off-White portaient effectivement beaucoup de chaussures conventionnelles même si le créateur n'a pas raté l'occasion de promouvoir les baskets Off-White x Air Jordan 5, parmi les plus convoités. Des looks poétiques avec des chemises à rubans surmontant des pantalons fluides alternaient avec des costumes structurés rouge, vert ou bleu néon, à trous, un détail déjà omniprésent dans la collection prêt-à-porter femme de septembre. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)
Le label masculin Botter est composé du duo néerlandais Rushemy Botter et Lisi Herrebrugh, qui est a la tête de la Direction Artistique de la griffe Nina Ricci. Ce label de mode masculine avait remporté en avril 2018 le grand prix du jury Première vision du 33e Festival international de la mode d'Hyères (Var), tremplin de la jeune création, avec une collection aux allures de manifeste en faveur de l'environnement. (AURELIEN MEUNIER / GETTY IMAGES EUROPE)
ll (JONAS GUSTAVSSON/SIPA USA/SIPA / SIPA USA)
(FREDERIQUE DUMOULIN)
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