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Sequins, glitters, volants et bombers : les tendances optimistes de la Fashion Week féminine de Milan pour l'automne-hiver 2021-22

Un an après l'apparition de la pandémie de la Covid-19 et alors que les Fashion Weeks sont encore en mode numérique, les créateurs pensent déjà à l'avenir et se projettent : l'automne-hiver 2021-22 sera plus libre. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Ferragamo automne-hiver 2021-22 à la Fashion Week de Milan, février 2021 (Ferragamo)

Les écrans viennent de s'éteindre à la Fashion Week féminine de Milan, une édition numérique pour l'automne-hiver 2021-2022 présentée du 24 février au 1er mars. Les créateurs semblent se projeter vers des temps meilleurs, comptant sur la campagne de vaccination pour permettre aux vêtements de se déconfiner, d'être à nouveau portés en dehors de l'espace intime, voire même de revenir aux mondanités.

Verrons-nous ces tendances à la Paris Fashion Week féminine qui a débuté le 1er mars pour une durée de 10 jours ? 

Sequins, glitters et volants

Le sequin, ce petit disque coloré cousu sur le tissu, donne le ton d'une envie de fête. L'étendard est certainement celui de Prada avec la proposition de Raf Simons et Miuccia Prada de l'appliquer comme doublure à une large étole en fausse fourrure. Comme un indice, suivi par une application sur des manteaux à la coupe stricte mais entièrement recouverts de gros sequins, sur des jupes, des sacs et des chaussures. Chez Valentino, Pierpaolo Piccioli l'utilise sur une robe en voile couleur peau ou sur une large cape. On le retrouve également inséré dans la maille de Missoni ou de Brunello Cucinelli. Chez Armani, la paillette envahit la trame d'une veste de smoking noire. Les volants et applications de pierres complètent l'effet glitter.

L'intime sort dans la rue

Les vêtements se déconfinent et la robe à fine bretelle - en soie, en dentelle, en voile transparent - se retrouve sur les podiums des grandes maisons. Chez Fendi, les robes en soie sont fluides, prolongées au col par de longues écharpes incorporées, comme pour leur donner les armes pour affronter l'hiver. La soie est aussi utilisée par Kim Jones, le nouveau directeur de la maison romaine, pour des ensembles pantalons et chemises courtes, comme si la working girl confinée avait transformé son pyjama en soie en une version urbaine ultra-chic. Valentino montre les corps à travers des filets superposés, de la dentelle et des surfaces travaillées qui révèlent au lieu de cacher. La ligne MM6 de Maison Margiela aussi fait feu du caraco à fines bretelles dans une collection où tout est à rebours : le dessous devient le dessus.

Le bombers

Le bombers, élément enveloppant, donne un twist. Chez Prada, le bombers en nylon est oversize, noir, doublé d'un motif années 70. Chez Etro, il est ethnique, chez Pucci il arbore les motifs de la maison, sur fond clair, chez Max Mara il est floqué de l'année 1951, date de création de la marque qui fête ses 70 ans. Pour Alberta Ferretti, il est en cuir, chez Margiela, il est à l'envers. Dolce&Gabbana en font une pièce sexy avec empiècement sur la poitrine, à la Madonna.

Le noir

Le noir semble être utilisé comme base pour revendiquer un vestiaire plus formel, moins cocooning. Chez Valentino, l'affirmation du noir est totale avec des flashs de blanc, de doré et de carreaux. Chez Prada, le noir contraste avec des éléments de couleur qui émergent sur les bras, les jambes, les cols ou les accessoires. Même effet chez Armani où toute la base de la collection est noire, associant la profondeur du velours à des couleurs distinguées : bleu, vert d'eau et lilas. Grand final de noir chez Fendi avec des looks hyper sophistiqués. La femme forte à l'esprit d'amazone contemporaine d'Alberta Ferretti arbore des ensembles combinaisons, des capes et de larges pantalons noirs.

Yéti

Comme un animal sorti de son hibernation, le gros manteau de Yéti ou Chewbaca, en vraie ou fausse fourrure, est de retour. Pour Prada, la fourrure est synthétique et en plus d'être proposé sur des manteaux ou des étoles, ce pelage long est aussi le décor même du défilé, recouvrant les murs et les sols. Fendi, le spécialiste de la fourrure, a présenté plusieurs pièces monumentales mais avec une approche nouvelle, celle du recyclage. Des écharpes géantes en fourrure étaient aussi les stars du podium. Pour la maison florentine Ferragamo, point de fourrure mais de la maille en grosse frange. Chez Dolce & Gabbana, le manteau yéti est coloré, tantôt rose pétant, doré, ou multicolore mais toujours over-sized.

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