Guerre Israël-Hamas : pourquoi Zara a retiré une campagne publicitaire après une polémique
Les photos sont prises dans un décor en chantier, les murs sont abîmés et certains mannequins sont recouverts de poussière, et portent des silhouettes inanimées enveloppées dans des linges blancs. Les images d'une récente campagne publicitaire de Zara ont interloqué des internautes, qui y ont vu une mise en scène des victimes des bombardements à Gaza. Ils accusent la marque de vêtements espagnole de se moquer des civils palestiniens.
Tout le week-end, les appels au boycott se sont multipliés en France et à l’étranger. Zara a finalement retiré les photos des réseaux sociaux et de son site. Mardi 12 décembre, sur Instagram, la marque a publié un message expliquant que la campagne a été conçue en juillet et photographiée en septembre, avant les événements du 7 octobre. Elle présente des excuses et affirme que les images n’ont rien à voir avec l’actualité : selon Zara, cette campagne "présente une série d'images de sculptures inachevées dans l'atelier d'un sculpteur" et "a été créée dans le seul but de présenter des vêtements artisanaux dans un contexte artistique".
Une marque déjà cible de critiques
Ce n’est pas la première fois que des internautes voient dans une photo publiée par Zara une référence à la guerre à Gaza. En novembre, elle avait suscité de vives réactions avec une photo montrant une jeune femme vêtue de vert et de noir sur un fond rouge : ces trois couleurs sont celles du drapeau palestinien. Tandis que certains ont accusé la marque de prendre parti contre Israël, d’autres lui ont reproché de profiter de la vague de soutien en faveur des civils gazaouis.
La polémique au sujet de la nouvelle campagne de Zara a entraîné de nouveau commentaires au sujet d'une affaire plus ancienne : des messages d'insulte envoyés par une designeuse israélienne de la marque, Vanessa Perilman, à un mannequin palestinien, Qaher Harhash, en 2021. Zara avait "condamné" les propos de son employée. La même année, l'entreprise avait également été accusée de profiter du travail forcé des Ouïghours, une communauté musulmane de la région du Xinjiang en Chine.
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