Haute couture : la Turquie et la Chine bousculent la mode française
La France reste invariablement le pays de la haute couture dans le monde. Et Paris, où vient de s'achever la fashion-week, est le baromètre des tendances et de l'inventivité. Si la mode française s'exporte bien, elle attire aussi des créateurs venus d'un peu partout dans le monde.
Rencontre avec les Turques Dice Kayek et la chinoise Yiqing Yin qui bousculent la mode française avec de nouveaux codes.
Reportage : Marie Bérrurier et Laure Linot
Dice Kayek : un visage glamour de l'islam
Derrière le nom Dice Kayek se cache un duo de sœurs turques et musulmanes, Ece et Ayce. Depuis vingt ans, elles œuvrent en France et donnent une image glamour de l'islam. "On montre un autre visage des femmes musulmanes. Des femmes qui sont créatives, qui sont des femmes du monde", explique Ayce.Le défilé de Dice Kayek est sombre, aux couleurs des contes de fées tels "Le Petit Chaperon rouge" et "La Belle au bois dormant". Ces vêtements aux tissus lourds défient l'apensanteur. Une collection qu'il a fallu élaborer jusqu'au dernier moment. Ece, l'une des deux créatrices, raconte qu'elles a même failli arrêter : "C'est la quatrième collection couture, mais c'est la plus difficile. C'était un défil incroyable", confie-t-elle, épuisée.
Yiqing Yin : première créatrice chinoise haute couture
La styliste Yiqing Yin est la première créatrice d'origine chinoise à décrocher le label haute couture. A 30 ans, la jeune femme a su imposer sa vision futuriste de la femme. Dans sa dernière collection, elle cultive un paradoxe : "Une femme à la fois guerrière et sensible, sensorielle, qui renaît de ses cendres et qui s'habille des restes de la civilisation".Son défilé présentait 29 modèles spectaculaires élaborés dans son atelier parisien. Ses créations, d'une minutie extrêmement délicate, sont élaborées avec de la mousseline d'organza, du cuir et plusieurs types de fourrures. A l'image de ce manteau composé de sept espèces différentes de vison et de renard.
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