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Hors podiums, la mode à découvrir en 4 expositions parisiennes

Pendant la Fashion Week parisienne des expositions permettent aux passionné(e)s qui n’ont pas d’invitations pour les défilés de découvrir les acteurs de l’industrie de la mode sous d'autres angles. Ces expositions, le plus souvent gratuites, sont le reflet d'une époque et de la société. Suivez le guide !
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Les Bains, Paris, 1992
 (Cédric Dordevic)

Cédric Dordevic photographie la vie parisienne de 1990 à 1998 

Quand il se fait embaucher comme assistant-photographe par les Publications Fairchild, Cédric Dordevic ne connaît rien au milieu de la mode. Il découvre l’univers d’un certain journalisme peuplé de créateurs, de mannequins et de célébrités. Il photographie pour les colonnes du Women’s Wear Daily et de W magazine tout ce qui brille et compte dans la vie parisienne : ses images parlent de la haute couture comme les podiums ne la montrent pas et offrent l’extravagante intimité de ceux qui la font. L’aventure durera de 1990 à 1998, puis Cédric Dordevic s’expatrie en Inde pour participer aux premiers numéros de ELLE India, avant d’entreprendre des voyages en Afrique et en Asie dont il rapporte des images diffusées par l’agence VU’ ou publiées dans le magazine Têtu.
Exposition "Les années W de Cédric Dordevic"
 (Cédric Dordevic / Courtesy Galerie Patrick Gutknecht)
En numérisant ses négatifs pour son site internet, Cédric Dordevic réalise que ses images dépassent l’anecdote et le gossip et qu’elles évoquent une époque singulière à la fois proche et révolue. Suivies par le regard décalé d’un paparazzi mal à l’aise dans cette fresque festive, ces huit années libèrent aujourd’hui leurs contrastes d’élégance et d’outrances, d’arrogance et de tendresse, avec une incursion dans l’atmosphère fébrile des ateliers quand approche le moment des défilés. A découvrir 25 tirages argentiques et 10 tirages numériques couvrant la période 1990-1998.
Exposition "Les années W de Cédric Dordevic" jusqu'au 28 avril 2018. Galerie Patrick Gutknecht. 78, rue de Turenne. 75003.

Des "Talents à suivre" aux Ateliers de Paris

Les Ateliers de Paris mettent en lumière les lauréats des Grands Prix de la Création de la Ville de Paris 2017 via l’exposition "Talents à suivre" (6e édition). Ces Prix distinguent, chaque année, des talents émergents (- de 5 ans d’activité) et confirmés (+ de 10 ans d’activité) dans les métiers d’art, la mode et le design. Ils ont été attribués avec le soutien de la Fédération Française de Prêt-à-Porter Féminin dans la catégorie mode, avec celui des Galeries Lafayette pour la catégorie design.
Exposition "Talents à suivre" jusqu'au 8 avril 2018. Ateliers de Paris. 30, rue du Faubourg Saint Antoine. 75012.
Le travail de Coralie Marabelle
 (Hedvig Jenning)

130 logos de marques se réinventent au Bon Marché

Qu’ils soient gros logos, petits logos, d’hier ou d’aujourd’hui, en couleurs, en noir & blanc, qu’ils soient discrets ou de natures généreuses, ce sont 130 logos de marque qui se réinventent, se déclinent et s’habillent pour mieux se raconter au Bon Marché.
"Faites ce qu’il vous plaît avec votre logo. Soyez vous-même, soyez autres, soyez exclusifs" a donné comme mot d’ordre le magasin. Dans cette perspective, 130 marques (Paul Smith, Fred Perry, Gas bijoux....) rejouent leur identité, repensent leur symbole, et pourquoi pas le décalent, l’amplifient, le détournent… Toutes les catégories de produits sont concernées. 
Exposition "Let’s Go Logo!" jusqu'au 1er Avril. Le Bon Marché Rive Gauche. 24, rue de Sèvres. 75007.
Exposition Let's go logo au Bon Marché Rive Gauche
 (Courtesy of Le Bon marché)

Passion tricot avec Cécile Feilchenfeldt

Cécile Feilchenfeldt a invité la photographe Aurélie Cenno et le directeur artistique Vincent Giavelli à présenter "Ensemble", trois années de collaborations visuelles. Éditions, tirages photographiques, posters... découvrez la maille sous tous ses fils ! C’est en Suisse, son pays natal, que cette tricoteuse et designer textile, fait ses gammes. Sa créativité se développe au travers du graphisme, avant de se concentrer sur le design textile. L’élaboration de costumes de scène pour le théâtre, l’opéra ou les ballets et ses collaborations - à la Comédie Française à Paris, au Kammerspiele à Munich ou à l’Opéra National de Zürich - lui permettent d’aiguiser ses connaissances du corps et du mouvement. C’est que la maille - le tricot, cette pratique populaire pluricentenaire - représente ce qui a été avant tout un mode d’expression, d’existence ou de subsistance pour des générations de femmes. La technique se transmet oralement de mère en fille - ou de grand-mère en petite-fille : Cécile a hérité du savoir-faire enseigné par son aïeule. C'est une ode à la condition féminine, traversant les âges comme les frontières, chaque génération, chaque peuple venant enrichir le répertoire des points et des nouages. Assise derrière son instrument, dans son atelier parisien, elle tricote des créations qui défilent aux premiers rangs des capitales de mode : Paris, Milan, New York, Londres. “Je travaille plutôt avec mes oreilles qu’avec mes yeux” révèle-t-elle, “j’explique aux gens qui travaillent avec moi qu’il faut absolument écouter et comprendre par le son si toutes les mailles sont encore là”.
Exposition "Ensemble. Cécile Feilchenfeldt" jusqu’au 10 mars 2018. Made in Town. 58, rue du Vertbois. 75003.
Exposition « Ensemble. ​Cécile Feilchenfeldt"
 (Cenno Aurelie)

 

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