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"A la mode. L'art de paraître au XVIIIe siècle", une exposition flamboyante sur le siècle des Lumières au Musée des Beaux-Arts de Dijon

"À la mode, l'art de paraître au XIIIe siècle" est au programme du Musée des Beaux- Arts de Dijon jusqu'au 22 août. Cette exposition événement permet de comprendre comment le siècle des Lumières a inventé la mode, à travers 140 objets issus des plus grands musées textiles français

Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'exposition consacrée à la mode au XVIIIe au Musée des Beaux-Arts de Dijon (FRANCE 3)

Le musée des Beaux-Arts de Dijon présente son exposition événement À la mode - L'art de paraître au XVIIIe siècle. Plus de 140 objets issus des grands musées textiles français, comme le Palais Galliera ou le Musée des tissus de Lyon, permettent de mieux appréhender l'importance du code vestimentaire au siècle des Lumières. 

Si le goût pour la mode n'a pas attendu le 18e siècle pour exister, le style français, porté à la fois par l’aristocratie et la haute bourgeoisie urbaine, s’impose alors dans toutes les cours et les villes d’Europe. À l'époque, on s'habillait avec l'idée de paraître et d'afficher son identité sociale. La mode devient un langage entre les élites. 

Le XVIIIe est sans doute le siècle où né la mode au sens actuel du terme avec l'appropriation des modèles et des codes vestimentaires.

Sandrine Champion-Balan

Conservatrice en chef - Co-commissaire de l'exposition

La mode au XVIII eme siècle
La mode au XVIII eme siècle La mode au XVIII eme siècle (France 3)

Une exposition en quatre chapitres

Au 18e siècle, la naissance de la mode est d’abord celle de nouveaux métiers, signe d’une transformation accélérée de la société. La marchande de mode devient un fournisseur indispensable et prend une telle importance que la peinture en produit des représentations devenues iconiques. Mademoiselle Bertin, la "ministre des modes" de la reine Marie-Antoinette, personnage en vue de la capitale, reste la figure la plus exemplaire de ce phénomène.

Le deuxième chapitre met en scène les peintres comme acteurs de la "fabrique de la mode". Les artistes ont toujours porté un soin particulier à la représentation des textiles. Dans leurs toiles, ils rivalisent de minutie pour représenter les tenues, les vêtements et les étoffes : dentelles, fourrures, soyeux du textile. Ce sont eux les vrais ancêtres des couturiers et créateurs de mode.

Iconique commedia dell'arte

Un troisième volet, "Fantaisies d’artistes", raconte comment la société du 18e siècle se met en scène. A travers les liens entre des mondes picturaux imaginaires et des vêtements devenus iconiques, comme ceux de la commedia dell'arte. Les habits italiens de Pierrot et d’Arlequin échappent alors au théâtre. Hors de la scène, ils deviennent la marque du noble ou du peintre, qui s’en empare.

Enfin la dernière partie, "Pour une histoire du négligé-déshabillé", porte un regard sur la vogue grandissante du négligé dans le vestiaire masculin et féminin, de la robe de chambre à la robe empire, des voiles des vestales au déshabillé antique.

À la mode - L'art de paraître au XIIIe siècle, au Musée des Beaux-Arts de Dijon jusqu'au 22 août.

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