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L'homme joue le dandy voyageur à la Milan fashion week

Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Alors que Paris est dans les starting-blocks - la fashion week débute le 24/06-, du côté de Milan, c'est presque l'heure du bilan. La semaine de la mode se termine le 23 juin 2015 après 4 jours de shows. Retour en images sur les collections masculines du printemps/été 2016, véritable invitation à des voyages élégants et chics pour des dandys modernes et nonchalants.

GABRIEL BOUYS / AFP

L'homme Missoni est un grand voyageur, son inspiration va du Maroc à l'Inde, en costumes aux chevrons caractéristiques, aux couleurs naturelles.
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Pour Prada, été rime avec... jouet: ses mannequins arborent sur leurs pulls et leurs chemisettes  lapins en peluche, petites voitures et fusées. Et comme il fait chaud en soirée à Milan, c'est le short qui est de rigueur, en cuir ou en tissu qui brille, coutures apparentes, et ceinturé. Des chaussettes épaisses montent à mi-mollet et ils portent sur le dos un veston, dont dépassent des manches de chemise blanche. Les débardeurs sont très échancrés sur le torse et la blouse se rentre dans le pantalon sur le devant.
 (GABRIEL BOUYS / AFP)
Voyage chez Salvatore Ferragamo, dont l'homme, urbain, très business, porte des cravates fines, ce qu'on ne voit pas ailleurs -, s'est rendu chez les Mauritaniens, dont les tapis faits main ornent le podium. Dessinée par Massimiliano Giornetti, qui la qualifie "d'élégante et de nonchalante", la collection se démarque par un choix pointu de ses couleurs -  moutarde, chocolat, vert émeraude, crème, camel, rouge brique -, de ses coupes, droites et sans fioritures, et pour ses chaussures, très couture. Les pantalons, sombres aux fines rayures, sont cigarette, avec leur revers au dessus des chevilles, et à la ceinture, est accrochée une pochette en cuir qui tombe sur les fesses.
 (GABRIEL BOUYS / AFP)
Chez Dolce&Gabbana, ce sont des "chinoiseries" que l'on a vues. Quand Sicile, région d'origine des deux stylistes, et Chine, source d'inspiration de la "Palazzina cinese" de Palerme, ancienne demeure royale des Bourbon de Naples, se mêlent, il s'ensuit un mix de couleurs et d'imprimés.Dragons et paons, citrons et oranges, bambous et cactus, pagodes et oiseaux tropicaux, et des fleurs: la soie, majoritaire, est sublimée et les blouses et chemises mais aussi des shorts, des bermudas, des pyjamas, des vestes à col Mao et quelques Vierges à l'enfant en médaillon, qui  ornent des jeans troués. Très peu de doré, rien de bling, du raffiné et des couleurs tout à fait estivales: gris clair, beige, blanc cassé, crème et sable.  
 (OLIVIER MORIN / AFP)
Même attention portée à la légèreté chez Emporio Armani, dont la collection est classique, bien taillée, élégante et moderne. Béret enfoncé sur la tête ou porté à la main, les mannequins semblent glisser tant leurs costumes de soie semblent taillés pour l'envol. Couleurs "fusion" -beaucoup de gris là aussi mais aussi du bleu marine et  du vert d'eau- et peu d'imprimés et des pantalons à pinces aux cuisses larges mais resserrés au dessus des chevilles, voire à mi-mollet. "J'ai décidé de réagir au pantalon cigarette, souligne Giorgio Armani. Peut-être que cette nouvelle forme ne sera pas bien accueillie au départ, mais vous verrez qu'au final, on la comprendra".
 (GABRIEL BOUYS / AFP)
Pour la maison florentine Gucci et son directeur artistique Alessandro Michele, il est question du "détournement", comme source d'inspiration de la collection. Les codes  vestimentaires traditionnels de l'homme sont détournés, au point qu'ils empruntent à la femme ses vêtements, ses tissus et ses accessoires fétiches. Ainsi, on a vu des lavallières et des fleurs orner le cou des mannequins androgynes. Les couleurs sont pastel, rose et bleu, les imprimés fleuris, et il y a beaucoup de soie. Les chemises sont de dentelle, tout en transparence, ou ornées de broderies noires ton sur ton. Parfois, un élégant papillon brodé vient se poser sur un blouson fin. L'homme va jusqu'à porter une sorte de jupe-culotte et les cols sont pelle à tarte, tandis que les manches des vestons remontent.
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Chez Bottega Veneta, le directeur artistique Thomas Maier avait choisi de s'inspirer "de la fascination d'un voyage du type retour à la nature, à la recherche d'une quête spirituelle". Les mannequins portent des chaussures de trekking avec de grosses chaussettes remontant jusqu'à mi-mollet et recouvrant des pantalons en molleton, type fuseau de montagne. Des hauts plateaux d'Afghanistan, les modèles ont ramené des calottes qui rappellent les couvre-chefs des Pachtounes, tandis que maille et velours  apportent une touche de confort à cette collection sportswear chic, où le gris chiné du granit et le kaki des arbres prédominent, avec des touches de bleu, de vert et de rouge. 
 (GIUSEPPE CACACE / AFP)
Pour la maison Canali, propriété familiale depuis plus de 80 ans, dont le styliste est désormais Andrea Pompilio, il n'est pas question de trop bousculer la tradition mais de la revisiter selon la "magie d'un kaléidoscope". En regardant à travers cet objet, "je vois l'homme Canali, suspendu dans une atmosphère intemporelle, pendant un été en Méditerranée qui ne finirait  jamais", confie le styliste. Les tenues sont chics et confortables, dans des matières  classieuses -du lin, de l'organza, du coton d'Egypte, un mélange lin-soie-laine- et les mannequins portent de petites valises vintage en guise de sacs à main. Une originalité : des blousons qui se portent tels des sacs à dos grâce à des anses aux épaules. 
 (GABRIEL BOUYS / AFP)
Chez Etro, point d'androgynie mais ce souci du mix hommes/femmes. Inspirée par l'oeuf, "symbole de la vie primordiale, union du mâle et de la femelle" pour le styliste Kean Etro, la collection est assez "ronde", "consensuelle" mais rien d'extravagant. On retrouve du vieux rose, du chocolat mordoré, du bleu électrique, du jaune doré et du crème, ainsi que le classique motif cachemire, et un jeu de transparences pour les chemises. Peu de bermudas mais des pantalons cigarette. Seules quelques chemises en soie révèlent un peu de peau en s'ouvrant presque jusqu'au nombril.
 (OLIVIER MORIN / AFP)
Virilité toujours chez Vivienne Westwood, qui fait porter aux hommes des slips en soie, ou des tuniques déchirées ou à trous. Les pantalons sont taille basse, larges, laissant entrevoir les caleçons à rayures, British, un côté dandy tout comme les costumes. Mais ces hommes sont sensibles, capables de s'enflammer pour le  dernier combat de la Lady anglaise, à savoir les hommes politiques, qu'elles  qualifient de "criminels", car ils "jouent ensemble à de gigantesques parties de Monopoly avec les banques centrales". Selon elle, "l'austérité n'est qu'une façon de transférer la richesse des pauvres vers les riches".   
 (GABRIEL BOUYS / AFP)

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