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La 2e journée haute couture été 2013 sublimée de blanc par Stéphane Rolland

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
De belles signatures pour cette 2e journée : Chanel, Atelier Gustavolins, Julien Fournié, Giorgio Armani Privé, Alexandre Vauthier, Bouchra Jarrar et Adeline André. Cependant, c'est Stéphane Rolland qui raffle mon coup de coeur quotidien. Ses silhouettes d'une blancheur immaculée bien que toute en rigueur -comme une sculpture- demeurent néanmoins aériennes.

F.Guillot /AFP

La collection était une déclinaison de modèles en blanc et noir. Chaque pièce est conçue comme une sculpture mais elle se veut libre et aérienne cependant. Point d'orgue de la saison : la cape inversée en crêpe de laine révélant le dos, la combinaison monacale et la jupe brisée par du gazar er du tulle. Le couturier a présenté des robes et des combinaisons-pantalons du soir, relevées de fleurs de silicone, d'épaisses volutes sur un côté ou de pétales de verre blanc plantés sur un plastron. Ce verre coulé s'accroche en pétales sur le buste et la taille, il est ausi brisé et translucide en monticules d'émeraudes sur les hanches. En duo avec l'artiste plasticien Tzuri Gueta, Stéphane Rolland sculpte le gel sablé ou laqué en corolles blanches et diaphanes camouflant la gorge ou soulignant la jambe. 
 (F.Guillot /AFP)
Dans la collection Chanel, la robe est la pièce maîtresse, courte, mi-longue ou aux pieds mais avec le cou dégagé et une ligne d'épaule naturelle bien qu'encadrée par des empiècements pour donner "un volume plus moderne qu'un gros padding qui déforme l'épaule de la femme", a expliqué le couturier. Les tweeds des tailleurs ivoire ou gris perle ont été remplacés par "des rubans de soie et de tulle tressés sur des petits métiers à main", a-t'il souligné. Les robes longues fleuries ressemblent à des laques extrême-orientales. "On dirait des imprimés mais ce sont uniquement des paillettes brodées sur du tulle qui prennent mille heures et qui sont traitées comme un tissu, dont elles ont la légèreté", a encore dit Karl Lagerfeld. La collection s'est achevée sur l'image de deux mariées et d'un enfant, allusion claire au mariage pour tous, version Karl Lagerfeld.
 (PATRICK KOVARIK / AFP )
Gustavo Lins a opté pour une présentation autour d'une "armure de porcelaine comme habit de lumière" en partenariat avec la manufacture de Sèvres. Son intérêt pour cette matière minérale ayant débuté en 2009 avec les étranges "armures de corps" en porcelaine émaillée, modelées à la main à la manufacture de Nymphenburg à Munich qu'il avait présenté lors de sa collection 16. La collection 20 respire l'ADN maison : des vestes drapées en flanelle de cachemire craie ultra fin, des robes foulards, des kimonos du soir, des mélanges de vêtements masculins et féminins. Les accessoires bijoux deviennent ici prépondérants : longs pendentifs, imposantes manchettes en argent à patine or blanc constellées de quartz ou de tourmaline. Une  collection bien construite avec cette fois-ci des robes du soir et une mariée. 
 (Corinne Jeammet)
A la faveur de ses rétrospectives, qui ont défilé à Stockholm et à Singapour en 2012, Julien Fourné souligne les gènes de son design et les souligne dans cette collection dominée par le noir, le blanc, les gris. Rayures kinésiques sur des satins, motifs en lurex dans les jacquards, dessins de circuits informatiques dans la dentelle, accentuent un graphisme combinant japonisme et futurisme. Cuir ou organza nude s’incrustent de bakélite, de motifs peints à la main. La robe finale, travaillée avec le brodeur Lesage, fait la part belle au rhodoïd et aux métalleries noires. 
 (P. Kovarik / AFP)
Voici une haute couture très "Armani" avec ses multiples tailleurs en soie aux vestes épaulées et aux pantalons droits légèrement évasés aux chevilles. Déclinés en différentes couleurs du noir au rouge, unis ou à motifs géométriques, ils se veulent indispensables pour le jour. Le soir, des jupes gonflées sous des bustiers légers donnent une allure plus décontractée là où des tops rebrodés de jais noirs ou de cristaux Swarovski capte la lumière. Les robes longues couleur rubis laqué semblent arriver d'extrême orient.
 (P. VERDY / AFP )
Ici, le noir se conjugue avec le soir. Au menu, une variation sur le thème du smoking que le créateur, qui a passé une quinzaine d'années chez Thierry Mugler et Jean-Paul Gaultier, a repensé : un revers est décalé, les dos se dénudent jusqu'à en sortir une minirobe. La mousseline n'est pas interdite, pour découvrir encore plus le corps. A porter avec un blouson de cuir motard très luxueux.
 (F.Guillot /AFP)
Pour cette collection 7 printemps-été 2013, on est dans l'épure, l'intemporel mais aussi le contemporain. La créatrice aime basculer un dos pour plus d'ampleur, bomber les manches d'une robe en feutre ivoire pour lui donner plus de personnalité. Son perfecto en agneau plongé bleu nuit à large col en mouton retourné ivoire assure autant qu'une robe mouchoir à panneaux suspendus bleu nuit et noir.
 (MARTIN BUREAU / AFP)
Adeline André
 (AP/SIPA)

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