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La chanteuse punk de Blondie, Debbie Harry, porte-drapeau de la "mode écolo"
C'est vêtue d'une tenue composée de matériaux recyclés que Debbie Harry, chanteuse de Blondie et muse des années 80, s'est élancée le 11 septembre sur le podium londonien des créateurs VIN + OMI, à l'origine d'une ligne de vêtements "durables".
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Dans sa robe dorée éco-responsable, l'ex-icône punk explique que le monde est à "un tournant" et doit faire face à la problématique du gaspillage.
"Réveillez-vous"
"Je crois qu'ils (les créateurs, ndlr) ont un bel objectif. Se lancer dans les matières durables, et faire de ces vêtements les vêtements de demain, c'est un beau défi", s'enthousiasme la chanteuse de 72 ans. "C'est très important que tout le monde en prenne conscience et s'engage, parce que nous sommes tous concernés", ajoute-t-elle, interrogée par l'AFP.La chanteuse défilait lors de la présentation de la collection printemps-été de la marque VIN + OMI, deux créateurs qui ont fait du recyclage leur spécialité, en amont de la Fashion Week de Londres dont le lancement est prévu le 15 septembre.
Le podium avait tout spécialement été transformé pour l'occasion : par terre, du plastique sur lequel les mannequins tentent de slalomer avec élégance et au mur, le nom des deux créateurs mais aussi des pancartes avec des messages comme : "Réveillez-vous" ou encore "espoir". "Les vêtements restent jolis ! Les matières durables peuvent elles aussi créer de beaux vêtements", assure à l'AFP le créateur Vin.
Recyclage et nouveaux matériaux
Une grande partie de la nouvelle collection a été réalisée à partir de plastique recyclé. Les créateurs ont débuté il y a sept ans avec des T-shirts réalisés à partir de bouteilles de plastique. Il fallait onze bouteilles pour faire un T-shirt. "Aujourd'hui, vous pouvez créer des pièces qui ressemblent à de la fourrure", détaille Vin.Cependant les deux créateurs veulent essayer de nouveaux matériaux. "Nous travaillons avec un scientifique en Espagne qui utilise la peau des ananas pour la transformer en cuir", explique Vin. "Nous sommes actuellement en train de regarder comment faire la même chose avec des châtaignes car nous en avons beaucoup ici (en Angleterre, ndlr), et leur texture est proche de celle des ananas". Seul problème: le prix des vêtements n'est pour l'heure pas abordable en raison du coût de fabrication.
Mais les créateurs l'affirment : ils sont disposés à partager leurs secrets de fabrication avec l'industrie de la mode toute entière : "Notre but, c'est d'éveiller les esprits sur ce qu'il est possible de faire. De cette manière, les gouvernements changeront et nous pourrons, un jour, voir tout les gens porter des vêtements créés à partir de ce qu'ils auront jeté".
Dans le même esprit, le "zéro déchet" et la "mode vegan"
D'autres initiatives se sont exprimées lors de la Fashion Week de New York, qui procèdent du même esprit. Ainsi, la designer new-yorkaise Mimi Prober, partisane du zéro déchet, a donné à voir une collection où dominaient broderie, tricot et dentelle. Originalité : certaines pièces utilisent des morceaux de dentelle datant du XIXème ou XXème siècle.Chez le créateur Paxyma, égamement présenté à New York, pas de soie, "ça fait trop de vers morts", pas de cuir et le moins possible d'utilisation des animaux pour la matière première. Cette start-up, qui commence tout juste à commercialiser sa première collection, en ligne uniquement, se veut en effet "aussi vegan que possible", et entend "réduire au minimum son empreinte carbone", et s'approvisionner au maximum aux Etats-Unis, explique l'un des deux co-fondateurs, Ramin Paksyma. Tout est unisexe et uni-taille - Madame et Monsieur peuvent "partager leur garde-robe", dit-il, et on peut se passer ces vêtements de mains en mains.
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