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La London Fashion Week printemps-été 2019 en 10 images
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franceinfo
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franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié le 18/09/2018 08:45
Mis à jour le 18/09/2018 09:27
Retour en 10 images sur la Fashion Week de Londres consacrée aux collections printemps-été 2019, qui s'est déroulée du 14 au 18 septembre. Une FW marquée par les 10 ans de Victoria Beckham dans la mode et la première collection de Ricardo Tisci pour Burberry. Milan prend le relais du 19 au 24, puis ce sera au tour de Paris du 24 septembre au 2 octobre 2018.
NIKLAS HALLE'N / AFP
Les présentations du designer britannique de 37 ans oscillent souvent entre défilés de mode classiques et happenings militants. Dans le monde de Gareth Pugh, Londres est une cité sordide et bétonnée. C'est dans cet enfer urbain que nait la révolte d'une "société marginale", mue par le "rejet catégorique du conservatisme" (dixit la marque) et incarnée par des femmes guerrières et provocantes. Chaussées de boots para-militaires, elles se glissent dans des combinaisons moulantes ornées de motifs géométriques et dissimulent leurs visages derrière des masques. Rebelles, elles optent pour des robes kimonos de cuir, noires et courtes, ou de fins imperméables de plastique révélant bustiers et jarretières. Le défilé se voulait aussi un hommage au créateur britannique Judy Blame, figure de la culture punk. "Judy était un homme sans compromis, incontrôlable et farouchement anti-establishment. C'était un créateur de l'extrême", a déclaré Gareth Pugh.
(WWD/REX/Shutterstock/SIPA)
Pam Hogg, icône de la culture punk rock, a fait l'éloge d'une féminité insolente et débridée. Pas forcément connue du public, la créatrice écossaise fait l'objet d'un culte quasi mystique de la part des fashionistas friands de ses présentations excentriques mêlant contre-culture, ironie et féminisme. Dans une interview publiée dans The Guardian, elle a déclaré : "J'emmerde la normalité". Ce que l'on comprend dès qu'apparaît un mannequin en bikini, seins nus, enlacée dans un jeu de ceintures de cuir rehaussées de coussinets blancs en forme de cocon. Ici se croisent des reines parées d'or, de blanc et de coiffes de pharaons ou de.chapeaux portés sur des uniformes de tulle multicolores, une revisite des bonnets à poils d'ours de la garde royale
(Niklas HALLE'N / AFP)
Nicopanda, le label de Nicola Formichetti, ancien styliste de Lady Gaga et créateur de sa célèbre robe en viande, a mixé sportswear et paillettes pour concocter un vestiaire festif inspiré par la culture pop des nineties, avec chapeaux de cow-boy translucides et shorts de plage étoilés.
(NIKLAS HALLE'N / AFP)
Riccardo Tisci a donné un coup de jeune à la maison britannique avec un défilé orienté luxe et streetwear, à même d'élargir sa clientèle. La première collection du styliste italien de 44 ans était l'une des plus attendues. Devant 800 invités, et avec le groupe culte de trip-hop Massive Attack en bande-son, le défilé s'est déroulé dans un ancien centre postal en rénovation, comme une métaphore du changement souhaité par Burberry avec l'arrivée de Tisci, qui a fait le succès de Givenchy. Le créateur a présenté des robes de soirée en jersey, un vestiaire que la marque n'avait encore jamais proposé. Noires, sobres, longues et fluides, parfois ornées de fines paillettes, elles incarnent une certaine idée du luxe qui constitue l'un des axes de la nouvelle stratégie de Burberry. Autre nouveauté : une gamme streetwear inspirée par Londres, où le créateur a forgé son sens esthétique lorsqu'il était étudiant à la Central Saint Martins. Résultat ? Des corsets, des leggings et minijupes avec un look ostentatoire et urbain, notamment chez les hommes, avec des shorts larges, sport, recouverts du "check", le fameux tartan beige, noir et rouge. "J'ai beaucoup pensé aux voyages lorsque j'ai commencé à constituer ma collection. "J'ai aussi été inspiré par l'évolution de Londres, ville qui m'a donné envie de devenir designer", a-t-il déclaré. Les inconditionnels de la marque ne sont pas oubliés avec une autre gamme de vêtements, plus conventionnelle, revisitant le répertoire Burberry, à commencer par les trench-coats beiges. Le designer avait pris en mars la succession de Christopher Bailey. Son arrivée traduit la volonté de renouvellement du groupe fondé en 1856.
(NIKLAS HALLE'N / AFP)
Les références à la nature sont une marque de fabrique de Delpozo ; Josep Font s'est inspiré de la glycine pour proposer un vestiaire poétique reposant sur un concept: la "fraîcheur". "Tout est très léger", a-t-il expliqué. "Non pas à cause des couleurs mais à cause du mouvement et des structures recouvertes de tissus légers qui donnent un aspect vaporeux". Les silhouettes sont éthérées, fragiles, ultra-féminines. Coiffées de chapeaux composés comme des pétales de fleurs, les femmes portent de longues robes fluides et asymétriques à col cache-coeur nouées à la taille avec un ruban de tissu. La palette pioche dans le répertoire végétal avec des teintes pastel (vert, glycine), mais parfois aussi plus intenses, comme cet imprimé feuilles sur fond fuchsia, inspiré du travail sur le cristal de l'artiste italien Fulvio Bianconi. Le créateur s'amuse avec la soie, le lin, la laine, le viscose ou le tulle. Habitué des podiums new-yorkais, le styliste catalan avait défilé pour la première fois en février à Londres. "En réalité, il s'agit simplement de changer de ville parce qu'aujourd'hui, tout est tellement global que, que vous présentiez ici ou ailleurs, tout le monde le voit", a-t-il souligné.
(NIKLAS HALLE'N / AFP)
Directeur artistique du maroquinier de luxe Loewe, celui qui est considéré comme l'un des plus doués de sa génération présentait la nouvelle ligne de sa propre marque, J.W. Anderson. Avec un maître mot : la "fluidité", a-t-il expliqué. Ici les coupes sont amples et aériennes, parcourues de mailles et de dentelles, avec un côté "bohème" assumé. Les couleurs sont terriennes et organiques : crème, anis, ocre et bleu cobalt.
(NIKLAS HALLE'N / AFP)
Roland Mouret s'est inspiré du film "Emmanuelle" (1974), qui "incitait les femmes à s'approprier leur sexualité", pour créer une garde-robe collant à l'esprit du temps et du mouvement #metoo. Maître dans l'art de sublimer le corps féminin, le styliste utilise des coupes sophistiquées et des effets de transparence pour mettre en scène une sensualité assumée mais subtile, et souvent discrète. En 2019, les femmes "descendront dans la rue" pour défendre leurs droits "mais ce n'est pas pour ça qu'elles oublieront qui elles sont", a souligné le styliste basé à Londres. Ces femmes portent des imperméables à tartans gris et blancs et des manteaux de soie doublés de dentelles, des hauts zippés semi-transparents constellés de badges féministes ou d'amples combinaisons blanches dont les décolletés descendent jusqu'au nombril. A retenir côté couleurs, une abondance de bleu marine, de carmin, de grège et de jasmin.
(Daniel LEAL-OLIVAS / AFP)
Elle s'était exilée à New York pour faire ses premiers pas dans la mode. Dix ans plus tard, c'est en styliste respectée, et en femme d'affaires accomplie, que Victoria Beckham a défilé à Londres, chez elle, pour la première fois. Pour son 1er défilé en 2008 à New York cette passionnée de mode devait convaincre qu'elle avait les épaules pour s'imposer dans un secteur concurrentiel et exigeant, et dépasser son double statut de chanteuse des Spice Girls et de "wag" (femme de footballeur anglais). Pour sa présentation à Londres, Victoria Beckham revisite ce classicisme chic qui a fait son succès, avec des lignes fluides et élégantes, faciles à porter, mais confirme aussi une évolution vers des coupes plus audacieuses ou asymétriques et des juxtapositions de matières. La créatrice joue sur les contrastes en agrémentant ses tons fétiches, noir, gris, blanc, de couleurs plus aériennes (bleu bleuet) ou qui tranchent (rubis) et mélange vestiaires masculin et féminin avec des pantalons larges portées avec des hauts en dentelle. Et les Spice Girls dans tout ça ? Selon le tabloïd Sun on Sunday, le girls band pourrait remettre le couvert en 2019, avec une tournée de 13 dates mais sans "Posh". "Je ne vais pas faire de tournée", déclarait-elle récemment dans Vogue. Créatrice de mode, "c'est ce que je fais maintenant".
(Pixelformula/SIPA)
La Britannique Alexa Chung, "it-girl" (mannequin, chroniqueuse, présentatrice télé, Instagrammeuse...) a présenté sa toute première collection inspirée par les voyages. Au menu, un vestiaire pratique et sobre, pour déambuler en toute décontraction dans les zones de transit : ensembles survêtement, gilets de laine en jacquard floral, manteaux en daim, robes longues zippées sur le devant et colliers de coquillages.
(NIKLAS HALLE'N / AFP)
Le créateur Turc Bora Aksu a fait la part belle aux couleurs : printanières : lavande, anis...
(NIKLAS HALLE'N / AFP)
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