La "sculpture souple" des robes d'Azzedine Alaïa habille la Galleria Borghese
Intitulée "Couture/sculpture", cette exposition alliant haute couture contemporaine et art classique d'inspiration grèco-romaine "n'est pas une exposition de mode mais une exposition sur la sculpture, et plus précisément sur la statue", a souligné Anna Coliva, la directrice de la Galleria.
Dans ce musée romain "qui exalte le triomphe de la beauté des corps", le couturier franco-tunisien "propose la sculpture souple faite d'un matériau différent du bronze et du marbre : le tissu" dans toutes ses textures, a-t-elle expliqué.
Dans toutes les salles, sur deux étages, des silhouettes mystérieuses se détachent du riche décor polychrome : des robes longues, de toutes les nuances sombres et intenses, viennent s'allier aux marbres. Elles ont été disposées là par Azzedine Alaïa en vertu d'une alliance subtile avec le style de chaque pièce. Il a choisi "un moyen subversif d'habiller le corps", explique le communiqué de présentation de l'exposition.
De chaque salle, ces robes rehaussent une couleur secrète et dominante -or, gris, noir, pourpre, vert d'eau, jaune, ... qu'on ne perçoit pas au premier abord, et correspondent souvent avec les oeuvres qu'elles côtoient.
Le Néerlandais Mark Wilson, commissaire de l'exposition, qui a travaillé en étroit contact avec Azzedine Alaïa, souligne qu'il est un "artiste classique" avant d'être un styliste.
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