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Le bijou contemporain est « Dans la ligne de mire » des Arts Déco, à Paris
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié le 19/09/2013 12:04
Mis à jour le 06/12/2016 06:30
« Dans la ligne de mire. Scènes du bijou contemporain en France » offre un panorama de la création française actuelle. 600 pièces témoignent du rôle de la parure, des recherches plastiques, de l’audace dans la façon d’interroger le corps contemporain et de pointer les comportements sociaux. 55 créateurs présentent leurs oeuvres dans une scénographie ponctuée de photos, vidéos, clips, pubs, docus..
Andrea Licht
Ces talents, émergents ou confirmés, bijoutiers et orfèvres plasticiens, cherchent à inclure le bijou dans le champ de l’art contemporain en rompant avec les conventions du bijou classique. Formés dans des écoles d’art, ils nourrissent une réflexion personnelle et critique, où l’observation des mutations dans les codes sociaux, les questions de valeur, de statut social, de destination, de genre, d’intimité, prend le pas sur les impératifs commerciaux ou la notion d’accessoire. Peu connus du public, ils produisent des pièces uniques, réalisées à la main. Leur production se démarque des bijoux d’artistes (sculpteurs ou peintres souvent de renom ayant dessiné ponctuellement des bijoux) et des bijoux de designer (se développant autour des références historiques et symboliques du bijou).
(Andrea Licht)
Cette exposition consacre aussi une place à des créateurs liés au domaine du bijou de couture et de mode, creuset de créativité et d’innovation sans équivalent hors de France. Cet apport original dans le domaine élargi de la parure (accessoires, broderies…) est représenté tant par des ateliers mi-industriels de haute-technicité que par des artisans travaillant seuls, qui savent transmettre des savoir-faire traditionnels rares complétés par l’apport de nouvelles technologies.
( Marion Delarue)
Habituellement distanciés, c’est l’occasion de montrer que ces domaines parallèles convergent dans un même imaginaire de la métamorphose complète du corps, liées par un idéal de réinvention perpétuelle des approches techniques, mues par des défis esthétiques visant à émerveiller, intriguer, voire choquer…
(David Roux-Fouillet)
Enfin, 3 maisons de haute bijouterie ou de haute joaillerie ont été sollicitées via une collaboration avec des créateurs iconoclastes. Boucheron a rencontré l’anglais Shaun Leane, Hermès développe le concept de haute bijouterie, imaginé par le designer Pierre Hardy et avec Dior Joaillerie, c’est le travail fantaisiste de Victoire de Castellane.
(Aoi Kotsuhiroi)
Les créations originales sont disséminées dans l’ensemble des salles, placées dans les vitrines au sein des objets, du mobilier et des period-rooms qui constituent les départements chronologiques, du Moyen Age à la période contemporaine. Les bijoux entrent ainsi en résonnance avec le répertoire ornemental des Arts décoratifs. Des projets, hors-norme au regard de leur taille ou de leurs matériaux non précieux, sont présentés hors vitrines avec des artistes associant habituellement le bijou à un scénario (image ou texte) avec des propositions spécifiques mêlant bijoux, vidéos ou photographies.
(Benjamin de Diesbach)
Un projet intitulé « Bijoux de parade / Bijoux de combat » prend place dans la Galerie d’Actualité du département contemporain. On y retrouve certains artistes avec des créations inspirées par l’armure, l’uniforme militaire ou le camouflage. Elles abordent l’actuelle vogue des modifications volontaires de la surface du corps, piercing, tatouage, scarification. Enfin, des interventions du designer Arik Levy, inspiré de son projet Crystal Palace pour Swarovski, en particulier de grandes sculptures-cages et des agrandissements photographiques évoquant la taille du diamant, jalonnent ce parcours.
(Florence Croisier, Dynjandi 1, robe cotte de maille, titane anodisé bleu, 2012, Jean-Michel Vergès)
Exposition « Dans la ligne de mire. Scènes du bijou contemporain en France », du 20 septembre au 2 mars 2014. Musée des arts décoratifs. 107, rue de Rivoli. 75001 Paris. www.lesartsdecoratifs.fr
(Gilles Jonemann )
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