Le Brésil, ses artistes et ses couleurs s'invitent au Bon Marché

« Le Brésil hommage » : Vincent Fournier sur les pas de Niemeyer
Avec sa série sur Brasilia, le photographe rend hommage à l’un des projets majeurs de l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, décédé en décembre 2012. « 30 ans après sa conception, la ville s’est développée de telle façon qu’elle ne correspondra jamais aux plans d’origine. Le classement au Patrimoine de l’Humanité de l’Unesco en 1987 a figé Brasilia dans l’image idéale d’un futur du passé », explique Vincent Fournier pour évoquer sa série graphique, quasi-cinématographique à découvrir à la galerie niveau -1, qui a fait l’objet d’un livre paru aux éditions Be-Pôles.Palais Itamaraty, ministère des affaires étrangères, Brasilia, 2012.

« Le Brésil paysages » : les collages de Pedro Varela
L’artiste brésilien réalise en live jusqu’au 11 mai les vitrines de la rue de Sèvres du Bon Marché et de La Grande Épicerie. Il y installe son univers ludique, un brin psychédélique, un brin régressif, entre architecture urbaine et végétation luxuriante, habité par des formes abstraites qu’il réalise avec du vinyl adhésif bleu, jaune, rouge, vert…On y retrouve la puissance de la couleur des collages de Matisse, comme la façon qu’ont les graffeurs de jouer avec l’espace.

« Le Brésil images » : TV Globo détourné par Bertrand Planes
Cet artiste vidéaste français détourne les objets, joue avec les nouvelles technologies pour concevoir des projets transversaux qui portent un regard pertinent sur la société contemporaine. Sur la passerelle du 1^er étage, il a installé une vidéo monumentale : 39 écrans qui diffusent des morceaux choisis des archives de la Rede Globo, première chaîne de télévision brésilienne. Cette galerie d’images dresse un portrait de la société brésilienne et vus depuis la rue, les écrans forment une horloge digitale donnant l’heure de Rio de Janeiro.

Des marques brésiliennes emblématiques ou confidentielles
À l’origine dédiée aux surfeurs, Osklen fondée par Oskar Metsavaht, qui défile à São Paulo et New York, propose un vestiaire sportswear sophistiqué.

Prisée pour ses chaussures en plastique à l’odeur régressive, Melissa importe son univers pop et ludique : méduses chics, fines ballerines, compensées…. La marque est une adepte des collaborations avec les artistes - les frères Campana, Jason Wu ou Pedro Lourenço.

Adriana Barra, la prêtresse de l’imprimé, travaille pour des décorateurs brésiliens. Elle a développé un art de vivre féminin et coloré : coussins, pochettes pour Ipad, chapeaux, cahiers et des pièces de prêt-à-porter.

Avec ses packagings façon apothicaire, son talc en poudre et en crème et sa gamme de soins, Granado est la plus ancienne des pharmacies du Brésil, créée en 1870 à Rio de Janeiro. Son propriétaire – un émigré portugais – adapte ses formules aux besoins des Cariocas et l’empereur Dom Pedro lui confère le titre de pharmacien officiel de la Famille Impériale. Granado édite la ligne «Carioca pour Le Bon Marché Rive Gauche» avec un packaging issu de ses archives.

Phebo, parfumerie née en 1930, propose des eaux de Cologne aux noms évocateurs : «Carnaval», «Rosa Imperial», «Samambaia»… À découvrir son savon ovale à base d’essence de pau-rosa, de santal, de clou de girofle….

« Le Brésil Rive Gauche » du 10 avril au 22 juin 2013. Le Bon Marché Rive Gauche. 24, rue de Sèvres. 75007 Paris. www.lebonmarche.com