Le corset s'expose entre érotisme, torture et élégance
Il est sexy, il arrondit certaines formes, en complétant les pleins d'un délié élégant. Il fut aussi un instrument de torture pour toutes les femmes contraintes de le porter pendant plusieurs décennies pour être sûres que leur silhouette offrirait au regard cette taille fine tellement à la mode.
Le corset, instrument d'un érotisme patient et fétichiste pour celui, ou celle, qui passe un long moment à le serrer ou le desserrer autour du corps promis ou assouvi. Objet de fantasme, mais aussi de passion pour ceux et celles, corsetiers et corsetières, qui en imaginent de multiples avatars.
Reportage : B. Dunglas/ S. L'Hôte / C. Charbonnier
Alexandre Jacquet, l'un des deux artistes à exposer à Rouen. Artiste, artisan, la différence est parfois si ténue qu'on a presque l'impression que leurs mots cousins sont presques synonymes. A regarder ses corsets, finement travaillés, avec des étoffes rares ou ouvragées, rehaussés de fil d'or, avec, toujours, en creux la forme du corps féminin, matière première de ce rêve de tissu, absent mais toujours évoqué.
Une peintre
Sophie Morisse, quant à elle, propose des tableaux de femmes portant le corset. Elle s'est souvenue de la grâce des tableaux du XIXe et du début du XXe siècle, quand le corset figurait une outrance acceptable, un artifice à la fois élégant et grivois qui ne montre rien mais évoque tout. Ses oeuvres portent la marque de cette époque, elles ressuscitent un érotisme qui pour être désuet, n'en est pourtant pas dénué de puissance.
"Le corset"
Sophie Morisse et Alexandre Jacquet
Galerie La Calende
Rouen
Jusqu'au 7 février 2015
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