Le Jean selon Marithé et François Girbaud exposé à Saint-Etienne
Au total, ce sont quatre-vingt dix tenues qui sont exposées au Musée d'art et d'industrie de Saint-Etienne, accompagnées de documents, croquis, vidéos et entretiens réalisés avec Marithé et François Girbaud. L’occasion de revenir sur l’histoire de ce couple dont la première rencontre remonte à 1964. A l’époque, François Girbaud, travaille dans une boutique Western House à Paris. Originaire de Mazamet dans le Tarn, ce fils d’ouvriers textile est passionné par la musique rock américaine. Quant à Marithé Bachellerie , elle est originaire de Lyon. Ils vont travailler ensemble, au départ sans chercher à réaliser de juteuses affaires. Mais avec leur façon de « traiter » le jean, ils vont très vite avoir la cote. « On n’a rien inventé » explique François Girbaub, « on a simplement contribué à promouvoir l’industrialisation du lavage. Personne avant nous n’avait pensé à laver les vêtements avant de les vendre. C’est tout ! ».
Mais outre l’utilisation du délavage pour la toile denim ( avec des pierres, puis des produits chimiques et enfin aujourd'hui grâce au laser, plus écologqiue), les Girbaud ont également créé des modèles qui sont devenus cultes avec des étiquettes fixées sur la braguette (1975), la construction en X des poches inspirée par l'attitude des rappeurs (1981), le jean qui laisse apparaître le caleçon (« l'african waistline » en 1985).
Aujourd’hui, les deux créateurs travaillent sur un nouveau défi à savoir « comment le pantalon peut par des jeux de hauteur du revers étirer la silhouette de manière inédite ».
"L'autre jean", au Musée d'art et d'industrie de Saint-Etinne - Jusqu'au 6 mai 2013., 2, place Louis-Comte, Saint-Etienne (Loire). Tél. : 04-77-49-73-00
A lire : "Marithé+François Girbaud" de Farid Chenoune et Sonia Rachline - Préface Yohji Yamamoto - Ed. de La Martinière, à paraître le 8 nov., 60 €.
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