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Le rêve californien de Louis Vuitton pour sa collection Croisière automne-hiver 2015-16

Hors semaine de la mode, les créateurs présentent leur collections Croisière 2016 all over the world. Karl Lagerfeld vient de faire défiler celle de Chanel au Dongdaemun Design Plaza de Séoul, en Corée du Sud. Quant à Nicolas Ghesquière, il a présenté celle de Louis Vuitton en Californie dans un joyau de l'architecture de Palm Springs, la maison de Bob et Dolorès Hope.
Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Temps de lecture : 3min
Louis Vuitton Cruise 2016, à Palm Springs (Californie), mai 2015
 (Louis Vuitton Malletier - Tous droits réservés» )

Nicolas Ghesquière a dévoilé le 6 mai 2015 une collection d'amazones en robes de cuir évasées et longues, ajourées sur les hanches, tour à tour ceinturées, cloutées, dentelées... puis des femmes en combinaisons pantalon et combi-shorts, aux motifs parfois végétaux ou inspirés de tissus indiens-américains.

Une cinquantaine de mannequins ont déambulé dans le patio de la maison de Bob et Dolorès Hope, un chef d'oeuvre de 1973 de l'architecte américain John Lautner surplombant le désert californien. "Ce qui m'a beaucoup inspiré, c'est le contraste dans cette maison entre un certain brutalisme, elle est très radicale, et à l'intérieur des choses plus douces plus décoratives", a expliqué Nicolas Ghesquière. Celui qui pris la tête de la création chez Louis Vuitton fin 2013 a dit avoir imaginé "une communauté de femmes qui vivent dans le désert". Des silhouettes fluides, parfois en cuir, d'autres en tissu, il explique avoir "presque voulu créer la confusion" entre les matières en privilégiant l'idée de "mouvement, c'est important pour Vuitton, c'est une femme qui bouge".
Louis Vuitton Cruise 2016, à Palm Springs (Californie), mai 2015
 (ROBYN BECK / AFP)
Avant le défilé, journalistes, célébrités et clientes ont été accueillis dans la maison de Bob et Dolores Hope, en béton et aux formes futuristes et circulaires, par des mannequins formant une sculpture vivante, avec des tenues d'inspiration "glam-rock" et des maquillages et coiffures évoquant David Bowie.

Le renouveau de Palm Springs
 
"Organiser un défilé dans un lieu exceptionnel compte en termes d'image mais aussi pour asseoir la relation avec les clientes, venues de tous les Etats-Unis mais aussi de Chine, du Canada, d'Amérique du Sud…A Paris, les défilés sont surtout pour la presse et les acheteurs de  magasins et on peut oublier la cliente. Ici, c'est l'occasion de faire venir trois jours les clientes dans un environnement très civilisé, ce que les semaines de la mode ne sont pas toujours", a indiqué Michael Burke, le directeur général de Louis Vuitton.
Louis Vuitton Cruise 2016, à Palm Springs (Californie), mai 2015..
 (ROBYN BECK / AFP)
Vuitton est la troisième marque de luxe depuis début 2015 qui défile en Californie après Tom Ford et Burberry's qui ont montré leurs collections à Los Angeles. "Palm Springs, c'était dans les années 50 le symbole de la modernité, après ça s'est endormi mais il y a un vrai renouveau", assure M. Burke. "New York est une capitale mondiale de la culture mais très ancrée à l'Europe, pour le monde entier c'est la Californie qui représente la modernité américaine", insiste-t-il.

Pour Cécilia Dean, co-fondatrice du branché magazine de mode Visionaire, il est un peu "paradoxal" de voir le monde de la mode affluer vers Los Angeles et la Californie. Mais "la mode va vers les célébrités, qui sont les nouvelles icônes de notre époque et qui lancent les modes".  "Le cinéma, la musique, il y a tant de choses qui imprègnent Los Angeles. Ce n'est plus la ville des pantalons de jogging!", conclut-elle.

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