Lejaby: de la lutte à la haute couture...
Lejaby, c'est une histoire parmi d'autres dans l'industrie française. L'entreprise a vu le jour en 1930, dans l'Ain. L'activité devient florissante au fil des décennies. Jusqu'à ce qu'on considère que la main d'oeuvre coûte trop cher. Les premières délocalisations vers la Tunisie sont organisées dans les années 90. A l'époque, la marque compte encore quelques usines dans l'hexagone, et environ 1200 salariés.
Quelques années plus tard, un premier rachat par un groupe américain. En 2007, l'entreprise passe entre les mains d'une société autrichienne, il ne reste que 650 ouvrières, et seule 40% de la production est française. Quand un nouveau plan social est annoncé en 2012, 10% des produits Lejaby sortent encore d'usines dans l'hexagone. Les ouvrières entrent en lutte. C'est la campagne pour l'élection présidentielle, les candidats et ténors politiques se succèdent au piquet de grève.
Des promesses, et finalement deux mots "FIN" différents. Celui apposé sur le site d'Yssingeaux : l'usine ferme, les employées sont sur le carreau. A Rilleux-la-Pape, près de Lyon, c'est la reprise. Alain prost, ancien dirigeant de "La Perla" en Italie devient le nouveau patron. Avec quelques 200 salariées, il se lance dans le haut de gamme, la haute couture, et mise sur un savoir-faire en voie de disparition. Une poignée d'autres employées, à Lyon, préparent l'ouverture d'un atelier de façonnage qui sous-traitera à l'entreprise. Ou quand on redécouvre que certains savoir-faire n'ont pas de pris...
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