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Les affiches controversées de Saint Laurent retirées
Les affiches de Saint Laurent jugées "dégradantes" pour l'image de la femme ont été retirées, a indiqué vendredi l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP), qui avait demandé lundi à la maison de faire cesser cette campagne.
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Un retrait pour de tels motifs est "rarissime"
Sur l'un des visuels controversés, une femme apparaît jambes écartées, en talons et collants résille. Sur l'autre, une jeune femme très maigre, sur talons aiguilles et patins à roulettes, est penchée sur un tabouret dans une position jugée explicite.
Les affiches ont été retirées dans la nuit de mercredi à jeudi, a précisé Stéphane Martin, directeur général de l'autorité chargée de réguler la publicité, qui a reçu quelque 200 plaintes à propos de ces visuels, montrant notamment des femmes filiformes les jambes écartées.
Les affiches ont été retirées dans la nuit de mercredi à jeudi, a précisé Stéphane Martin, directeur général de l'autorité chargée de réguler la publicité, qui a reçu quelque 200 plaintes à propos de ces visuels, montrant notamment des femmes filiformes les jambes écartées.
Les plaintes reçues par l'autorité de la publicité portaient sur plusieurs motifs: "images dégradantes", "femmes-objets", "valorisation de l'anorexie" et même "incitation au viol".
Ce retrait pour de tels motifs est "rarissime", a indiqué Stéphane Martin, qui n'a pas le souvenir d'un tel cas de figure en sept ans à l'ARPP.
Le jury de déontologie publicitaire, instance associée à l'ARPP composée de neuf personnes et présidée par deux magistrates, s'est réuni et a délibéré vendredi. Son avis sera publié lundi par l'ARPP.
La maison Saint Laurent, une griffe du groupe Kering, n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
https://twitter.com/CecileDELETTRE/status/837991004338806785
La campagne avait été dénoncée sur Twitter puis au ministère
A la veille du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, la campagne avait été dénoncée sur Twitter à travers le mot-clef "YSL Retire Ta Pub Dégradante".
La ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol avait, elle aussi, demandé le "retrait" de la campagne. "Je pense que cette publicité, elle a tous les défauts, tous, c'est-à-dire qu'elle met la femme dans une position humiliante, (...) elle montre une femme quasi anorexique", avait-elle déploré sur France 2.
Cette campagne, affichée au moment de la Fashion week parisienne, comportait quatre visuels, répartis sur 250 panneaux ainsi que des publications dans la presse magazine, selon l'ARPP.
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