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Les costumes espagnols d'hier et d'aujourd'hui à la maison de Victor Hugo

Pour la première fois à Paris, une quarantaine de vêtements et accessoires du XIXe et du début du XXe siècle, jadis catalogués au rang de témoignages folkloriques, révèlent le savoir-faire et l’ingéniosité de ceux qui les ont réalisés. Leur finesse d’exécution, leur impressionnante variété ont inspiré les plus grands couturiers espagnols comme Balenciaga. A découvrir à la maison de Victor Hugo.
Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Exposition "Costumes espagnols entre ombre et lumière" à la maison Victor Hugo
 (DR)

La maison de l’écrivain français Victor Hugo accueille des costumes traditionnels espagnols issus des collections du Museo del Traje, le musée du Costume et du patrimoine ethnologique de Madrid.

Habit de Lumière, XIXe siècle. Maro & Mara 
 (Museo del Traje)

Des témoignages historiques

Représentatifs de la vie en région, ces costumes racontent l’âme des provinces espagnoles : Canaries, Andalousie, Catalogne, Majorque, Aragon, Castille, Salamanque…
Salamanque, traje de vistas de la Sierra de Francia. XVIIe siècle
 (Museo del Traje )
Ils sont emblématiques d’un métier, d’un groupe social ou culturel, d’un lieu d’origine ou des croyances religieuses de chacun. Par l’exercice de broderie, de plissé, l’éventail des couleurs, la fantaisie des rubans, l’extravagance des chapeaux et des bijoux, ils acquièrent une singulière présence.

Certains costumes richement décorés sont portés uniquement lors d’occasions festives. Ainsi, le cérémonial de la mariée dans la région de Tolède, voulait que la jeune fille superpose jusqu’à cinq toilettes avant d’apparaitre en public.
Costume de la Alberca. Province de Salamanque 
 (Museo del Traje)
Les vêtements de tous les jours, plus fonctionnels, étaient confectionnés avec des matériaux plus modestes. Certains métiers requéraient des vêtements spécifiques tels les habits de bergers de la région d’Extremadura - réalisés dans des matériaux très résistants, gros draps de laines ou cuirs souples, tannés à sec...

Cette exposition souligne la valeur du travail des hommes et des femmes souvent modestes qui ont au fil du temps réalisé ces costumes précieux du quotidien. Une "poésie de l’ordinaire" est élevée au rang des métiers d’art.

Les photos de José Ortiz Echague

La scénographie met cette collection en miroir avec une sélection de photos de José Ortiz Echague (1886-1980), ingénieur de formation. 
Costume de jeune fille du Roncal. Navarre. Avant 1993.
 (Universidad de Navarra. Fondo Ortiz Echague)
Du Maroc espagnol, aux provinces de son pays natal, il a su saisir les paysages, les monuments, les habitants et leurs rituels restituant leur beauté.
Costumes espagnols, entre ombre et lumière
 (Universidad de Navarra. Fondo Ortiz Echague)

Une saison espagnole à Paris

En 2017, trois expositions sont consacrées à l'Espagne. Le Palais Galliera avec le musée Bourdelle a ouvert cette saison Espagnole avec un hommage à un grand maître de la mode avec l'exposition "L’oeuvre au noir de Cristóbal Balenciaga".
Avec "Costumes espagnols, entre ombre et lumière", la maison de Victor Hugo accueille des vêtements traditionnels espagnols, mêlant l'ordinaire et le somptueux dans toutes les régions d’Espagne. 

Enfin, en octobre 2017, c’est le génie polymorphe de Mariano Fortuny qui sera pour la première fois célébré au Palais Galliera avec une exposition réunissant photos, oeuvres textiles et vêtements. Inventeur obstiné d’une mode célébrant le corps par des plissés qui firent son succès, Fortuny créa également de somptueux velours.

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