Marc Jacobs chez Louis Vuitton, sur le départ ?
Selon le magazine Challenge, le départ du styliste américain serait d'ores et déjà "acté" mais la direction de Louis Vuitton se refuse à tout commentaire.
Plusieurs noms circulent, à commencer par celui de Nicolas Ghesquière, qui a quitté Balenciaga (groupe Kering) il y a près d'un an et qui est proche de Delphine Arnault, fille de Bernard Arnault, PDG de LVMH, nommée numéro deux de Louis Vuitton en juin.
Du chemin parcouru pour la marque de maroquinerie
"Marc Jacobs a effectué un travail formidable chez Vuitton, mais je pense qu'il faut aujourd'hui recadrer la proposition, en maroquinerie comme en mode, qui a d'ailleurs jusqu'ici surtout consisté à mettre en valeur les sacs", note un expert du secteur.
Sous la houlette de son ancien PDG Yves Carcelle, Marc Jacobs, entré chez Louis Vuitton en 1997, a contribué au formidable développement de ce qui était autrefois une petite marque de maroquinerie sage et bourgeoise.
La griffe, qui a multiplié ses ventes par plus de dix en dix ans, pèse plus de 7,0 milliards d'euros de C.A. et compte pour plus de la moitié de la rentabilité du groupe LVMH. Mais sa taille devenue considérable constitue un défi, face à une demande de produits de luxe plus exclusifs émanant d'une clientèle lassée de produits jugés peu distinctifs.
Ellle entend rattraper son retard sur le créneau des sacs en cuir haut de gamme et sans logos, qui constitue le coeur de la demande du marché, et les premiers sacs lancés cet été semblent être un succès. Pour accélérer le pas et apporter un nouveau souffle créatif aux produits en cuir, Delphine Arnault vient d'engager le styliste italo-canadien Darren Spaziani, déjà passé chez Vuitton et chez Balenciaga.
Outre ses fonctions chez Louis Vuitton, Marc Jacobs est très lié au groupe LVMH, qui contrôle la marque de prêt-à-porter qui porte son nom et qui vient de lancer aux Etats-Unis une gamme de cosmétiques baptisés "Marc Jacobs Beauty", distribués chez Sephora, la chaîne de parfumeries du groupe.
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