Artisanat : des robes de mariée aux nuisettes, des couturières s'adaptent à la crise sanitaire
Il y a quelques années, les soeurs Joubert de l’Atelier Emelia confectionnaient les plus belles robes de mariées. Pour se réinventer en période de crise sanitaire, elles réalisent des nuisettes à partir de chutes de dentelles.
Avec la crise sanitaire, de très nombreux mariages ont été reportés. Pour 2021, la situation ne se présente pas mieux. Sophie Delaroche, fondatrice de l’Atelier Emelia compte 20 robes en commande, contre 350 robes pour la même période l'an dernier : pas de quoi payer les 20 000 euros de charges mensuelles. Elle doit donc s’adapter pour survivre.
Un complément de revenu indispensable
Dans la dentelle de Calais, les couturières de l’Atelier Emelia découpent des nuisettes. "Pour réussir à avoir le prix d’une robe de mariée, vendue dans nos boutiques en moyenne entre 2 500 et 3 500 euros, en vendant mes nuisettes à 65 euros, il faut qu’on en fasse beaucoup, mais on en fait beaucoup", décrit la couturière Chantal Joubert. 260 nuisettes ont ainsi été vendues à Noël. À la Saint-Valentin, une nouvelle collection a été lancée avec une vingtaine de modèles. Les commandes explosent sur le site créé en septembre. Plus de 400 nuisettes ont été expédiées, un complément de revenu indispensable de 15 000 euros pour les couturières.
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