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Au coeur des ateliers des métiers d'art, un savoir-faire, précieux, en images

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
La haute couture célèbre ses artisans d’art qui forment avec elle, depuis les temps les plus anciens, un réseau sans faille où chaque savoir-faire constitue un facteur d’excellence et de pérennité. En marge des défilés automne-hiver 2013-14, 10 métiers d’art ont ouvert leurs ateliers. Visite en images chez le brodeur Lesage, le plumassier Lemarié, le modiste maison Michel et l’orfèvre Goossens.



Brodeurs de père en fils, les Lesage tissent leur histoire au fil de la mode. Fondé en 1858 l'atelier du brodeur Michonet fournit les premiers grands noms de la mode comme Charles Frédérik Worth mais aussi Madeleine Vionnet. Réputée pour ses motifs avant-gardistes, la maison Lesage réalise pour Elsa Schiaparelli des broderies sur les thèmes du cirque, des signes du zodiaque, des coquillages dont certaines sont soigneusement conservées dans un des nombreux tiroirs de la salle des échantillons de tissus.
 (Corinne Jeammet)
Riche de soixante mille échantillons de broderie, les archives représentent la plus grande collection de broderies de couture au monde classée depuis 1858 et de fournitures extraordinaires : 60 tonnes de pampilles, strass, rubans, perles, cristal irisé, cabochons... La maison enrichit chaque année son patrimoine d'une centaine de nouvelles broderies, 30 kilos de perles et cent millions de paillettes sont utilisés en 12 mois. 
 (Corinne Jeammet)
Au rythme des défilés, les ateliers donnent vie aux idées aussi extravagantes soient-elles. Héritières d'un savoir-faire unique, les petites mains parent vêtements et accessoires de somptueuses broderies exécutées à l'aiguille ou au crochet de Lunéville. A voir sur les podiums de Christian Dior, Louis Vuitton, Jason Wu, L'Wren Scott et bien entendu Chanel. 
 (Corinne Jeammet)
Pour transmettre ce savoir-faire unique, aux techniques sans cesse améliorées, l'école de broderie d'art Lesage ouvre en 1992. Grâce à elle, 3.600 passionnés, amateurs et professionnels, se sont imprégnés de ce savoir inégalé sur lequel repose la broderie d'art. 
 (Corinne Jeammet)
En 1900, Paris comptait plus de 300 plumassiers. En 1960, ils n'étaient plus que 50 et aujourd'hui Lemarié demeure pratiquement le seul en France. Fondée à l'époque des chapeaux volières en 1880, la fabrique de plumes pour parures acquit au fil des décennies son titre de premier plumassier de France. Héron, cygne, paon, autruche, vautour, nandou, faisan et cop : les plumes les plus précieuses sont nettoyées puis teintes de toutes les couleurs avant d'être minutieusement affinées, découpées, encollées et frisées. 
 (Corinne Jeammet)
La maison Lemarié a étendu son activité aux fleurs, elle en réalise aujourd'hui 40.000 chaque année. Dahlias, pivoines, oeillets, anémones, pavots, tulipes, orchidées et roses se déclinent en organza, mousseline, tulle, cuir, velours. 
 (Corinne Jeammet)
Aussi lorsque Gabrielle Chanel imagine son camélia dans les années 60, s'adresse-t-elle naturellement à Lemarié. Façonné à la boule ou au fer à gaufrer chauffé à blanc, le célèbre camélia compte au minimum 16 pétales. Sous le crayon de Karl Lagerfeld, l'accessoire emblématique de la rue Cambon ne cesse d'être revisité : tweed, satin, fourrure, papier journal, plastique, carton. Autant de défis créatifs qu'André Lemarié, baptisé l'homme aux caméllias par Karl Lagerfeld, puis ses petites mains, relèvent chaque saison avec ingéniosité et virtuosité.
 (Corinne Jeammet)
Depuis 1896, cette maison travaille avec les plus grands noms de la mode. Ici marguerites et gardénias, myosotis et jasmin, muguet et gerberas entremêlent soie, organza, mousseline, dentelle laquée. Voici des moules qui servent à créer les pétales des multiples fleurs employées par ce fleuriste couturier.
 (Corinne Jeammet)
Fondée en 1936, cette maison a forgé sa réputation sur son art de créer d'incroyables chapeaux, de toutes les formes et dans toutes les matières comme en téloignent les formes en bois exposées ici.
 (Corinne Jeammet)
Fondée en 1950 par Robert Goossens, cette maison demeure l'alliée des maisons de couture pour qui elle réalise d'étonnantes parures. Elle conçoit également ses propres bijoux exclusifs. Tour à tout baroques, surréalistes, pops ou antiques, ces bjoux ont séduit des maisons telles que Balenciaga, Schiaparelli, Yves Saint Laurent, Jean Paul Gaultier, Alexandre Vauthier et Gustavo Lins. Le travail minutieux du métal martelé ou tressé, la richesse des pierres comme le cristal de roche, l'améthyste et le grenat, la présence de perles baroques, viennent soutenir ce savoir-faire dans un esprit très couture. 
 (Corinne Jeammet)

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