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La haute couture de Franck Sorbier vibre au rythme du Mexique, des guitares et des chevaux

Franck Sorbier a évoqué une grande figure de la scène mexicaine, Maria de Los Angeles Felix Güerena - La Dona, pour sa collection haute couture printemps-été 2020, avant de revenir dans une interview sur l'essence de son métier. 

Article rédigé par Corinne Jeammet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Défilé Franck Sorbier haute couture printemps-été 2020 à Paris le 22 janvier 2020 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Interviewé un peu avant la semaine de la haute couture, Franck Sorbier gardait jalousement le secret sur le thème de sa collection "Pour le moment, je ne peux dévoiler l’histoire mais le spectacle sera au rendez-vous". En effet, c'est un hommage à Maria de Los Angeles Felix Güerena - La Dona, figure centrale de l'âge d'or du cinéma mexicain - qui est évoqué dans sa collection haute couture printemps-été 2020 présentée le 22 janvier. Un show vibrant au rythme de la guitare, du chant et des démonstrations équestres ! 

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@francksorbier haute couture printemps-été 2020, direction le Mexique avec chant et guitare

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Inspiration mexicaine pour d'amples robes aux imprimés colorés 

Dans ses films "Maria Felix a toujours représenté les femmes fortes, fières, hautaines" que l'on retrouve dans cette collection dévoilée au rythme de la guitare et du chant. Ici les modèles dansent et côtoient les deux chevaux qui enchaînent les démonstrations équestres sous la houlette du dresseur Luraschi.

Certains mannequins portent des robes aux jupes très amples noires ou colorées, d'autres ont sur leurs épaules le typique châle noir frangé et fleuri ou une ravissante petite cape mantelet rebrodée et sur la tête un feutre noir ou un chapeau de paille. Si la base de la palette est le plus souvent noire, les tonalités imprimées sont de préférence des fleurs vives - rouges, jaunes, bleues... - où des motifs géométriques.  

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@francksorbier hc printemps-été 2020

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"Réaliser une collection, un défi tous les six mois"

Quelques jours avant son défilé haute couture printemps-été 2020, Franck Sorbier nous confiait combien réaliser une nouvelle collection chaque saison "est un défi et une remise en question". Le couturier, qui a obtenu son label haute couture en 2005, se remémore qu’à l'époque "nous devions gagner nos galons, avec le temps, le travail et l’expérience… Aujourd’hui tout est fulgurant : l’information, le désir, le succès mais aussi ses contraires. Et il n’y a plus de recettes pour faire carrière".

Lui est toujours là, son moteur ? "Exister, résister, perdurer. Continuer à défendre une vision d’artisanat d’art dans un monde saturé d’images et de propositions". Avec la difficulté de satisfaire la cliente haute couture "qui recherche avant tout l’exclusivité et des adresses jalousement gardées".

Défilé Franck Sorbier haute couture printemps-été 2020 à Paris le 22 janvier 2020 (CHRISTOPHE ENA/AP/SIPA / SIPA)

Quant aux mutations de la société, et plus particulièrement l'émergence d'une mode responsable y compris en haute couture, Franck Sorbier les a anticipées : "Cela fait bien longtemps que j’ai ressenti les mutations profondes qui sont aujourd’hui évidentes. Je crois même faire partie de ceux qui en sont prescripteurs. Même si la prise de conscience s’amplifie de jour en jour, il reste encore beaucoup à faire. Beaucoup de confrères ont abandonné la fourrure mais ont jeté leur dévolu sur la plume. Une autre souffrance animale à souligner !". 

"C’est un vrai cas de conscience, une façon de vivre" affirme le couturier engagé dans plusieurs associations défendant la cause animale, la haute couture ne m’enferme pas dans une tour d’ivoire".

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